Berchères-Saint-Germain

Berchères-Saint-Germain est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.

Pour les articles homonymes, voir Berchères.

Berchères-Saint-Germain

L'église Saint-Pierre de Berchères-la-Maingot et le monument aux morts en 1977.

Blason
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Chartres
Intercommunalité Communauté d'agglomération Chartres Métropole
Maire
Mandat
Dominique Blois
2020-2026
Code postal 28300
Code commune 28034
Démographie
Population
municipale
856 hab. (2018 )
Densité 31 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 32′ 13″ nord, 1° 28′ 48″ est
Altitude Min. 137 m
Max. 195 m
Superficie 27,67 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Chartres
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chartres-1
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Berchères-Saint-Germain
Géolocalisation sur la carte : Eure-et-Loir
Berchères-Saint-Germain
Géolocalisation sur la carte : France
Berchères-Saint-Germain
Géolocalisation sur la carte : France
Berchères-Saint-Germain
Liens
Site web bercheres-saint-germain.fr

    Elle est formée par l'association, le , de deux anciennes communes : « Berchères-la-Maingot » et « Saint-Germain-la-Gâtine ».

    Géographie

    Situation

    Communes limitrophes

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,8 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 667 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chartres », sur la commune de Champhol, mise en service en 1923[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[9] à 11 °C pour 1981-2010[10], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[11].

    Urbanisme

    Typologie

    Berchères-Saint-Germain est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[12],[13],[14].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chartres, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 117 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (86,3 %), forêts (10 %), zones urbanisées (1,9 %), zones agricoles hétérogènes (1,9 %)[17].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[18].

    Toponymie

    Berchères-Saint-Germain est un néo-toponyme beauceron dont les compléments d'origine ont disparu. Ce compromis toponymique résulte de la fusion des deux anciennes communes de Berchères-la-Maingot et de Saint-Germain-la-Gâtine[19] en 1972.

    Berchères est attestée sous les formes « in Bercariis de terra Maingoti » vers 1120[20], Bercheriae en 1208[21], Berchere la Mingot en 1793[22].

    Berchères signifie : « terres à moutons ». Ce toponyme français est également présent en Eure-et-Loir dans le nom des communes de Berchères-les-Pierres et Berchères-sur-Vesgre.

    Saint-Germain est attesté sous la forme Sanctus Germanus de Vastina en 1126[23].

    Histoire

    Monument Pasteur de Chartres, inauguré en 1903.

    XIXe siècle

    Louis Pasteur mena une partie de ses expériences à Saint-Germain-la-Gâtine. Il y travailla notamment sur la maladie du charbon, dont il découvrit le vaccin.

    Inauguré en 1903 sur la place Pasteur (anciennement Saint-Michel) de la ville de Chartres, depuis 2005 en face de la préfecture entre les rues Georges Fessard et Charles Brune, se trouve un bas-relief représentant la vaccination d'un mouton dans une ferme de Saint-Germain-la-Gâtine[24]. À l'horizon, peut également être observé le village voisin de Poisvilliers, situé à 4,2 km.

    XXe siècle

    Le 16 juin 1940, la région de Berchères-La-Maingot et les villages situés au nord sont le théâtre de violents combats entre le 26e régiment de tirailleurs sénégalais (26e R.T.S.) notamment et l'armée allemande. Ces combats vont faire plus de 600 morts dans la journée.

    Politique et administration

    Liste des maires

    La mairie, Berchères-la-Maingot.
    La mairie-annexe de Saint-Germain-la-Gâtine.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001   André Julien SE  
    mars 2014 En cours Dominique Blois[25],[26]   Ancien cadre

    Population et société

    Démographie

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    322305379388482488495520525
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    529525503503514486466440440
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    455466441388399360387400336
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    291252367446594682773784766
    2017 2018 - - - - - - -
    845856-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Puits de descente et tunnel de « L'Arche de la Vallée »  Inscrit MH (1934)[28] du canal de l'Eure, destiné à acheminer les eaux de l'Eure jusqu’à l’étang de la Tour (Yvelines), afin d'alimenter les bassins et jeux d’eau de Versailles.
    • Monument aux morts, monuments hommage à Pasteur, église Saint-Pierre, cimetière.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armoiries de Berchères-Saint-Germain se blasonnent ainsi :

    Coupé-ondé: au 1er d'azur à trois fleurs de lys d'or rangées en fasce et surmontées d'un lambel d'argent, au 2e de gueules au mouton d'argent, onglé d'or, accosté de deux épis du même, celui de dextre en bande et celui de senestre en barre, et soutenu d'un tuyau de canal ployé d'argent chargé d'une fleur de lys de sable.

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Centre-Val de Loire », sur centre-valdeloire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station météofrance Chartres - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Berchères-Saint-Germain et Champhol », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station météorologique de Chartres - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    10. « Station météorologique de Chartres - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    11. « Station météorologique de Chartres - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    13. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    14. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    18. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    19. Salih Akin, Noms et re-noms : La dénomination des personnes, des populations, des langues et des territoires, Publications de l'université de Rouen, , p. 222.
    20. Guy Villette, Les noms des villes et des villages d'Eure-et-Loir, Centre départementale de documentation pédagogique d'Eure-et-Loir, , p. 64.
    21. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations non-romanes ; formations dialectales, Droz, , p. 1331.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations dialectales (suite) et françaises, Droz, , p. 1545.
    24. Monument Pasteur, Cercle de Recherches Généalogiques du Perche-Gouët, consulté le 8 octobre 2015.
    25. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    26. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    28. « Ancien aqueduc de Pontgouin à Versailles », notice no PA00096969, base Mérimée, ministère français de la Culture.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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