Sail-sous-Couzan
Sail-sous-Couzan est une commune française située dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes, et faisant partie de Loire Forez Agglomération.
Pour les articles homonymes, voir Sail.
Sail-sous-Couzan | |||||
Château de Couzan. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Loire | ||||
Arrondissement | Montbrison | ||||
Intercommunalité | Loire Forez Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Stéphanie Bouchard 2020-2026 |
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Code postal | 42890 | ||||
Code commune | 42195 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
956 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 129 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 44′ 05″ nord, 3° 58′ 17″ est | ||||
Altitude | Min. 396 m Max. 689 m |
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Superficie | 7,43 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Boën-sur-Lignon (banlieue) |
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Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Boën-sur-Lignon | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Loire
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | www.sail-sous-couzan.com | ||||
Géographie
Sail-sous-Couzan fait partie du Forez.
Urbanisme
Typologie
Sail-sous-Couzan est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Boën-sur-Lignon, une agglomération intra-départementale regroupant 7 communes[4] et 7 865 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (74,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (74,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (21,7 %), zones urbanisées (15,5 %), prairies (9,7 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
Les habitants sont appelés les Couzannais et les Couzannaises. Ils sont surnommés « les Rossignols ».
Le nom de la commune vient du Sail, terme francoprovençal désignant des sources abondantes[11].
Histoire
Au XIe siècle, le prieuré de Sail-sous-Couzan appartenait aux barons de Semur et dépendait de l'abbaye de Cluny.
Puissant château construit au XIe siècle, par Geoffroy de Semur, premier baron du Forez. Le château sera la possession de la maison de Damas de Couzan jusqu'au milieu du XVe siècle. Il passa ensuite à la puissance famille de Lévis, puis à la maison de Luzy en XVIIe siècle, enfin aux Thy de Milly à partir de la fin du XVIIIe siècle. C'est à l'aide de cette forteresse que, entre 1180 et 1226, les seigneurs de Couzan défendirent leur indépendance lors d'une longue guerre contre les comtes du Forez.
Politique et administration
Sail-sous-Couzan faisait partie de la communauté de communes du Pays d'Astrée de 1995 à 2016 puis a intégré Loire Forez Agglomération.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].
En 2018, la commune comptait 956 habitants[Note 2], en augmentation de 1,27 % par rapport à 2013 (Loire : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
- Le château de Couzan est une forteresse médiévale construite sur un promontoire rocheux. Il a été bâti au XIe siècle par les premiers seigneurs de Couzan. C'est un remarquable exemple d'architecture militaire défensive du Moyen Âge. Il offre une exceptionnelle vue panoramique, sur une grande partie de la plaine du Forez, sur la vallée encaisse du Lignon, les monts du Forez et les monts du Lyonnais. Voir le site de La Diana, société archéologique
- L'église du XIe siècle (aujourd'hui paroissiale) faisait partie d'un prieuré bénédictin fondé par les Semur, seigneurs du château de Couzan, et donné au prieuré de Marcigny en 1055. Le prieuré de Marcigny en fit don à l'abbaye de Cluny avant 1100.
- Centre culturel.
- Église.
- Centre culturel.
- Anciens bains-douches.
- La Mazotte de Jo Ciesla.
- Ancienne mairie.
Économie
Les eaux minérales de Sail-sous-Couzan furent connues dès l'époque romaine (satio-aqua-saliens, l’eau jaillissante) mais l'érosion en amont a comblé la source. Cette source fut abandonnée au Moyen Âge. L’eau de Couzan-Brault fut retrouvée en 1612 par le docteur de la Roue, un médecin forézien. Sail-sous-Couzan fut aussi une station thermale[17].
En 1919 sont créés les établissements Gauchon qui font du laminage et des brides de raccord. Depuis 2002 ils ont fusionné avec les établissements Moizieux de Boën-sur-Lignon (créés en 1889) pour former l'entreprise SBS (groupe Genoyer)[18].
Culture
- 1967 Création des Estivades de Sail-sous-Couzan avec Marcel Maréchal. Pour cela, de nombreuses énergies furent mobilisées pour faire de Couzan un site théâtral. Les créations de Maréchal se poursuivront jusqu'en 1972.
- 1971 Construction du centre culturel avec l'aide de nombreux bénévoles.
La tête solaire : Au Moyen Âge, on utilisait au château de Couzan une pierre de taille, carrée, dans laquelle était creusée une cuvette: c'était la pierre à Dîme. Chaque paysan devait au seigneur une partie de sa récolte qu'il jetait dans la dîme. Sur chaque face de la pierre sont gravés des visages entourés d'un soleil. Les années de bonnes récoltes, représentées par un soleil souriant et les années de famine par un soleil grimaçant. Lors de la construction du centre culturel, toute l'action culturelle de l'équipe municipale se devait d'avoir un symbole figurant à l'entrée du bâtiment : La Tête Solaire est née à partir de la dîme, en regroupant à l'intérieur du soleil une moitié de visage souriante et l'autre moitié triste.
- Depuis 2009 Festival punk-rock organisé par le Club des Jeunes de Sail sous Couzan chaque premier week-end du mois de mai[19].
- Grâce à l'élan des Estivades Sail-sous-Couzan va s'ouvrir aux arts plastiques.
De nombreux artistes participeront aux expositions de Sail sous Couzan de 1971 à 1982 : Girodon, Yvan Avoscan, Josef Ciesla, Jean-Claude Galland, Choppy, Carmelo Zagari, Alain Lovato[20].
- La Flamme de Lovato.
- Création de JC Galland et des enfants de Sail.
- La Tête solaire.
- Tête Solaire.
