Saint-Fons

Saint-Fons [sɛ̃ fɔ̃] est une commune française, située en région Auvergne-Rhône-Alpes dans le département du Rhône. Elle fait partie de la métropole de Lyon et se trouve juste au sud de Lyon. Les habitants de Saint-Fons sont appelés les Saint-Foniards[1].

Pour les articles homonymes, voir Fons.

Saint-Fons

L'hôtel de ville.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Circonscription départementale du Rhône
Métropole Métropole de Lyon
Arrondissement Lyon
Maire
Mandat
Christian Duchêne
2020-2026
Code postal 69190
Code commune 69199
Démographie
Gentilé Saint-Foniards[1]
Population
municipale
19 254 hab. (2018 )
Densité 3 177 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 42′ 34″ nord, 4° 51′ 14″ est
Altitude 165 m
Min. 155 m
Max. 220 m
Superficie 6,06 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Lyon
(banlieue)
Aire d'attraction Lyon
(commune du pôle principal)
Localisation
Géolocalisation sur la carte : métropole de Lyon
Saint-Fons
Géolocalisation sur la carte : métropole de Lyon
Saint-Fons
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Fons
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Fons
Liens
Site web site officiel de Saint-Fons

    Géographie

    La commune de Saint-Fons est située en banlieue sud-est de Lyon sur la rive gauche du Rhône.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    Lyon
    Pierre-Bénite N Vénissieux
    O    Saint-Fons    E
    S
    Irigny Feyzin

    Géologie et relief

    La commune de Saint-Fons se caractérise par des falaises d'un sable typique appelé sable de Saint-Fons. Situées au sud, elles sont percées de galeries qui par le passé servaient de champignonnières.[2].

    Hydrographie

    Elle est bordée à l'ouest par le Rhône et abrite une partie du port fluvial Édouard Herriot.

    Les transports en commun saint-foniards

    Saint-Fons - La gare SNCF

    La commune de Saint-Fons est desservie par le réseau TCL (Transports en commun lyonnais). La ville est reliée au reste de l'agglomération par plusieurs lignes de bus ( ,  ). La ligne T4 du tramway de Lyon, qui passe par Vénissieux, est accessible notamment depuis son terminus Hôpital-Feyzin/Vénissieux[3] ou par la station Maurice Thorez, situé à proximité immédiate de la ville.

    La gare de Saint-Fons est desservie par une ligne à horaire cadencé vers, entre autres, les gares de Lyon-Perrache, Lyon-Jean-Macé, Lyon-Vaise, Vienne et Villefranche-sur-Saône.

    Une navette municipale gratuite est également en service.

    En 2020, le projet d'un nouveau tramway conduit par Nathalie Frier (DVD) s'officialise. Cette ligne T10 qui reliera la Halle Tony Garnier (Lyon 7) à Gare de Vénissieux, désenclavera nettement la commune de Saint-Fons. Son tracé en rocade permettra de multiples connexions avec le réseau existant (métro B, métro D) et deux lignes de tramways (T1 et T4). Les travaux, réalisés idéalement en une seule phase devraient débuter en 2023 et s’achever en 2025.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Fons est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lyon, une agglomération inter-départementale regroupant 124 communes[7] et 1 653 951 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Lyon est la deuxième plus importante de la France en termes de population, derrière celle de Paris[8],[9].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (95,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (92,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (62,3 %), zones urbanisées (32,8 %), eaux continentales[Note 3] (4,6 %), forêts (0,2 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].

    Toponymie

    L'étymologie du nom de la ville est source de différentes hypothèses contradictoires :

    • « Saint-Fons » viendrait de Centum Fontes, c'est-à-dire les cent sources ou de Sanos Fontes (fontaines saines), ce qui correspondrait à la nature hydrogéologique du site, qui aurait dérivé en « Saint-Fons » ;
    • Saint-Fons pourrait être la déformation de « Sans-fond », du lieu-dit au bas des Clochettes.

