Saint-Antoine-de-Breuilh
Saint-Antoine-de-Breuilh est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Antoine.
Saint-Antoine-de-Breuilh | |||||
La mairie de Saint-Antoine-de-Breuilh en 2016. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Dordogne | ||||
Arrondissement | Bergerac | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Montaigne Montravel et Gurson | ||||
Maire Mandat |
Christian Gallot 2020-2026 |
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Code postal | 24230 | ||||
Code commune | 24370 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Antoinais | ||||
Population municipale |
1 871 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 105 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 50′ 42″ nord, 0° 09′ 20″ est | ||||
Altitude | Min. 7 m Max. 113 m |
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Superficie | 17,82 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Bergerac (banlieue) | ||||
Aire d'attraction | Pineuilh (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton du Pays de Montaigne et Gurson | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Dordogne
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | Commune de Saint-Antoine-de-Breuilh | ||||
Géographie
Située dans le Périgord pourpre et dans l'unité urbaine de Bergerac, la commune est bordée au sud par la Dordogne et brièvement à l'ouest par son affluent l'Estrop.
Communes limitrophes
Saint-Antoine-de-Breuilh est limitrophe de huit autres communes dont trois dans le département de la Gironde. Au sud-ouest, son territoire est limitrophe de ceux de Saint-Avit-de-Soulège sur moins de 30 mètres et de Saint-Seurin-de-Prats sur moins de 500 mètres.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Port Ste Foy », sur la commune de Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt, mise en service en 1956[7] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 802,2 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Bergerac », sur la commune de Bergerac, mise en service en 1988 et à 26 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 13,2 °C pour la période 1971-2000[11], à 13,1 °C pour 1981-2010[12], puis à 13,3 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Saint-Antoine-de-Breuilh est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bergerac, une agglomération inter-départementale regroupant 22 communes[17] et 64 145 habitants en 2018, dont elle est une commune de la banlieue[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pineuilh, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 16 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (81,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (44 %), cultures permanentes (23,9 %), eaux continentales[Note 6] (9,2 %), forêts (7,1 %), zones urbanisées (6,9 %), terres arables (5,3 %), prairies (3,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,2 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Prévention des risques
Un plan de prévention du risque inondation (PPRI) a été approuvé en 2002 pour les zones basses de Saint-Antoine-de-Breuilh le long de la Dordogne[23],[24].
De plus, la commune est incluse dans le territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Bergerac — composé de 22 communes : 15 en Dordogne et 7 en Gironde — dont la validation a fait l'objet en d'un arrêté du préfet de la région Midi-Pyrénées, responsable du bassin Adour-Garonne[25],[26].
Histoire
La commune de Saint-Antoine-de-Breuilh a été créée en 1824 quand les anciennes communes de Saint-Aulaye et Le Breuilh fusionnent[28].
Il ne subsiste aucun vestige de la commanderie des Antonins qui lui a donné son nom.
Politique et administration
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 1 500 et 2 499 habitants au recensement de 2017, dix-neuf conseillers municipaux ont été élus en 2020[29],[30].
Liste des maires
Juridictions
Dans le domaine judiciaire, Saint-Antoine-de-Breuilh relève[33] :
- du tribunal judiciaire, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes, du tribunal de commerce et du tribunal paritaire des baux ruraux de Bergerac ;
- de la cour d'appel de Bordeaux.
Démographie
Jusqu'en 1824, les communes du Breuilh et de Saint-Aulaye étaient indépendantes.
Démographie de Saint-Aulaye
Démographie du Breuilh, puis de Saint-Antoine-de-Breuilh
En 1824, Saint-Aulaye fusionne avec Le Breuilh qui devient Saint-Antoine-de-Breuilh.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[36].
En 2018, la commune comptait 1 871 habitants[Note 7], en diminution de 4,88 % par rapport à 2013 (Dordogne : −0,84 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Économie
Emploi
En 2015[38], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 800 personnes, soit 41,4 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (114) a augmenté par rapport à 2010 (99) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 14,2 %.
