Saint-Jean-sur-Tourbe

Saint-Jean-sur-Tourbe est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Jean.

Saint-Jean-sur-Tourbe

L'église Saint-Jean classée en 1946.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Marne
Arrondissement Châlons-en-Champagne
Intercommunalité Communauté de communes de la Région de Suippes
Maire
Mandat
François Mainsant
2020-2026
Code postal 51600
Code commune 51491
Démographie
Population
municipale
89 hab. (2018 )
Densité 5,2 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 07′ 41″ nord, 4° 40′ 51″ est
Superficie 17,04 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Châlons-en-Champagne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Argonne Suippe et Vesle
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Saint-Jean-sur-Tourbe
Géolocalisation sur la carte : Marne
Saint-Jean-sur-Tourbe
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Jean-sur-Tourbe
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Jean-sur-Tourbe

    Géographie

    Communes limitrophes de Saint-Jean-sur-Tourbe
    Laval-sur-Tourbe Courtémont
    Somme-Suippe Hans
    Somme-Tourbe

    { Située au nord-est du département, la commune est longée par une rivière classée 1re catégorie, la Tourbe.

    La Tourbe, affluent de l'Aisne traverse Saint-Jean-sur-Tourbe. Elle prend sa source dans le village voisin, Somme-Tourbe. Le lit principal de la rivière passe en grande partie à l'est du village. Un bief a été créé pour alimenter les lavoirs du village. Le cours normal est souvent dénommé par les villageois fausse rivière.

    Deux hameaux complètent la commune :

    • la Salle, situé en amont sur la rivière entre Saint-Jean et Somme-Tourbe.
    • les Cruzis, situé à l'extrême nord-est du territoire, entre les villages de Laval-sur-Tourbe et Hans

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Jean-sur-Tourbe est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châlons-en-Champagne dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 97 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (95,6 %), zones agricoles hétérogènes (2,6 %), zones urbanisées (1,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Économie

    Aujourd'hui le village n'a plus aucun commerce. L'activité principale y est l'agriculture.

    Toponymie

    Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement les noms de Mont-sur-Tourbe et de Tourbemont[8].

    Histoire

    Une tombe à char gaulois a été trouvée en 1868[9] au lieu-dit Malinet. Un "château à motte" était présent sur la commune comme l'indique plusieurs documents expliquant des échanges entre la comtesse Jeanne de Champagne et les seigneurs locaux, puis entre le royaume de France et le comte de Grandpré. Les premières mentions de ce château datent de 1172. La destruction par les anglais au XIVe siècle d'un château équivalent et proche (Cernay-en-Dormois) laisse penser que celui de Saint Jean a disparu à la même époque. Le cadastre napoléonien montre encore une parcelle circulaire montrant l'emplacement de cette bâtisse. Aujourd'hui, les rue et ruelle des Remparts restent seules à rappeler la présence de vestiges d'anciens fossés. Le château était constitué de deux parties, une partie haute sur butte plus ou moins fortifiée, et une partie basse appelée basse-cour ou encore "bayle". Le site en a d'ailleurs gardé le nom: « Le Bel ».

    Une voie Decauville pendant la Grande guerre.

    Le village a été presque entièrement détruit au début de la Première Guerre mondiale. Plusieurs bâtisses ont ensuite été construites grâce aux dommages de guerre.

    Pendant la guerre, la proximité du front et donc des soldats français a permis l'ouverture de plusieurs épiceries et d'un café. Après le conflit, seuls une épicerie et un café ont continué leurs activités.

    Le café a fermé définitivement ses portes au début des années 1950. Quant à l'épicerie, elle a continué jusqu'au début des années 1960.

    Politique et administration

    Par décret du , l'arrondissement de Sainte-Menehould est supprimée et la commune est intégrée le à l'arrondissement de Châlons-en-Champagne[10].

    Intercommunalité

    La commune, antérieurement membre de la communauté de communes de la Région de Suippes, est membre depuis le de la communauté de communes de Suippe et Vesle.

    En effet, conformément aux prévisions du schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) de la Marne du [11],[12], les communautés de communes CC de la région de Suippes et CC des sources de la Vesle ont fusionné le afin de former la nouvelle communauté de communes de Suippe et Vesle[13].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 En cours
    (au 2 décembre 2020)
    François Mainsant DVD Agriculteur propriétaire-exploitant
    Président de la CC de la Région de Suippes (2008 → 2013)
    Président de la CC de Suippe et Vesle (2014 → )
    Réélu pour le mandat 2020-2026[14],[15],[16]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].

    En 2018, la commune comptait 89 habitants[Note 3], en diminution de 11 % par rapport à 2013 (Marne : −0,45 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    213211245303349354349363343
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    337332325282272250242214235
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    232214217149170194198175173
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    164136121106116109109109109
    2013 2018 - - - - - - -
    10089-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[8] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Tombe à char.

    Église Saint-Jean-Baptiste

    L'église de la Nativité (saint Jean-Baptiste) est classée aux monuments historiques[20].

    • L’abside, le transept et ses deux chapelles datent du XIVe siècle. Ils sont voûtés et éclairés par de grandes fenêtres à réseaux.
    • La nef du XIe siècle a été reconstruite en 1557 dans le style Renaissance.
    • Les bas-côtés sont de style flamboyant avec portails et fenêtres.

    L'église de Saint-Jean a servi d'hôpital militaire pendant la Première Guerre mondiale.

    Cimetière militaire

    Le cimetière militaire français de Saint-Jean-sur-Tourbe a été créé en 1925. Il regroupe 2 222 corps français, qui proviennent des cimetières provisoires de Saint-Jean, Gizaucourt, La Croix-en-Champagne, Laval-sur-Tourbe, Somme-Tourbe et Somme-Bionne.

    Calvaire de Nermont

    Situé au nord-est du village, le calvaire de Nermont domine les communes de Saint-Jean-sur-Tourbe et Laval-sur-Tourbe.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    9. Par Jean-Baptiste Counhaye, membre de la Société française d'archéologie.
    10. Décret no 2017-453 du 29 mars 2017 portant suppression de l'arrondissement de Sainte-Menehould (département de la Marne), publié au JORF du .
    11. « Jamais plus sans ma communauté de communes : La France et ses 36.000 communes pèsent à elles seules 37,5% du nombre de collectivités territoriales de premier niveau (les communes) de l'Union européenne ! Avec 1.600 habitants par commune en moyenne, la France est dernière de ce classement européen, à égalité avec la République tchèque, très loin de 36.000 habitants par commune aux Pays Bas ou au Portugal, des 17.400 en Belgique, des 10.300 en Slovénie, des 7.100 en Italie ou des 5.900 en Allemagne », L'hebdo du vendredi, (lire en ligne).
    12. « Schéma départemental de coopération intercommunale de la marne » [PDF], Tout savoir sur votre SDCI, Association nationale des Pôles d'équilibre territoriaux et ruraux et des Pays (ANPP), (consulté le ), p. 2.
    13. « Arrêté préfectoral du 30 janvier 2013 portant création du nouvel Établissement public de coopération Intercommunale issu de la fusion de la Communauté de communes de la région de Suippes et de la Communauté de communes des Sources de la Vesle », Bulletin d'information et recueil des actes administratifs de la Préfecture de la Marne, no 2 quater, , p. 3-7 (lire en ligne [PDF]).
    14. Réélu pour le mandat 2008-2014 : Liste des maires au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
    15. Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
    16. « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur https://www.data.gouv.fr, (consulté le ).
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    20. Photo sur

    Liens externes

    • Portail de la Marne
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.