- Sculpture habitable de JC. Galland
Personnalités liées à la commune
- Alexandre Prachay, né le à Sail-sous-Couzan, victime du nazisme. Ancien professeur de mathématique au collège de Pontoise, élu au conseil municipal en 1935, Alexandre Prachay était devenu député communiste de la circonscription à la faveur du Front populaire de 1936. Moins de 4 ans plus tard, la Chambre des députés interdisant le Parti communiste, Alexandre Prachay allait être arrêté, jugé, privé de ses droits civiques et condamné à une lourde amende. Il disparut quelque temps, reparut à Alger où, soigné à l'hôpital de la Maison Carrée, il mourut en 1943. La ville de Pontoise rebaptisera sa Grand rue en rue Alexandre-Prachay, l'enfant de Sail-sous-Couzan. En 2007, il est reconnu « Mort pour la France » par Mme la ministre Michèle Alliot Marie. Jean-Claude Chazelle le maire, mène alors un combat contre certains élus de droite afin de faire graver le nom du député Alexandre Prachay sur le nouveau monument aux morts.
- Aimé Chavanon[réf. nécessaire], né à Lyon où son père était à la fois ingénieur chez les frères Lumière et professeur à l'École Centrale. En 1921, il obtient un emploi aux Établissements Couzan-Brault de Sail-sous-Couzan, société de mise en bouteilles d'eaux minérales dont il devient le directeur. Un accident du travail lui fait perdre la vue en 1946. Malgré sa cécité, il supervise pendant deux ans, en tant qu'ingénieur-conseil, le montage d'une chaîne de mise en bouteilles. En 1948, il se retire à Saint-Vincent-de-Mercuze dans l'Isère, le pays de son épouse. Il étudie alors le Braille. Il devient bientôt le vice-président du Comité régional de l'A.V.H. de l'Isère. Il imagine alors un appareil à dessiner en relief pour réaliser des dessins géométriques précis et des relevés de cartes, appareil qui est utilisé ensuite dans les écoles pour aveugles. Il fabrique également une machine à écrire le Braille sur feuilles doubles, feuilles qui peuvent être facilement reliées et constituer ainsi des volumes. Ces inventions lui valent en 1958, le 1er prix et la Médaille d'Or du 50e Concours Lépine.
- Étienne Tholoniat[21], né à Sail-sous-Couzan en 1909. Il s'installe à Paris, au 47 rue du Château-d'Eau, en 1938. En 1952, il devient Meilleur ouvrier de France et se forge une réputation internationale grâce à son travail du sucre qui fait référence après-guerre. Le pape Paul VI lui commande une corbeille en sucre aux couleurs du Vatican. La reine du Royaume-Uni, Élisabeth II, lui passe régulièrement des commandes. Ce fut le premier pâtissier français starisé au Japon.
- Marcel Maréchal (1937-), créé en 1967 les Estivades de Sail-sous-Couzan[réf. nécessaire].
- Aimé Jacquet, ancien joueur professionnel de football, devenu par la suite entraîneur puis dirigeant du football français. Il est notamment le sélectionneur de l'équipe de France de football qui est sacrée championne du monde le en France. Il est né le à Sail-sous-Couzan. Le stade communal porte son nom.
- José Pelletier, né le à Sail-sous-Couzan, footballeur professionnel à l'AS Saint-Étienne.
- Yves Triantafilos, né le à Montbrison, a grandi à Sail-sous-Couzan. Il était footballeur professionnel, entre autres, à l'AS Saint-Étienne. Il est l'un des premiers footballeurs français expatriés (Olympiakos Le Pirée).
- Jean Claude Galland, né le 5.4.1943. Artiste sculpteur. Professeur de Volumes aux Beaux Arts de Macon . 1978: Créateur d'une sculpture habitable et habitée en acier Corten (en face du camping).. 1973: Construction village ludique pour enfants en forme d' animaux au Jardin d'enfants. Expositions de ses sculptures en france et à l'étranger. Il a beaucoup participé aux côtés des élus à la réflexion des programmes des ''Estivades''.
Voir aussi
Bibliographie
- Emile Goin, Notice sur les eaux minérales de Couzan, éditions Gemer Baillière, Paris, 1867. (lire en ligne)
- Stéphane Prajalas-Trémoulhéac , Sail-sous-Couzan : une station thermale forézienne sous le Second Empire, Village de Forez : bulletin d'histoire locale, supplément au n°79-80 d', 32p. (lire en ligne)
- Stéphane Prajalas-Trémoulhéac , Autour du prieuré bénédictin de Sail-sous-Couzan, Village de Forez : bulletin d'histoire locale, supplément au n°95-96 d', 32p. (lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressource relative à la géographie :
- Sail-sous-Couzan sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Boën-sur-Lignon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jean-Pierre Chambon, « Sur l'origine du nom de lieu Sail-sous-Couzan et congénères (département de la Loire) : pour une toponymie plus contrainte », Nouvelle revue d'onomastique, Paris, Société française d'onomastique, vol. 17-18, , p. 79-85 (ISSN 0755-7752, lire en ligne)
- Sail-sous-Couzan sur le site de l'association des maires de France, consulté le 28 juin 2015.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- 1ière partie : Loire et Rhône / SAIL-SOUS-COUZAN (Loire), EAUX MINERALES OUBLIEES DE RHONE-ALPES, Julien Gonzalez, 10 août 2008
- Historique de SBS
- 6 et 7 mai : Festival Ska Punk, mairie de Sail-sous-Couzan
- Ensemble des sculptures contemporaines de Sail-sous-Couzan
- Éloge d'Etienne Tholoniat par Christian Tholoniat
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