Saint-Julien-le-Petit
Saint-Julien-le-Petit est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne, dans la région historique du Limousin.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Julien.
Saint-Julien-le-Petit | |||||
L'église Saint-Julien-de-Brioude. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Haute-Vienne | ||||
Arrondissement | Limoges | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Portes de Vassivière | ||||
Maire Mandat |
Michel Chadelaud 2020-2026 |
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Code postal | 87460 | ||||
Code commune | 87153 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
289 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 9,9 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 49′ 28″ nord, 1° 42′ 24″ est | ||||
Altitude | Min. 339 m Max. 626 m |
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Superficie | 29,13 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Limoges (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Eymoutiers | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Haute-Vienne
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Situation
La commune est située à l'Est de la Haute-Vienne, et elle est limitrophe du département de la Creuse. Traversée d'Est en Ouest par la Maulde, elle culmine à 624 m au Mont Larron.
Saint-Julien-le-Petit fait partie du parc naturel régional de Millevaches.
Communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Eymoutiers », sur la commune d'Eymoutiers, mise en service en 1998[8] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 1 182,1 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, mise en service en 1973 et à 35 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,4 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Saint-Julien-le-Petit est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoges, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 127 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (66,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (67 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (59 %), prairies (26,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,2 %), zones agricoles hétérogènes (4,5 %), eaux continentales[Note 7] (2,5 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Hameaux
- Artigeas
- Barbaroux
- Béchadergue
- Chatreix
- Clédat
- Conjat
- La Gorce
- Ladrat
- Larron
- Les Granges
- Moulin de Larron
- Samis
Toponymie
En occitan, la commune est appelée Sent Julian lo Pitit. Les formes anciennes du toponyme remontent au XIIe siècle : Sanctum Julianum (vers 1135), ecclesia Sancti Juliani de Larunt (avant 1140)[21].
Histoire
La « cella de Larron et [son] église paroissiale » (cellam de Larundo et ecclesiam parochialem) sont citées en 636 dans un diplôme de Dagobert Ier[22]. Le nom de Larron s'est appliqué à la montagne, mais aussi au château situé dans un méandre de la Maulde, ainsi qu'à un hameau situé plus au sud, vers les bois de Sainte-Geneviève. Ce nom ne vient pas du mot latin latro « brigand » : Yves Lavalade le rapproche du nom de Laruns en Béarn[21].
Le château de Larron, de type motte ou roque, était aussi appelé « butte de Rochein », lou chateu dô Rutchei en patois. Le premier seigneur connu serait Roger de Laron, mentionné entre 988 et 994. Geoffroi de Vigeois mentionne au XIIe siècle Adémar, comtor de Larron (Ademarus lo comtors de Laron), fils de Roger et père de Gui : ce comtor vivait dans le premier tiers du XIe siècle. Roger V de Larron est attesté entre 1184 et 1196[23].
Ce château était tenu d'Alphonse de Poitiers en 1244. Après sa mort en 1271, l'une des deux parts échoit au roi de France, et Larron devient un siège de bailliage, avec sceau royal, entre 1289 et 1317[24].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[27].
En 2018, la commune comptait 289 habitants[Note 8], en diminution de 1,7 % par rapport à 2013 (Haute-Vienne : −0,71 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
Le château ruiné de Larron se situe dans une boucle de la Maulde, au-dessus du Moulin de Larron. Au sud de la commune s'étend le bois de Sainte-Geneviève. En 1953, EDF a construit sur la Maulde le barrage de Mont-Larron, haut de 28 m et long de 173 m, aménageant ainsi un lac artificiel de 67 hectares[30].
Personnalités liées à la commune
- Roger de Larron, témoin de la fondation du Moutier-d'Ahun par le comte Boson de la Marche en 997[31].
- Évêque de Limoges au XIe siècle, Jordan serait issu de la famille de Larron, mais cet ancrage lignager n'est pas établi[32].
Pour approfondir
Bibliographie
- Louis Guibert, Laron. Topographie, archéologie, histoire, Limoges, Veuve H. Ducourtieux, 1893.
Articles connexes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Carte IGN sous Géoportail
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Eymoutiers - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Saint-Julien-le-Petit et Eymoutiers », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Eymoutiers - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Julien-le-Petit et Limoges », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Limoges », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Yves Lavalade, Dictionnaire toponymique de la Haute-Vienne, Limoges, Lucien Souny, (ISBN 2-911551-40-0), p. 456.
- Pardessus, Diplomata, tome II, p. 42.
- Louis Guibert, Laron. Topographie, archéologie, histoire, Limoges, Veuve Ducourtieux, , pp. 16, 20, 22-23, 35-36.
- Christian Remy, « Géopolitique du pays d'Eymoutiers : dominations féodales et société nobiliaire », Bulletin de la société archéologique et historique du Limousin, vol. CXLI, , p. 27.
- Site officiel de la préfecture de Haute-Vienne - liste des maires (doc pdf)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Barrage de Mont Larron - Mairie de Saint-Julien-le-Petit et son village », sur www.annuaire-mairie.fr (consulté le )
- Christian Remy, art. cit., p. 27.
- Christian Remy, art. cit., p. 28-29.
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