Établissements
Au , la commune compte 167 établissements[39], dont 88 au niveau des commerces, transports ou services, 38 dans la construction, 21 dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, quatorze relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, et six dans l'industrie[40].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Château de Couin
- Château de Saint-Aulaye, XVe et XVIIIe siècles
- Église Saint-Pierre de Breuilh
- Église de Saint-Aulaye, le long de la Dordogne. Elle est entourée d'un petit cimetière (à ne pas confondre avec le cimetière communal, route de Saint-Aulaye), où est enterrée Jeanne Barret.
- Temple protestant de l'Église réformée de France
Personnalités liées à la commune
- Jean Junior Ferrière, (1704-1779), né à Saint-Aulaye-du-Breuilh, négociant bordelais. Après deux mariages brillants, il abandonne son activité à ses fils et neveux, solidement établis aux Chartrons. Il meurt dans sa propriété de La Cadie, à Flaujagues, acquise en 1742. Son fils aîné est Jean Ferrière, maire de Bordeaux.
- Jeanne Barret, (1740-1807), compagne du botaniste Philibert Commerson, première femme à effectuer le tour du monde, est inhumée au cimetière de l'église de Saint-Aulaye.
- Théophile Cart (1855-1931), né à Saint-Aulaye, commune de Saint-Antoine-de-Breuilh, écrivain et un des plus importants espérantophones français.
- Léonce Faure (1861-1909), ingénieur agronome protestant, créateur du génie rural[41].
- Élie Faure (1873-1937), frère du précédent, historien de l'art et essayiste[42], est enterré à Saint-Antoine-de-Breuilh.
- Louis de La Bardonnie (1902-1987) résistant français pendant la Seconde Guerre mondiale et viticulteur sur la commune.
Héraldique
Blason | Écartelé, d'azur à la barque à voile d'argent et d'or à trois chênes de sinople rangés en fasce, brochant l’un sur l’autre ; sur le tout, d'argent au tau de gueules. |
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Détails | Statut officiel, blason présent sur la page de la commune sur le site du Pays du Grand Bergeracois[43]. |
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Port Ste Foy - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Saint-Antoine-de-Breuilh et Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Port Ste Foy - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Antoine-de-Breuilh et Bergerac », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Bergerac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Bergerac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Bergerac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Bergerac », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- PPR inondation - 24DDT20000020 - Saint-Antoine-de-Breuilh, DREAL Aquitaine, consulté le 21 février 2019.
- [PDF] - Plan de prévention du risque inondation - Saint-Antoine-de-Breuilh, DREAL Aquitaine, consulté le 21 février 2019.
- [PDF] Arrêté no 2014337-0002 portant approbation des cartes des surfaces inondables et des cartes des risques d'inondation pour les territoires à risque important d'inondation du bassin Adour-Garonne, DREAL Aquitaine, consulté le 10 mars 2019.
- Plan de zonage du TRI de Bergerac, DREAL Aquitaine, consulté le 10 mars 2019.
- Le nom occitan des communes du Périgord sur le site du Conseil général de la Dordogne, consulté le 22 mars 2014.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Article L2121-2 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance, consulté le 9 septembre 2020.
- Résultats des élections municipales et communautaires 2020 sur le site du ministère de l'Intérieur, consulté le 9 novembre 2020.
- Grégoire Morizet, « Thierry Boidé veut « rassembler » », Sud Ouest édition Dordogne, 13 juillet 2020, p. 22.
- « Voici vos 557 maires », édition spéciale de Sud Ouest du 3 avril 2008, p. 29.
- « Annuaire des juridictions d'une commune », sur le site du ministère de la Justice (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Aulaye », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Dossier complet - Commune de Saint-Antoine-de-Breuilh (24370) - Activités, emploi et chômage - tableaux EMP T2 et EMP T4 sur le site de l'Insee, consulté le 18 décembre 2018.
- « Établissement - Définition », sur Insee (consulté le ).
- Dossier complet - Commune de Saint-Antoine-de-Breuilh (24370) - Établissements actifs par secteur d'activité - tableau CEN T1 sur le site de l'Insee, consulté le 18 décembre 2018.
- Guy Penaud, Dictionnaire biographique du Périgord, p. 376, éditions Fanlac, 1999, (ISBN 2-86577-214-4).
- Guy Penaud, Dictionnaire biographique du Périgord, p. 372-373, éditions Fanlac, 1999, (ISBN 2-86577-214-4).
- Page de la commune sur le site du Pays du Grand Bergeracois, consulté le 23 février 2015.
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