    Une certitude, « Saint-Fons », ne présente pas de rapport avec la religion, aucun saint ne se prénommant « Fons ».

    Histoire

    Jusqu'en 1888, l'histoire de Saint-Fons était étroitement liée à celle de Vénissieux. Ce n'est en effet qu'à cette date que Saint-Fons est devenue une commune indépendante. Antérieurement, elle était un hameau du bourg de Vénissieux, essentiellement agricole.

    Traversée par la route nationale 7 et par l’artère impériale (chemin de fer de Paris à Lyon et Marseille) établie par Napoléon III, les activités de Saint-Fons étaient axées sur la production maraîchère et la pêche dans le Rhône.

    C'est en 1854 que commença, le long du Rhône, l'implantation des premières usines chimiques, liées à la fabrication textile, au début, pharmaceutique par la suite. Le site de Saint-Fons étant idéal pour ce type d'industrie, situé au sud de Lyon, suffisamment éloignée de celle-ci, afin de lui éviter les nuisances dues au rejets de produits dangereux, en bordure du Rhône pour à la fois utiliser l'eau et user des berges permettant l'arrivée et l'expédition des marchandises. Cette nouvelle industrie chimique en pleine expansion faisait augmenter considérablement la population de Saint-Fons.

    La commune de Vénissieux franchement hostile à ce développement, opposant aux nouveaux arrivants toutes sortes de brimades et de tracasseries administratives[réf. nécessaire], une première demande de séparation fut déposée en 1873, qui, si elle n'eut pas de suite immédiate, permit l'enclenchement d'un processus qui allait aboutir après une période de relations tendues entre Vénissians et Saint-Foniards à la naissance d'une nouvelle commune.

    En 1885, le hameau industriel de 2 197 habitants et le centre agricole et commerçant de 2 283 habitants, n'avaient plus, ni les mêmes besoins ni les mêmes ambitions de développement. C'est le , que le Sénat votait un projet de loi déposé à la Chambre des députés en , érigeant Saint-Fons en commune.

    Le Grand Lyon disparait le , et laisse place à la collectivité territoriale de la métropole de Lyon. La commune quitte ainsi le département du Rhône[14].

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    La ville est dirigée par un maire socialiste (SFIO puis PS) de 1967 à 2001.

    En 2001, la liste menée par Michel Denis (DVD) remporte les élections municipales.

    Lors des élections municipales de , Christiane Demontès (PS) et sa liste d'union de la gauche (PS, PCF, Verts, PRG et LO) ont été élues devant le maire sortant Michel Denis (DVD) avec 51,07 % des suffrages exprimés, rendant ainsi la ville à la gauche. François Hollande a atteint le score de 73 % lors des présidentielles de 2012.

    En 2014, la liste conduite par Nathalie Frier (DVD) remporte les élections municipales.

    En 2020, Nathalie Frier (DVD) perd la ville, faisant les frais d'une abstention record (74 %) à la suite de la crise sanitaire, au détriment de « Saint-Fons Citoyenne et Unie » conduit par Christian DUCHÊNE (Union de la gauche).

    Saint-Fons Bloc erratique

    Liste des maires

    Hôtel de ville
    Liste des maires depuis la Libération
    Période Identité Étiquette Qualité
    1944 1955 Noël Descormes PCF  
    1955 mars 1959 Maurice Julliat    
    mars 1959 1967 Georges Girardet Rad.  
    1967 juin 1995 Franck Sérusclat SFIO
    puis PS
    Pharmacien
    Sénateur du Rhône (1977 → 1999)
    Conseiller général du canton de Saint-Fons (1985 → 1992)
    juin 1995 mars 2001 Yves Mongenot PS  
    mars 2001 mars 2008 Michel Denis DVD Chef d'entreprise
    mars 2008 mars 2014 Christiane Demontès PS Directrice de CIO
    Sénatrice du Rhône (2004 → 2014)
    Conseillère régionale de Rhône-Alpes (1998 → 2009)
    Vice-présidente du conseil régional de Rhône-Alpes (2004 → 2009)
    mars 2014 mars 2020 Nathalie Frier DVD Assistante commerciale
    1re conseillère membre de la CP de la Métropole de Lyon[15]
    juin 2020 En cours Christian Duchêne DVG Directeur d'école

    Population et société

    Démographie

    En 2018, la commune comptait 19 254 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de plus de 10 000 habitants ont lieu annuellement, pour 20 % de la population chaque année.

