Franck Sérusclat

Franck André Sérusclat est un homme politique français né le à Sarras (Ardèche) et mort le à Lyon.

Il a d'abord été marié à Cécile Pasquier, décédée le , puis à Paule Sassard.

Biographie

Né à Sarras où son père était enseignant au lendemain de la Grande-Guerre, Franck André Sérusclat porte les prénoms de ses deux oncles morts pour la France. Il effectue ses études secondaires au Lycée de Privas puis entre en faculté de pharmacie à Lyon où il se lie d'une profonde amitié avec André Boucherle. Il obtient son diplôme le . Il exerce à la faculté comme moniteur au laboratoire de toxicologie et passe une thèse sous la direction du professeur Marc Chambon. Il entre comme assistant au laboratoire de police scientifique de Lyon créé en 1910 par le docteur Edmond Locard. Il y restera une trentaine d'années, devenant sous-directeur puis directeur.

À partir de , il exerce également la pharmacie d'officine à Saint-Fons où il formera de nombreux stagiaires. Très actif, il vibrionne à la commission prospective de la Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France (FSPF) et au syndicat des pharmaciens du Rhône. Il s'engage également en politique. Avec André Boucherle il crée en 1955 le comité lyonnais du mouvement pour les États-Unis d'Europe. Il organise des rencontres et des échanges entre les organisations pharmaceutiques européennes. Parfois provocateur, Franck Sérusclat avait pris position pour la dépénalisation du cannabis à une époque où sa fréquence d'utilisation pouvait le faire paraître négligeable par rapport au tabac et à l'alcool. De plus la toxicité et le rôle accidentogène du cannabis étaient sous-évalués. Il manifesta toujours un grand intérêt pour l'éducation et l'enseignement. Convaincu de l'utilité de l'informatique dans l'éducation, il publia en 2000 "l'École républicaine et numérique". Il souhaitait que chaque élève ait un ordinateur. Il fut membre pendant plus de cinquante ans de la Société de Pharmacie de Lyon.

Engagement politique

Membre du Parti socialiste français, il avait une vision pacifiste et européenne de la société. Il a pu se consacrer à de nombreux sujets au cours de sa longue carrière, avec une prédilection pour la santé et la bioéthique. Il fut ainsi, au Sénat, corapporteur de la loi Huriet-Sérusclat de 1988 relative à la protection des personnes dans la recherche biomédicale. Il a tenté également de parvenir à mieux réglementer la pêche sous-marine et à préserver les ressources en poissons.

D'esprit novateur et non dépourvu d'humour, il avait préconisé, dans le rapport sur la pharmacie que Pierre Mauroy lui avait demandé en 1981, de créer des pharmacies ambulantes pour approvisionner en médicaments les villages ruraux, à l'image des épiciers en camionnette encore nombreux à cette époque. L'idée avait alors fait sensation dans les milieux pharmaceutiques. Dans le même rapport il proposait aussi d'éloigner la pharmacie d'officine des aspects commerciaux de son exercice en rémunérant le pharmacien à l'honoraire comme les autres professions de santé libérales.

Il est l'initiateur, avec Claude Huriet, de la loi du , qui fixe pour la première fois en France le cadre légal des essais cliniques[1].

Mandats

Décorations

Engagement associatif

Il crée en 1987 le Cercle Condorcet de Lyon, association loi 1901 dont il occupera la Présidence jusqu'en 2006. Il laissera à Jean-Louis TOURAINE la charge de continuer l’œuvre du Cercle Condorcet de Lyon.

Notes et références

Liens externes

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