Rurey

Rurey est une commune française située dans le département du Doubs en région Bourgogne-Franche-Comté.

Rurey
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Besançon
Intercommunalité Communauté de communes Loue-Lison
Maire
Mandat
Alain Monnier
2020-2026
Code postal 25290
Code commune 25511
Démographie
Population
municipale
344 hab. (2018 )
Densité 23 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 05′ 50″ nord, 6° 00′ 35″ est
Altitude Min. 285 m
Max. 520 m
Superficie 14,77 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Besançon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Vit
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Rurey
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Rurey

    Géographie

    Toponymie

    Borrey en 1124 ; Rore en 1130 ; Royre en 1196 ; de Rureio en 1268 ; Rurey en 1316 ; Ruerey au XVIe siècle[1].

    Communes limitrophes

    Grâce aux recherches des spéléos du club de Montrond-le-Château il est prouvé que le village est accolé à une longue faille géologique nord-est - sud-ouest du faisceau Salinois qui a créé par son rejeu important une ligne de sources issues d'un étage marneux surplombant le village sur la butte témoin de La cote d'où les ruisseaux... Étagée de 300 mètres (Loue) à 500 mètres (sur la cote) la commune présente presque toutes les formes classiques du relief karstique avec notamment les falaises sur la Loue, les résurgences (La Froiière) les gouffres, les grottes. Une incertitude de taille demeure : le front glaciaire s'est-il étendu jusque sur la côte ? Les spéléos ont observé l'absence de colmatage à l'est de la faille ce qui autoriserait l'hypothèse d'un front glaciaire sur Rurey. Rurey est au cœur de la vaste zone Natura 2000 "Loue-Lison" créée pour la protection d'espèces rares (grand-duc, faucon pèlerin, pie écorcheuse, écrevisse à patte blanche, apron, etc.).

    Urbanisme

    Typologie

    Rurey est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 312 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (57,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (56,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57,1 %), zones agricoles hétérogènes (26,9 %), prairies (14,3 %), zones urbanisées (1,7 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

    La grotte de la Piquette a été fouillée dans les années 1970 par l'université de Besançon. Elle met en évidence la présence de Néanderthal puis vers -10 000 celle des chasseurs de chevaux[9]. Reno re iacum nom gaulois signifiant les nombreux ruisseaux remarquables en effet sur un plateau karstique ; ils ont permis l'installation de plusieurs petits moulins (huile, textile) encore présents au XIXe siècle. Village au plan remarquable dit en kraal (enclos central pour le bétail ainsi protégé) avec les habitations qui l'entourent une façade vers l'enclos (bétail) l'autre vers la rue (habitants) et murs mitoyens communs. Trois ruisseaux traversent les trois enclos encore observables au plan terrier de 1830 disponible en mairie. Ces kraals ont disparu ou presque (allotissement entre riverains, percement de rues et ruelles pour les carrioles allant à la fromagerie). Cette forte organisation sociale accompagne la présence de la première fructerie historiquement prouvée (Cartulaire des sieurs de Chalons) en 1240 (Fruitière de Rurey fermée en 1996) ce qui prouverait que l'organisation sociale forte a permis la production collective du fromage de Comté. Paroisse fondée en 1448 sur un habitat de la mouvance de l'abbaye de Buillon. Probablement évangélisés très tard par les Irlandais de Luxeuil celtisants (Colomban, Eustase, Anatoile) puis par les abbayes relais de Salins, Buillon les habitants de Rurey sont repris en main à la fois par la noblesse et l'archevêque (procès gagné à Rome contre le curé pour une affaire de dîme en 1448). Les Rurey sont réputés orgueilleux, querelleurs, au point d'avoir été surnommés « les fous de Rurey ». En somme ils sont restés Gaulois. À signaler une villa gallo-romaine du IIe siècle présente sous labours et non fouillée à ce jour.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1983 1995 Jean Grammont    
    mars 1995 2001 Jocelyne Durant    
    mars 2001 2008 Jean Grammont    
    mars 2008 mai 2020 Maurice Demesmay[10] DVD Retraité
    mai 2020 En cours Allain Monnier [11]    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].

    En 2018, la commune comptait 344 habitants[Note 3], en augmentation de 4,56 % par rapport à 2013 (Doubs : +1,53 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    514514498534550527532540516
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    510518514413427444371384375
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    326344338310291288260243210
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    199183154189227282303322331
    2018 - - - - - - - -
    344--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Église-halle romane de la Nativité de Saint-Jean-Baptiste construite à la place d'une chapelle en 1713 et reconstruite en 1721[1].
    • Trois fontaines dont une circulaire du XIXe siècle une demi-circulaire (aussi du XIXe siècle), une néoclassique.
    • Des vestiges de la villa romaine sont exposés en mairie dont une anse d'amphore fabriquée en Bétique au IIe siècle et venue par bateau (80 litres d'huile pour un poids de 100 kg).
    • Sentier botanique qui permet de découvrir les arbres, arbustes, pelouses marneuses et plantes caractéristiques de notre région et donne accès à un belvédère qui domine la vallée de la Loue vers Cléron.
    • 7 km de falaises sur la Loue dont une petite portion réservée à l’escalade[16] avec 90 lignes sur un beau calcaire multicolore en bordure de la Loue[17].
    • Cascades et marmites de géant sur le ruisseau du Bief de Vaux.
    • Un oratoire champêtre,
    • Un site remarquable constitué d'une tour calcaire détachée de la falaise et appelée Le saut de la Pucelle. Un mythe chrétien fréquent en France y localise le suicide d'une fille de Rurey poursuivie par les soudards du prince de Saxe-Weimar durant la terrible guerre de Dix Ans lorsque la Comté espagnole se défendait contre tous ses envahisseurs, dont les Français.
    • 650 hectares de forêts, 450 hectares du territoire au Réseau Natura 2000. Une grotte préhistorique. Une passe à poissons.
    • Belvédères sur la Loue.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 5, Besançon, Cêtre, .
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Jean-François Piningre, Michel Campy et Louis Chaix 1985.
    10. Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
    11. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    16. « Falaise Rurey, guide d’escalade Rurey. Topos, accessibilité, photos et avis des grimpeurs sur Rurey », sur Planetgrimpe.com (consulté le ).
    17. Théo Denier et Gilles Blanchon, Sur les traces des coureurs de murailles : Rurey : escalade dans la vallée de la Loue, Rurey, Topo escalade CD FFME 25, , 38 p. (ISBN 978-2-9549285-0-0).

    D'importantes archives de Rurey sont déposées aux Archives départementales du Doubs, service public du département du Doubs notamment période révolutionnaire. Voir aussi le cartulaire des SIEURS de CHALONS;

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Jean-François Piningre, Michel Campy et Louis Chaix, « Un Gisement moustérien de la vallée de la Loue, la grotte de la Piquette à Rurey (Doubs) », Revue archéologique de l'Est et du Centre-Est, nos 141-142, , p. 189-220.

    Articles connexes

    Liens externes

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