Saint-Julien-en-Champsaur

Saint-Julien-en-Champsaur est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Julien.

Saint-Julien-en-Champsaur

L'église de Saint-Julien-en-Champsaur.
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Hautes-Alpes
Arrondissement Gap
Intercommunalité Communauté de communes Champsaur-Valgaudemar
Maire
Mandat
Denis Gosselin
2020-2026
Code postal 05500
Code commune 05147
Démographie
Population
municipale
361 hab. (2018 )
Densité 36 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 39′ 36″ nord, 6° 07′ 44″ est
Altitude Min. 993 m
Max. 1 842 m
Superficie 10,04 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Gap
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Bonnet-en-Champsaur
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Saint-Julien-en-Champsaur
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Alpes
Saint-Julien-en-Champsaur
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Julien-en-Champsaur
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Julien-en-Champsaur

    Géographie

    Saint-Julien-en-Champsaur est située au cœur du Champsaur, sur la rive droite du Drac, sur les pentes du Pic Queyrel, au sud-ouest du massif du Vieux Chaillol.

    Hydrographie

    Outre le Drac et le torrent de Buissard, qui bordent la commune au sud et à l'est, Saint-Julien n'est arrosée que par quelques petits torrents, dont le principal est le torrent des Granges, qui traverse la commune du nord au sud et se jette dans le Buissard à la hauteur de Saint-Julien.

    Climat

    Saint-Julien, commune de moyenne montagne, bénéficie de son exposition en adret ; la bise, qui refroidit le bas-Champsaur, ne l'atteint guère. Les hivers sont parfois rudes, mais les étés sont très doux.

    Aucune donnée climatologique n'existe pour Saint-Julien-en-Champsaur.

    Communes limitrophes

    Carte schématique de Saint-Julien et communes avoisinantes.

    Communications

    La route départementale 945 reliant Saint-Bonnet à Chabottes passe au pied de Saint-Julien, tandis que la départementale 43, reliant Saint-Bonnet à Chaillol, transite par les trois hameaux supérieurs. Deux routes secondaires montent de la « nationale » au chef-lieu, s'y croisent, et poursuivent en direction des hameaux. De Saint-Julien, la D 15 se dirige vers Buissard en traversant le torrent de Buissard.

    Un seul pont permet de traverser le Drac, à la pointe sud-est de la commune, en direction de Forest-Saint-Julien et Pont-de-Frappe.

    Lieudits et hameaux

    L'habitat est, comme dans tout le Champsaur, groupé en hameaux : le chef-lieu, le plus important, se situe au sud-est de la commune, à 1 100 mètres d'altitude ; le Chanet, Chantaussel et les Combettes, plus au nord, entre 1200 et 1 300 mètres.

    La partie basse de la commune, autour de la grand-route, ne comporte que peu d'habitations.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Julien-en-Champsaur est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gap, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (79,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (39,7 %), prairies (23 %), terres arables (15,5 %), forêts (15,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,2 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Le nom de la localité se retrouve sous la forme latine Sanctus Julianus en 1152, Sanctus Julianus de Buyssardo en 1296, Sanctus Julianus de Camposauro en 1490.

    Sant-Julian-de-Champsaur en occitan vivaro-alpin.

    Plusieurs saints chrétiens s'appelaient Julien. On ne peut pas déterminer le saint concerné.

    Histoire

    Les vestiges du vieux pont sur le Drac.

    À la fin du Moyen Âge,la paroisse de Saint-Julien s'étendait sur les deux rives du Drac. Le chef-lieu était comme actuellement sur la rive droite, et la rive gauche constituait le forest, nom local donné aux pâturages communaux et, par extension, aux hameaux qui se constituaient autour de ces pâturages. Les habitants du forest de Saint-Julien n'appréciaient guère de devoir traverser la vallée chaque fois qu'ils avaient affaire à la paroisse. Lorsqu'il y avait un mort, il fallait le descendre jusqu'au Drac par un mauvais chemin, le franchir (avec difficulté, les ponts étant fragiles, et souvent emportés par le torrent), puis le monter jusqu'au cimetière paroissial[8].

    À la Révolution, les habitants de la rive gauche obtiennent le statut de commune, et Forest-Saint-Julien eut à partir de 1805 son église et son cimetière[9].

    Le pont situé depuis le XIIe siècle en face de Saint-Laurent-du-Cros est définitivement emporté en 1928[9], laissant la place au « pont blanc » actuel, construit à deux kilomètres en amont.

    La mairie de Saint-Julien.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mars 2008 Claude Pellegrin    
    mars 2008 mars 2014 Daniel Arnaud    
    mars 2014 En cours Denis Gosselin[10],[11]   Ingénieur ou cadre technique d'entreprise

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13].

    En 2018, la commune comptait 361 habitants[Note 3], en augmentation de 4,64 % par rapport à 2013 (Hautes-Alpes : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    657601723655678660649646646
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    642630601600554553556522544
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    495504445441436458420396383
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    347323273258252275296299302
    2013 2018 - - - - - - -
    345361-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    L'agriculture est la principale activité de la commune. On y trouve principalement des élevages bovins (lait et allaitant) et ovins.

    Saint-Julien n'est pas une station touristique, et ne possède aucun équipement hôtelier, mais le voisinage offre de nombreuses possibilités d'activités tant en été (randonnées en moyenne et haute montagne, VTT, baignade au plan d'eau, pêche) qu'en hiver (les stations de Chaillol, Saint-Léger, Laye, Ancelle sont à moins de 10 kilomètres de Saint-Julien).

    En 1985, la famille Pellegrin, originaire du hameau de Chantaussel, se lance dans la commercialisation des tourtons sous la marque Tourtons du Champsaur, qui a fortement contribué à faire connaître le tourton au-delà de sa région d'origine[16].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église paroissiale, quelque peu originale : des contreforts extérieurs, un clocher-tour à quatre clochetons, un maître-autel en marbre sculpté, un fond de chœur lambrissé, etc.
    La chapelle du Chanet.
    • Les chapelles du Chanet et de Chantaussel.
    • La source sulfureuse, en bord de route entre le Chanet et Chantaussel.
    • Le « plan d'eau du Champsaur », base de loisirs et lieu de baignade aménagé en bordure du Drac.
    • L'ancien canal de Mal-Cros et la ferme Coquette, tout en haut de la commune.
    • Les vestiges de l'ancien pont sur le Drac, en face de Saint-Laurent-du-Cros.
    • Le pont actuel, en forme de bow-string, dit « le Pont blanc », sur la route de Forest-Saint-Julien.
    • Le Jardin de Grande Compassion.

    Personnalités liées à la commune

    • La photographe américaine Vivian Maier a vécu une partie de son enfance à Saint-Julien avec sa mère Maria Jaussaud, née dans le village en 1897. Elle est ensuite revenue plusieurs fois en Champsaur au cours de sa vie.

    Héraldique

    Blason
    D'or à la couleuvre de sable, languée du même, posée en pal et ondoyante, au chef de gueules chargé d'une colombe d'argent.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Pour un article plus général, voir Armorial des communes des Hautes-Alpes.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Voir « Le chemin des morts », sur la page Forest-Saint-Julien.
    9. Source : panneau touristique de la commune de Forest-Saint-Julien.
    10. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le )
    11. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    16. Site de la société
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