Rue du Coq (Strasbourg)

La rue du Coq (en alsacien : Hahnegässel) est une rue de Strasbourg, rattachée administrativement au quartier Gare - Kléber, qui part du no 15 de la rue du Bain-aux-Plantes, longe la place Grimmeissen et rejoint la Grand-Rue[1] au nord, comme plusieurs autres petites rues parallèles[2], telles que la rue Adolphe-Seyboth, la rue des Lentilles, la rue de l'Aimant, ou celle des Meuniers.

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Rue du Coq

Section piétonnière de la rue du Coq, vers la Grand-Rue.
Situation
Coordonnées 48° 34′ 56″ nord, 7° 44′ 26″ est
Pays France
Subdivision administrative Grand Est
Ville Strasbourg
Début Rue du Bain-aux-Plantes
Fin Grand-Rue

Historique

La physionomie de cette rue, attestée depuis le Moyen Âge, est bouleversée à plusieurs reprises.

En août 1870, lors du siège de Strasbourg, un incendie éclate dans la rue et anéantit plusieurs bâtiments[3].

La partie méridionale de la rue est détruite par les bombardements alliés de 1944, puis l'insalubrité de l'îlot occidental conduit à d'autres démolitions. L'espace dégagé entre la rue du Coq et la rue des Lentilles est transformé en aire de stationnement[2]. En 2004, il prend le nom de « place Grimmeisen[4]».

Toponymie

Plaque bilingue, en français et en alsacien.

Au fil des siècles, la voie a connu différentes appellations, en allemand ou en français : Witengasse (1299), Widengasse (1352), Hahnengesselin (XVe et XVIe siècles), Wittengasse, Fahnengässlein (1580), rue du Coq (1794, 1817, 1918), Hahnen-Gässlein (1817), Hahnengasse (1872, 1940) et, à nouveau, rue du Coq depuis 1945[1].

Les premières appellations font référence à une famille, les Wide, puis dès le XVe siècle la rue prend le nom de l'auberge « au Coq » (zum Hane[5]) qui se trouvait à proximité et s'ouvrait à la hauteur du no 42 actuel de la Grand-Rue[6].

Des plaques de rues bilingues, à la fois en français et en alsacien, sont mises en place par la municipalité à partir de 1995[7]. C'est le cas du Hahnegässel.

Bâtiments remarquables

no 4
La maison à colombages donnant sur l'aire de stationnement de la place Grimmeissen date du milieu du XIXe siècle[8].
no 6
Jusque dans les années 1730, cette maison s'ouvre sur la rue de l'Aimant, seul son jardin donnant alors dans la rue du Coq. Après une nouvelle disposition des lieux et la disparition de ce jardin, on peut considérer que l'édifice actuel a été construit entre 1737 et 1747[9].
Le porche central de cet hôtel particulier est surmonté d'une voussure appareillée, dotée d'une clé sculptée[1].
En 1878, le propriétaire obtient l'autorisation de surélever le bâtiment d'un troisième étage en retrait de l'alignement de la rue[2].
no 10
Cette maison à colombages date de 1823, comme en témoignent les inscriptions sur les linteaux qui comportent cette date encadrant les initiales des propriétaires : « 18 J.EB. et CH. 23.[10] ».
La rue du Coq débouche sur la Grand-Rue, entre la maison à colombages du XVIe siècle au no 38 (à droite sur les photos) et le no 40, un immeuble du XVIIIe siècle qui abrite une chapellerie depuis 1872[11].

Notes et références

  1. Maurice Moszberger (dir.), « Coq (rue du) », in Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 73
  2. « Coq (rue du) : Hahnengass », Maisons de Strasbourg. Étude historique sur les maisons de Strasbourg entre le XVIe et le XXe siècle
  3. Gustave Fischbach, Guerre de 1870. Le siège et le bombardement de Strasbourg, p. 69
  4. Moszberger, Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, op. cit., p. 78
  5. Parfois nommée « au Coq rouge » (zum rothen Hahne)
  6. (de) Adolphe Seyboth, « Hahnengasse. Rue du Coq », in Das alte Strassburg, vom 13. Jahrhundert bis zum Jahre 1870 ; geschichtliche Topographie nach den Urkunden und Chroniken, Strasbourg, 1890, p. 98
  7. « L'alsacien a droit de rue à Strasbourg », Libération, 31 mars 1995, [lire en ligne]
  8. « 4, rue du Coq (Strasbourg) », ArchiWiki
  9. « 6, rue du Coq », Maisons de Strasbourg. Étude historique sur les maisons de Strasbourg entre le XVIe et le XXe siècle,
  10. « 10, rue du Coq (Strasbourg) », ArchiWiki
  11. DNA, 6 octobre 2012

Voir aussi

Bibliographie

  • Maurice Moszberger (dir.), « Coq (rue du) », in Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 92-93 (ISBN 9782845741393)
  • (de) Adolphe Seyboth, « Hahnengasse. Rue du Coq », in Das alte Strassburg, vom 13. Jahrhundert bis zum Jahre 1870 ; geschichtliche Topographie nach den Urkunden und Chroniken, Strasbourg, 1890, p. 98, [lire en ligne]
  • Adolphe Seyboth, Strasbourg historique et pittoresque depuis son origine jusqu'en 1870, L'Imprimerie alsacienne, 1894, p. 438

Articles connexes

Liens externes

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