Saint-Antonin (Alpes-Maritimes)

Saint-Antonin est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Antonin.

Saint-Antonin

Vue sur le village en venant du vallon de La Penne.

Blason
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-Maritimes
Arrondissement Nice
Intercommunalité Communauté de communes Alpes d'Azur
Maire
Mandat
Céline Pignon
2020-2026
Code postal 06260
Code commune 06115
Démographie
Gentilé Santantoninois
Population
municipale
90 hab. (2018 )
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 54′ 41″ nord, 6° 58′ 51″ est
Altitude 800 m
Min. 625 m
Max. 901 m
Superficie 6,44 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Nice
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vence
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Saint-Antonin
Géolocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
Saint-Antonin
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Antonin
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Antonin

    Ses habitants sont appelés les Santantoninois.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Antonin est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (82,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (82,2 %), prairies (15 %), zones agricoles hétérogènes (2,8 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Saint-Antonin est un village de culture provençale puisqu'il est resté attaché à la Provence (partie dénommée Provence Orientale) lors de la dédition du Comté de Nice à la Savoie en 1388[8].

    C'est seulement au XVIIIe siècle, soit quatre siècles plus tard, que la commune est rattachée au Royaume de Sardaigne (dont dépend le Comté de Nice) par le Traité de Turin () et devient San Antonino.

    Guillaumes, Daluis, Auvare, Saint-Léger, La Croix, Puget-Rostang, Cuebris, La Penne, Saint-Pierre deviennent également sardes.

    À l'époque de la Révolution française, le village devient français en 1792 lors de l'entrée dans Nice de l'Armée du Midi ().

    Saint-Antonin, et plus largement le comté de Nice, revient à nouveau, le , sous le contrôle du roi de Sardaigne.

    À San Antonino vers 1840, les mesures de France étaient conservées comme dans tous les villages devenus sardes après 1760. Les monnaies du roi de Sardaigne et celles de France avaient cours.

    La commune de Saint-Antonin est rattachée à la France à la suite du vote du référendum des 15 et . Les habitants du village ont voté à 100 % pour devenir français (27 votants / 27 oui pour le rattachement à la France).

    Saint-Antonin aura appartenu au Comté de Nice durant seulement 78 ans, contrairement par exemple au village voisin d'Ascros, qui lui aura été niçois durant 450 années.

    Les Templiers

    Saint-Antonin serait une ancienne possession des Templiers : une église des Templiers est indiquée par G. Casalis vers 1830-1840 ainsi que dans Le jeune Niçois instruit de sa patrie-notice historique sur le comté de Nice-1850 qui attribuent la création d'une église dédiée à saint Antonin aux Templiers, San Antonino. L'église paroissiale dédiée à S. Antonino, dont on célèbre la fête le , se trouve sur une colline à 400 mètres de l’habitat, ce qui revient probablement à situer cette église sur le lieu du cimetière actuel[9].

    Héraldique

    Saint-Antonin
    Blason
    De gueules au Lion d'Or, tenant de sa patte dextre une balance de même.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1861 1867 Joseph Niel    
    1867 1874 Prosper Niel    
    1874 1881 Jean-Honoré Augier    
    1881 1884 Joseph Amiel    
    1884 1887 Jean-Louis Chier    
    1887 1919 Joseph Dalmas    
    1919 1925 Jean Niel    
    1925 1932 Joseph Raybaud   agriculteur
    1932 1945 François Chier    
    1945 1965 Jean Augier    
    1965 1983 Roger Mouremble   instituteur
    1983 1987 Georges Meyffret   agriculteur
    1987 2020 Christian Meyffret PCF Commerçant
    2020 En cours Céline Pignon    

    Depuis le , Saint-Antonin fait partie de la communauté de communes des Alpes d'Azur. Elle était auparavant membre de la communauté de communes des vallées d'Azur, jusqu'à la disparition de celle-ci lors de la mise en place du nouveau schéma départemental de coopération intercommunale.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[11].

    En 2018, la commune comptait 90 habitants[Note 3], en diminution de 22,41 % par rapport à 2013 (Alpes-Maritimes : +0,5 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1872
    103114122111118133102116118
    1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921
    909811711911211610011490
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    878772644436444354
    1990 1999 2006 2011 2016 2018 - - -
    55781041139590---
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Comté de Nice
    9. (it) « Goffredo Casalis », Wikipedia, (lire en ligne, consulté le )
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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