Saint-Broladre

Saint-Broladre est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne, peuplée de 1 136 habitants[Note 1].

Saint-Broladre

L'église de Saint-Broladre.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Saint-Malo
Intercommunalité Communauté de communes du pays de Dol et de la baie du Mont-Saint-Michel
Maire
Mandat
Jean-François Gobichon
2020-2026
Code postal 35120
Code commune 35259
Démographie
Population
municipale
1 136 hab. (2018 )
Densité 48 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 35′ 12″ nord, 1° 39′ 24″ ouest
Altitude Min. 1 m
Max. 102 m
Superficie 23,81 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Dol-de-Bretagne
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Saint-Broladre
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
Saint-Broladre
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Saint-Broladre
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Saint-Broladre
Liens
Site web www.saint-broladre.fr

    Géographie

    Saint-Broladre est un village donnant sur la baie du mont Saint-Michel, là où se trouve la chapelle Sainte-Anne. Il est entouré des communes de Roz-sur-Couesnon, Saint-Marcan, Sains, La Boussac, Baguer-Pican et Cherrueix.

    Flore

    Comme certaines de ses voisines, concernant la richesse de la flore, Saint-Broladre fait partie des communes du département possédant dans leurs différents biotopes le plus de taxons, soit 578 pour une moyenne communale de 348 taxons et un total départemental de 1 373 taxons (118 familles). On compte notamment 40 taxons à forte valeur patrimoniale (total de 207) ; 27 taxons protégés et 13 appartenant à la liste rouge du Massif armoricain (total départemental de 237)[1].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 11,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 12 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 859 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cancale », sur la commune de Cancale, mise en service en 1944[8] et qui se trouve à 17 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,8 °C et la hauteur de précipitations de 700,1 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Dinard », sur la commune de Pleurtuit, mise en service en 1950 et à 30 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,4 °C pour la période 1971-2000[12], à 11,6 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,9 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Broladre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].

    La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[20]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[21],[22].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (44,3 %), terres arables (38,3 %), prairies (9,3 %), forêts (5,2 %), zones urbanisées (2 %), mines, décharges et chantiers (1 %)[23].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Parochia Sancti Petri et Sancti Broeladri en 1081[25], ecclesia Sancti Petri de Sancto Broladrio en 1316, Sanctus Broladrus en 1516.

    Le nom de la commune proviendrait de saint Brévalaire, d'origine galloise (connu au Pays de Galles sous le nom de saint Branwallader et de saint Breladre à Jersey), à ne pas confondre avec un autre saint Brévalaire, plus connu sous le nom de saint Brandan[26] et honoré également à Kerlouan (Finistère).

    Histoire

    Moyen-Âge

    La paroisse de Saint-Broladre faisait partie du doyenné de Dol relevant de l'évêché de Dol et était connue sous le vocable de Saint-Brandan.

    Temps modernes

    L'abbaye Notre-Dame du Tronchet y possédait des biens en 1575[27].

    Le XIXe siècle

    Lors du recensement de 1851, le hameau de la Ville Arthur comptait 65 habitants répartis en 14 foyers ; 15 jeunes étaient bergers dont un n'avait pas 10 ans ; parmi les hommes adultes, 1 était un agriculteur propriétaire, 5 étaient laboureurs, 2 fermiers et 3 journaliers ; par ailleurs on comptait un tourneur, un tailleur d'habits et un casseur de pierre[28].

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    1er mars 1874 28 novembre 1885 Broladre Richard[29]    
    29 novembre 1885 15 janvier 1887 Placide Sorre[29]    
    16 janvier 1887 15 décembre 1892 Broladre Richard[29]    
    16 décembre 1892 23 juin 1906 Jean-Marie Sorre[29]    
    24 juin 1906 9 mai 1907 Jean Yves[29]    
    10 mai 1907 22 mai 1909 Jean-Marie Sorre[29]    
    23 mai 1909 1er août 1914 F. Guillier[29]    
    2 août 1914 24 novembre 1945 Louis Goble[29]    
    25 novembre 1945 8 mai 1970 Pierre Pince[29]    
    9 mai 1970 17 mars 1983 Louis Belloir[29]    
    18 mars 1983[30] mars 2008 Maurice Fantou UMP Commerçant
    mars 2008[30] mai 2020 Guy Videloup[31] SE Chef d'entreprise
    mai 2020 En cours Jean-François Gobichon[32]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[34].

    En 2018, la commune comptait 1 136 habitants[Note 6], en augmentation de 0,35 % par rapport à 2013 (Ille-et-Vilaine : +4,83 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 0851 4021 4711 6051 6131 6401 6061 7081 744
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 8581 7191 7191 7071 8121 8841 8621 7981 987
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 8211 7081 6901 4751 3711 3231 2721 2521 058
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    1 0089468818659921 0141 0171 0941 123
    2018 - - - - - - - -
    1 136--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[35] puis Insee à partir de 2006[36].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    La chapelle Sainte-Anne des Grèves.
    • Le chemin Dolais, ancienne voie côtière aménagée au Moyen Âge sur le cordon dunaire dont la chapelle Sainte-Anne des Grèves marque la limite orientale.
    • Le site mégalithique du Champ des Tombes, classé au titre des monuments historiques en 1966[37].

    Activité et manifestations

    Jumelages

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2018, légale en 2021.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Louis Diard, La flore d'Ille-et-Vilaine, Atlas floristique de Bretagne, Rennes, Siloë, 2005, carte p. 170.
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Cancale - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Saint-Broladre et Cancale », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Cancale - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Saint-Broladre et Pleurtuit », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    21. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    22. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    23. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    24. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    25. Dans une charte de 1081
    26. http://nominis.cef.fr/contenus/Branwallader.pdf
    27. Déclaration de l'évêque de Dol, 1575.
    28. Jean Ollivro, "Bretagne. 150 ans d'évolution démographique", Presses Universitaires de Rennes, 2005 (ISBN 2-7535-0086-X).
    29. Bulletin municipal Saint-Broladre no 2, 2e semestre 1995, pp. 16-17
    30. « Guy Videloup dans le fauteuil de maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    31. « Ils ont été élus maires hier soir », Ouest-France (éd. Rennes), no 19320, 22-23 mars 2008, p. 7 (ISSN 0999-2138).
    32. « Saint-Broladre a un nouveau maire », Le Pays Malouin, , p. 38.
    33. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    34. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    35. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    36. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    37. « Hemicycle mégalithique dit Les Tombes », notice no PA00090765, base Mérimée, ministère français de la Culture.

    Liens externes

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