Saint-Julien-les-Rosiers

Saint-Julien-les-Rosiers est une commune française située dans le département du Gard, en région Occitanie.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Julien et Rosier (homonymie).

Saint-Julien-les-Rosiers

Vue du village.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Gard
Arrondissement Alès
Intercommunalité Alès Agglomération
Maire
Mandat
Serge Bord
2020-2026
Code postal 30340
Code commune 30274
Démographie
Gentilé Julirosiens
Population
municipale
3 367 hab. (2018 )
Densité 240 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 10′ 30″ nord, 4° 06′ 36″ est
Altitude Min. 158 m
Max. 545 m
Superficie 14,01 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Alès
(banlieue)
Aire d'attraction Alès
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Rousson
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Saint-Julien-les-Rosiers
Géolocalisation sur la carte : Gard
Saint-Julien-les-Rosiers
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Julien-les-Rosiers
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Julien-les-Rosiers

    Ses habitants sont appelés Julirosiens.

    Géographie

    Entrée du village.

    La commune est entourée des communes de Laval-Pradel, Rousson, Saint-Privat-des-Vieux et Saint-Martin-de-Valgalgues.

    Située à 180 m d'altitude, la rivière l'Avene est le principal cours d'eau qui traverse la commune.

    On peut découvrir à Saint-Julien une immense carrière de calcaire. Ici, était exploitée la pierre datant du Jurassique supérieur. Elle est de couleur grise et très résistante à l'écrasement. Quand la carrière fonctionnait, on extrayait jusqu'à 60 000 tonnes de calcaire par an ; elle fut cependant définitivement fermée le .

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 13,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 17 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 17,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 1 106 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 7,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 3,7 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[1].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[4] complétée par des études régionales[5] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Salindres », sur la commune de Salindres, mise en service en 1915[6] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[7],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 1 068,8 mm pour la période 1981-2010[8]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Nîmes-Courbessac », sur la commune de Nîmes, mise en service en 1922 et à 43 km[9], la température moyenne annuelle évolue de 14,8 °C pour la période 1971-2000[10], à 15,1 °C pour 1981-2010[11], puis à 15,6 °C pour 1991-2020[12].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Julien-les-Rosiers est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[13],[14],[15]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Alès, une agglomération intra-départementale regroupant 22 communes[16] et 95 704 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[17],[18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Alès, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 64 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (58 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (52,1 %), zones urbanisées (17,9 %), zones agricoles hétérogènes (15,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,2 %), terres arables (4,2 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Au cours de la Révolution française, la commune, alors nommée Saint-Julien-de-Valgualgues, porte provisoirement le nom de Julien-les-Mines[22].

    En 1955, la commune change de nom pour devenir Saint-Julien-les-Rosiers[22]. Né en 1955 du mariage entre le village de Saint-Julien et le hameau des Rosiers[réf. nécessaire] ; d’autres hameaux composent le village : Caussonille, Courlas, La Roque, Arbousse. Saint-Julien est le village le plus ancien de la commune. Vers 1900, l'amélioration du CD 904, a permis aux Rosiers de se développer. Les Rosiers correspond à un écart de l'ancienne paroisse de Saint-Julien.

    Julien renvoie à Julianus, nom porté par plusieurs saints. Le lieu est appelé n 1314, « Ecclesia de Sancto Juliano », en 1345, « parochia Sancti-Juliani de Vallegalga », en 1384, « Locus de Sancto-Juliano Vallis-Galgue » et en 1633, « Saint-Julien-de-Valgualgues ».

    L'économie locale était axée sur les produits issus de l'agriculture (céréales, vignobles puis mûriers et élevage du ver à soie). La fabrication du vitriol jusqu'en 1700 ainsi que l'exploitation du minerai de fer pour les hauts-fourneaux de Tamaris (forges d'Alès) et de la pyrite pour l'usine de produits chimiques de Salindres furent, jusqu'en 1895, les activités économiques essentielles.

    Héraldique

    Blason
    D'azur à la fasce losangée d'argent et de sable.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1977 septembre 1995 Jacky Valy PCF Conseiller général du canton d'Alès-Nord-Est (1992-2015)
    septembre 1995 mars 2008 Georges Bonnefous PCF  
    mars 2008 En cours Serge Bord PCF Retraité Fonction publique
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].

    En 2018, la commune comptait 3 367 habitants[Note 5], en augmentation de 3,03 % par rapport à 2013 (Gard : +1,67 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    282398525560650615675827843
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    8271 0059449511 0271 0291 0321 018955
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    9841 0541 0449291 0421 0359509241 126
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    1 1821 3051 5342 0212 3252 4442 7732 8212 868
    2013 2018 - - - - - - -
    3 2683 367-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Clocher de l'Église Saint-Julien

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Julien de Saint-Julien-les-Rosiers. La première église de Saint-Julien a été construite au XIe siècle. Les six contreforts et les deux parties des murs latéraux témoignent de l'architecture de cette époque. Au-dessus du tympan se trouve la statue de saint Julien. L'agrandissement de l'église préfigure la croix latine, ses peintures et sa tour de façade se trouvent être du pur style roman.
    • L'abbaye de Notre-Dame-des-Fonts fut bâtie vers les XIe et XIIe siècles. Son style romano-byzantin appartient à la seconde période de l'architecture chrétienne du Moyen Âge. Cette abbaye qui a prospéré pendant 600 ans attire l'attention des rois de France ainsi que de jeunes filles issues de hautes et nobles familles de la région d'Alès. Cette abbaye de femmes fut transportée au XIVe siècle à Alès. L'abbaye de Saint-Bernard lui sera annexée. Cet ancien monastère est situé entre le hameau de Caussonille et le vieux village de Saint-Julien-de-Valgualgues. Il appartenait au diocèse de Nîmes jusqu'en 1694. Vendu comme bien national, l'abbaye rurale de Notre-Dame-des-Fonts a subi beaucoup de vicissitudes. Actuellement propriété privée, les bâtiments conventuels ont disparu, à l'exception de l'aile orientale du cloître.

    Vie associative et partenariat

    • Saint-Julien dispose d'un comité de jumelage « Solidarité Sénégal » avec des actions humanitaires entre le village de Djilacoune en Casamance, la commune, et la protection judiciaire de la jeunesse du Gard. Aussi, tous les 2 ans, un groupe de jeunes se rend à Djilacoune pour y effectuer des chantiers et la dimension pédagogique est aussi importante que l'action de coopération.
    • Le Kiosque : association au service des associations et de tous les Julirosiens pour un conseil, une aide, un moment convivial. Elle développe des projets avec et pour les habitants dans une démarche plurigénérationnelle afin de créer des liens de solidarité et rompre l'isolement des personnes.
    Ses activités : activités engins radio-commandés pour petits et grands, organisation du Carnaval, animation ludique le vendredi soir, participation aux manifestations avec les associations (fête du village...), gestion du centre de loisirs sans hébergement, participe activement aux sorties scolaires.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    5. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    6. « Station Météo-France Salindres - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    7. « Orthodromie entre Saint-Julien-les-Rosiers et Salindres », sur fr.distance.to (consulté le ).
    8. « Station Météo-France Salindres - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    9. « Orthodromie entre Saint-Julien-les-Rosiers et Nîmes », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station météorologique de Nîmes-Courbessac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    11. « Station météorologique de Nîmes-Courbessac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Nîmes-Courbessac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    14. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    15. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Unité urbaine 2020 d'Alès », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    17. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    18. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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