Saint-Ferriol

Saint-Ferriol est une commune française, située dans le département de l'Aude en région Occitanie.

Saint-Ferriol

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Aude
Arrondissement Limoux
Intercommunalité Communauté de communes des Pyrénées audoises
Maire
Mandat
Jean-Jacques Marty
2020-2026
Code postal 11500
Code commune 11341
Démographie
Population
municipale
113 hab. (2018 )
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 53′ 32″ nord, 2° 13′ 28″ est
Altitude Min. 273 m
Max. 634 m
Superficie 9,85 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de la Haute-Vallée de l'Aude
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Saint-Ferriol
Géolocalisation sur la carte : Aude
Saint-Ferriol
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Ferriol
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Ferriol

    Ses habitants sont appelés les Ferriolais.

    St Ferriol vu de Rennes-le-Château

    Géographie

    Localisation

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Saint-Ferriol[1]
    Campagne-sur-Aude Espéraza
    Quillan Granès
    Saint-Julia-de-Bec

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 12,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,4 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 823 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 8,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 5,3 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[2].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Granes », sur la commune de Granès, mise en service en 1991[7]et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 13,3 °C et la hauteur de précipitations de 718 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 37 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 14,1 °C pour 1981-2010[12], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Ferriol est une commune rurale[Note 3],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (51,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (48,5 %), forêts (30,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (20,7 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Armoiries

    Blasonnement de la commune : De gueules aux cinq besants d'argent ordonnés 3 et 2.

    Histoire

    Le château

    Saint de la Narbonnaise martyrisé au IIIe siècle, Ferréol ou Ferriol a donné son nom à un lieu de prières (Sanctus Ferreolus, 1155) qui devint ensuite une cure qui fut longtemps unie au chapitre collégial de Saint-Paul-de-Fenouillet. Le site de cette implantation humaine était loin, au Moyen Age, d’être un désert. Outre la relative proximité de Laval puis de Quillan, les environs immédiats de la communauté étaient occupés par le village et château de Dent (Villa de Dente, 1231) qui sera inhabité dès le début du XVIe siècle et dont il ne reste aujourd’hui que quelques substructions perdues sur un mamelon envahi par la végétation. Plus bas dans la vallée, en direction de Saint-Julia, il y avait la chapelle et ancienne seigneurie de Sainte Eugénie. Enfin, certains textes font état d’une localité appelée Moucha dont il ne reste plus de traces. N’oublions pas qu’était uni à la seigneurie de Saint-Ferriol le domaine agricole de l’Espinet, certainement une ancienne villa gallo-romaine qui comprenait plusieurs fermes et un prieuré. Quant à l’agglomération actuelle, sa date de fondation remonte au XIVe siècle, quand furent mises en place les bastides de la vallée d’Arèse destinées à repeupler et sécuriser l’axe de communication avec le Roussillon que constituait la route du Saint-Bertrand vers le col de Saint-Louis. Le château de Saint-Ferriol, qui date du XVIe siècle, est un exemple bien conservé de l’architecture de cette époque charnière de la fin de la Renaissance. Les seigneurs de Saint-Ferriol furent assez nombreux depuis le XIVe siècle. Ainsi on connaît un certain Pierre Roques, d’Alet, qui eut maille à partir avec l’autorité ecclésiastique, puis Pierre Martin et les familles de Plaigne et de Peyrat. La famille seigneuriale la plus connue demeure celle d’Espéronnat qui est à l’origine de la construction du château et portait le titre de baron de Saint-Ferriol (ou Saint Féréol). N’oublions pas qu’un Jean d’Espéronnat, curé d’Escouloubre au XIXe siècle, est vénéré tel un saint pour avoir construit un canal d’irrigation qui a pu alimenter en eau ce village du piémont pyrénéen. Le fief de Saint-Ferriol appartint (après avoir été tenu par la famille d’Espéronnat), à la suite d'une alliance entre les deux familles (voir ci-dessous au § "Personnalités liées à la commune"), à la maison Dax issue d'une ancienne lignée de consuls de la cité de Carcassonne au Moyen Âge anoblis par lettres patentes du roi Charles VII le et implantée dès le XVe siècle en Haute vallée de l'Aude notamment à Axat, La Serpent et Leuc.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
        Vincent Marty    
    mars 2001 2014 Fernand Grauby[20]    
    2014 En cours Jean-Jacques Marty[21]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].

    En 2018, la commune comptait 113 habitants[Note 4], en diminution de 8,13 % par rapport à 2013 (Aude : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    315257393243316386396399425
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    392384372350357351350297264
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    277263254204216216210199190
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    182157145157154147142142141
    2013 2018 - - - - - - -
    123113-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    • Christian Thibon, professeur d'histoire contemporaine, agrégé d'histoire, et spécialiste de la Région des grands lacs.
    • Bourrel Lucien (1901-1978)[26] ancien proviseur du lycée René-Basset à Mostaganem, professeur de philosophie.
    • Andrée Bertin Bourrel (1902-1993)[27] artiste peintre.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Granes - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Saint-Ferriol et Granès », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Granes - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Saint-Ferriol et Carcassonne », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. Site officiel de la préfecture de l‘Aude - liste des maires (doc pdf)
    21. En 2014, le conseil municipal de la ville avait confié le mandat de maire à Jean-Jacques MARTY.
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    26. https://deces.politologue.com/bourrel-lucien-auguste.uOvYVp70VO9jrOvO8OvjKOvjRO7jhp70rOLXAO7j
    27. https://deces.politologue.com/bertin-andree-jeanne-yvonne.uOvYRO90ROLkrOvO8OvOKOLjRO7XhGLXgpvY9GvX

    Liens externes

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