Saint-Étienne-sur-Blesle
Saint-Étienne-sur-Blesle est une commune française située dans le département de la Haute-Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Étienne (homonymie).
Saint-Étienne-sur-Blesle | |||||
Vue sur le village et la vallée de la Voireuze. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Haute-Loire | ||||
Arrondissement | Brioude | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Brioude Sud Auvergne | ||||
Maire Mandat |
Alain Mirand 2020-2026 |
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Code postal | 43450 | ||||
Code commune | 43182 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
54 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 3,1 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 18′ 43″ nord, 3° 08′ 17″ est | ||||
Altitude | Min. 554 m Max. 1 004 m |
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Superficie | 17,65 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Sainte-Florine | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Haute-Loire
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Le village est situé dans la vallée de la Voireuse, à l'extrémité ouest du département de la Haute-Loire. Il est à la limite des monts du Cézallier et du Brivadois au cœur du Pays Coupé.
Urbanisme
Typologie
Saint-Étienne-sur-Blesle est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (71,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (73,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (63,8 %), prairies (21,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,6 %), zones agricoles hétérogènes (7 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 60, alors qu'il était de 59 en 2013 et de 58 en 2008[I 1].
Parmi ces logements, 44 % étaient des résidences principales, 39,5 % des résidences secondaires et 16,5 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 100 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0 % des appartements[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Saint-Étienne-sur-Blesle en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (39,5 %) supérieure à celle du département (16,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 96,2 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (92,6 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 3].
Typologie | Saint-Étienne-sur-Blesle[I 1] | Haute-Loire[I 4] | France entière[I 5] |
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Résidences principales (en %) | 44 | 71,5 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 39,5 | 16,1 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 16,5 | 12,4 | 8,2 |
Toponymie
Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté le nom de Mont-Étienne ou Mont-Étienne-sur-Blesle[8].
Histoire
Saint-Etienne-sur-Blesle fait partie des plus anciens prieurés de l'abbaye de Blesle, fondée par Ermengarde, comtesse d'Auvergne à la fin du IXe siècle. Il comprenait une église et des bâtiments (réfectoire, dortoir, hôpital) aujourd'hui en ruines. Peut-être construit sur un site mérovingien, il surveillait l'une des routes qui reliaient la Limagne d'Allier au Cézallier[9]. Cette route qui emprunte l'arête de la Montagne permet également de relier trois prieurés du monastère: Saint-Etienne, Lussaud, et Chanet.
Les textes les plus anciens concernant l'abbaye de Blesle traitent de ce prieuré, qui dans les années 1080 subit une attaque en règle d'hommes en armes au service d’Étienne de Mercoeur, sur la demande des moines de la Chaise-Dieu, avec l'autorisation probable de l'évêque Durand, alors évêque de Clermont[10]. Ces soldats volent les reliques de saint Léon, qui faisaient la renommée du prieuré, et ils les emportent à la Chaise Dieu.
Malgré les plaintes des moniales, il faut attendre la mort d’Étienne de Mercoeur, au début des années 1090, pour que l'évêque de Clermont, sur demande des prêtres de Blesle, rende le prieuré de Saint-Étienne au monastère Saint-Pierre. En 1095, l'abbesse de Blesle depuis 1084, Florence, profite du passage du pape Urbain II à la Chaise Dieu -il se rendait alors au concile de Clermont- pour lui faire parvenir une supplique dans laquelle elle réclame le retour des reliques de saint Léon au monastère Saint-Pierre[11]. Ce texte est le plus ancien texte traitant de l'abbaye de Blesle. On le trouve en latin dans le 'Monumenta pontifica arvernia' de AC Chaix de la Varenne de 1880 (Bibliothèque de Clermont-Ferrand). Le pape répond qu'il place sous sa protection "les biens présents et à venir du monastère", ce qui sous-entend que les reliques de saint Léon demeureront à la Chaise-Dieu[12].
Si le prieuré, à cause de ce vol, ne retrouve certainement pas son lustre d'antan, il reste une dépendance essentielle du monastère.[13] Il abritera au XIIe siècle un Christ roman de toute beauté, ainsi qu'une vierge-reliquaire aux allures byzantines du XIIIe siècle. Ces deux chefs-d’œuvre de l'art roman sont conservés aujourd'hui dans le trésor de l'église Saint-Pierre.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[16].
En 2018, la commune comptait 54 habitants[Note 2], en augmentation de 3,85 % par rapport à 2013 (Haute-Loire : +0,6 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
Saint-Étienne-sur-Blesle possède 11 hameaux répartis sur les 17,65 km² de superficie que compte la commune.
- Pressac
- Vedrine
- Besse
- Lavialle
- Le Fraisse
- Le Brugely
- Le Cheylat
- La Fage
- Farges
- La Chireze
- Solignac
Personnalités liées à la commune
Emmanuel Basse Vitalis (1852-1915), industriel français originaire de Saint-Étienne-sur-Blesle qui développa très tôt l'extraction et le traitement de l’antimoine de la vallée de la Sianne, au Babory de Blesle.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Site de l'Insee
- « Chiffres clés - Logement en 2018 à Saint-Étienne-sur-Blesle » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Saint-Étienne-sur-Blesle - Section LOG T2 » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Saint-Étienne-sur-Blesle - Section LOG T7 » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la Haute-Loire » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
Autres sources
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Étienne-sur-Blesle », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Inventaire général du Canton de Blesle, 1994
- Léo de Saint-Poncy - Blesle et l'abbaye Saint Pierre - 1905
- Josanne Pothier, Blesle, notes d'histoire et d'architecture, Brioude, Watel, , 107 p..
- Lisa Charton - thèse et articles de l'Almanach de Brioude
- Pierre Frisch - la Contrée des Dames - roman historique - 2017/2018 (cf site éponyme)
- Liste des maires de la Haute-Loire sur le site de la préfecture (consulté le 1er octobre 2014).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
Liens externes
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