    Avant 1888, la population est comptée dans la population de Vénissieux.

    Évolution de la population  [modifier]
    1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936
    4 0604 1604 9825 3256 0187 2489 36210 66010 443
    1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
    10 60711 10013 06715 09617 14415 29115 73515 67116 589
    2011 2016 2018 - - - - - -
    17 03218 56619 254------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Selon Michèle Tribalat, 56,2 % des jeunes de moins de 18 ans étaient d'origine étrangère (au moins un parent immigré) en 1999, dont 34 % d'origine maghrebine[18].

    Enseignement

    • École Jules Vallès
    • École Jean Guéhenno
    • École Salvador Allende
    • École Simone de Beauvoir.
    • École Parmentier
    • École Maison des 3 espace (M3E)
    • École Simone Veil
    • École Notre-Dame des fontaines
    • Collège Alain
    • Institut Interprofessionnel Rhône Alpes Performance Interfora

    Sports

    • Taekwondo St Fons Métropole
    • Judo-club de Saint-Fons
    • GymBoxing Saint-Fons (champion du monde WKA)
    • COSF Club omnisports de Saint-Fons
    • Team Nasser Kacem ( Club de boxe thaïlandaise ) aussi appelé '' GymBoxing Saint-Fons ''.

    Culture

    • Espace culturel Léon Blum
    • Centre d'Arts Plastiques
    • Ecole de Musique - CRC
    • Médiathèque Roger Martin du Gard
    • Médiathèque des Clochettes
    • Théâtre Jean Marais
    • Saint-Fons Jazz festival

    Cultes

    Économie

    Saint-Fons est une des quatre communes qui accueille « la Vallée de la chimie »[19].

    Saint-Fons - Vue d'une partie de la vallée de la chimie sur le territoire de Saint-Fons


    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'hôtel de ville de Saint-Fons

    Espaces verts et fleurissement

    En 2014, la commune de Saint-Fons bénéficie du label « ville fleurie » avec « 1 fleur » attribuée par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[20].

    Personnalités

    • François-Xavier Verschave, économiste, responsable du service emploi de la mairie de Saint-Fons.
    • Pascal Cognard, triple champion du monde de pêche à la mouche, né à Saint-Fons.
    • Charles Coupier, industriel et fabricant de produits chimiques à Saint-Fons.
    • Abdallah Mabel (en), kickboxer Muay Thai franco-camerounais, s'entraîne à Saint-Fons.

    Jumelages

    Saint-Fons est jumelée avec

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Alice Pénisson, Si Saint-Fons m'était conté, Ville de Saint-Fons, 1988, (ISBN 2-905074-05-1), 109 pages

    Filmographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.

    Références

    1. « Gentilé », sur habitants.fr (consulté le ).
    2. « Fuseaux dans les sables de Saint-Fons », sur geoforum.fr, (consulté le ).
    3. http://www.tcl.fr/documents/pdf/metro_tram.pdf
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Unité urbaine 2020 de Lyon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    8. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    9. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lyon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    14. Métropole : clap de fin pour le Grand Lyon, Lyon Capitale
    15. La fiche de Nathalie Frier sur le site de la Métropole de Lyon
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    18. Michèle Tribalat, Les concentrations ethniques en France, 2007
    19. « Vallée de la Chimie (69) », sur lyonentreprises.com (consulté le ).
    20. « Les villes et villages fleuris », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).
    21. « Die Partnerstädte Saint Fons und High Wycombe » Site web de la ville de Kelkheim (Taunus), consulté le 15 mai 2017.
    • Portail de la métropole de Lyon
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.