Saint-Alban (Côtes-d'Armor)

Saint-Alban [sɛ̃talbɑ̃] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne.

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Saint-Alban

La chapelle Saint-Jacques.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Saint-Brieuc
Intercommunalité Lamballe Terre et Mer
Maire
Mandat
Nathalie Beauvy
2020-2026
Code postal 22400
Code commune 22273
Démographie
Gentilé Albanais, Albanaise
Population
municipale
2 160 hab. (2018 )
Densité 71 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 33′ 28″ nord, 2° 32′ 01″ ouest
Altitude 80 m
Min. 8 m
Max. 126 m
Superficie 30,43 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Pléneuf-Val-André
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Saint-Alban
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Saint-Alban
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Alban
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Alban
Liens
Site web Site officiel

    Peuplée de 2 031 habitants au recensement de 2012, elle s’étend sur une superficie de 3 044 hectares. Elle est située à 22,8 kilomètres au Nord-Est de Saint-Brieuc (Préfecture des Côtes-d’Armor) et à 11 kilomètres au Nord de Lamballe. Elle fait partie de la communauté de communes du Penthièvre où se trouve son siège. Ses habitants sont appelés Albanais / Albanaises.

    En 2004, la commune a obtenu le Label "Communes du Patrimoine Rural de Bretagne" pour la richesse de son patrimoine architectural et paysager[réf. nécessaire].

    Géographie

    Bien que considérée sur la côte de Penthièvre, Saint Alban n'a pas d'accès au littoral. Elle est bordée par les communes de Pléneuf-Val-André (nord), La Bouillie (nord-est), Hénansal (est), Saint-Aaron (sud-est) et Planguenoual (sud-ouest). La commune est traversée par le petit fleuve côtier la Flora qui prend sa source à l'est et se jette dans la baie de Saint-Brieuc, dans le port de Dahouët. Le bois de Coron se situe à la limite de la commune de Saint-Alban et Hénansal.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 11,2 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 11 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 736 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Quintenic », sur la commune de Quintenic, mise en service en 1984[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,3 °C et la hauteur de précipitations de 743,4 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Saint-Brieuc », sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à 23 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,2 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Alban est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (84,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48,7 %), zones agricoles hétérogènes (29,4 %), forêts (8,4 %), prairies (4,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,4 %), zones urbanisées (3,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,6 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Parochia de Sancto Albano en 1256 et en 1267, Parochia Sancti Albini en 1281, Parochia Sancti Albani en 1290, Ecclesia de Sancto Albano vers 1330, Parochia de Saint Aulban et Saint Treuen en 1430, Saint Aulban en 1463, Saint Aulbin en 1468, Saint Auban en 1480, 1535 et en 1569, Saint-Alban dès 1640[21].

    Saint-Alban vient de saint Alban de Verulamium (martyr anglais du IIIe siècle décapité à Verulamium, en Grande-Bretagne)[21].

    Histoire

    Les Templiers

    La chapelle de Saint-Jacques-le-Majeur, implantée à l'emplacement d'un ancien lieu de culte celte, aurait été construite par les Templiers (une lettre datée de 1182 indique qu'un village voisin, dénommé "Hôtellerie", est propriété de l'ordre du Temple et une autre lettre, datée de 1256, cite la chapelle parmi les biens de l'Ordre). La chapelle fut utilisée par les Templiers pour loger les pèlerins se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle, raison pour laquelle elle est consacrée à Saint-Jacques-le-Majeur.

    Les guerres du XXe siècle

    Le monument aux Morts porte les noms des 63 soldats morts pour la Patrie[22] :

    • 54 sont morts durant la Première Guerre mondiale.
    • 8 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.
    • 1 est mort dans le cadre des Troupes Françaises d'Occupation en Allemagne.

    Héraldique

    Blason
    De sinople au portail de la chapelle saint Jacques du lieu d'argent, maçonné de sable, soutenu de deux épis de blé d'or courbés les tigées passées en sautoir en pointe.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
     ? mars 1977 Robert Leroux    
    mars 1977 novembre 1987
    (décès)
    René Rouget    
    décembre 1987[23] mars 2001 Daniel Merpault PS puis DVG  
    mars 2001 mars 2008 René Michel    
    mars 2008 28 mai 2020 André Gomet DVD Agriculteur retraité
    28 mai 2020 En cours Nathalie Beauvy[24]   Juriste
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26].

    En 2018, la commune comptait 2 160 habitants[Note 6], en augmentation de 4,3 % par rapport à 2013 (Côtes-d'Armor : +0,42 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 2221 2811 2711 3321 4411 4201 3781 3631 407
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 4001 4461 5331 5741 6501 6851 6421 6631 722
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 7041 6021 5991 4421 4901 4221 2781 3361 275
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 2021 1401 1941 5481 6621 5751 7862 0032 152
    2018 - - - - - - - -
    2 160--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Chapelle Saint-Jacques-le-Majeur, du XIIe siècle, ancienne chapelle des Templiers, classée en 1912 au titre des monuments historiques[29]. Elle a conservé des témoignages de la présence templière (une sculpture représentant un sanglier poursuivi par des chiens et, à l'extérieur, une Vierge à l'Enfant protégeant un pèlerin de Saint-Jacques. Sa tour est restée inachevée (sa construction fut décidée par Jacques de Molay) car celui-ci fut emprisonné sur ordre de Philippe Le Bel le [30].
    • Église paroissiale Saint-Alban : sa partie romane date du XIIe siècle et le chœur est du XIVe siècle et possède une des plus anciennes verrières de Bretagne réalisée de 1312 à 1328, représentant la Passion du Christ[31].

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Quintenic - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Saint-Alban et Quintenic », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Quintenic - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Saint-Alban et Trémuson », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Saint-Alban ».
    22. « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le ).
    23. « M. Daniel Merpault nouveau maire », Ouest-France,
      « Mercredi soir, le conseil municipal de Saint-Alban était réuni afin de procéder à l'élection du maire [...] Seul candidat au titre de maire, M. Daniel Merpault, a été élu maire de Saint-Alban, par dix voix et neuf bulletins blancs. ».
    24. « Municipales à Saint-Alban. Nathalie Beauvy part pour un premier mandat », Ouest-France, (lire en ligne).
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    29. « Chapelle Saint-Jacques-le-Majeur », notice no PA00089579, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    30. https://monumentum.fr/chapelle-saint-jacques-le-majeur-pa00089579.html
    31. « Patrimoine », sur Mairie de Saint-Alban, (consulté le ).

    Voir aussi

    Liens externes

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