Sabazios
Sabazios (Σαβάζιος / Sabázios, « le Frappant, le Tonnant » en grec ancien) est un dieu thrace ou phrygien qui apparaît à Athènes vers le Ve siècle av. J.-C. Le culte de Sabazios semble être en rapport avec celui de la Magna Mater, la « Grande Mère ». On célèbre en son honneur des mystères privés ; on ne connait rien du rituel avant l'époque impériale, période où, en Italie, il est assimilé à Bacchus ou Jupiter. Son principal attribut est le serpent ; dans les Caractères, Théophraste dépeint la superstition par une personne qui invoque le dieu en trouvant un serpent inoffensif dans sa maison[1],[2],[3],[4],[5],[6].
Son culte, initiatique, comportait une procession au cours de laquelle les fidèles portaient et agitaient un serpent ou une main décorés de références à l'animal[7]. L'initié était dévêtu, et frictionné par le prêtre avec de l’argile et du son.
Bibliographie
- M.C. Howatson (dir.), Dictionnaire de l'Antiquité : Mythologie, Littérature, Civilisation, Paris, Robert Laffont, , 1066 p. (ISBN 2-221-06800-9), p. 889.
- Les Caractères (trad. du grec ancien par Nicolas Waquet, préf. Nicolas Waquet), Paris, Payot & Rivages, coll. « La Petite Bibliothèque », , 112 p. (ISBN 978-2-7436-2138-4).
- Les Caractères (trad. du grec ancien par Xavier Bordes, préf. Xavier Bordes), Paris, Mille et Une Nuits, , 72 p. (ISBN 2-84205-044-4).
- Sur la couronne, commenté par H. Fleury (Hachette Livre, 1940)
- Nature des animaux de Claude Élien
Lien Externe
Notes
- Théophraste 1996, p. 32.
- Théophraste 2008, p. 51.
- Le mot grec deisdemonia, traduit par superstitieux, a un sens plus clair, se rapprochant du Toc selon Lacan
- Ce serpent que mentionne Théophraste, dit « joufflu », est inoffensif
- Élien, Histoire des animaux, VIII, 12.
- Discours sur la couronne, 260
- Aristophane le mentionne, dans une comédie perdue, dans laquelle Sabazios ainsi que d'autres dieux étrangers sont traînés en justice puis chassés de la cité.
Voir aussi
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