Rue des Polinaires

La rue des Polinaires (en occitan : carrièra dels Polinaires) est une rue du centre historique de Toulouse, en France. Elle traverse le quartier des Carmes, dans le secteur 1 de la ville. Elle appartient au secteur sauvegardé de Toulouse.

Rue des Polinaires
(oc) Carrièra dels Polinaires

La rue des Polinaires vue de la place des Carmes
Situation
Coordonnées 43° 35′ 52″ nord, 1° 26′ 37″ est
Pays France
Région Occitanie
Ville Toulouse
Quartier(s) Carmes
Début no 9 rue Henri-de-Gorsse et no 54 rue Saint-Rémésy
Fin no 1 rue des Filatiers et no 15 place des Carmes
Morphologie
Type Rue
Longueur 96 m
Largeur entre 4 et 6 m
Histoire
Anciens noms Rue des Polinaires (début du XIVe siècle)
Protection Secteur sauvegardé (1986)
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Toulouse

Toponymie

Depuis le XIVe siècle au moins, la rue porte le même nom de « polinaires », qui lui vient des artisans polisseurs (polinaires en occitan médiéval), qui travaillaient les métaux pour les polir et les brunir. En 1794, pendant la Révolution française, elle fut renommée rue de la Naïveté, sans que ce nom soit conservé[1],[2].

Description

La rue des Polinaires est une voie publique située dans le centre-ville de Toulouse. Cette rue, dans le prolongement de la rue du Pont-de-Tounis et de la rue Henri-de-Gorsse, naît perpendiculairement à la rue Saint-Rémésy. Relativement étroite, entre 4 et 6 mètres, elle s'oriente vers l'est. Elle se termine au carrefour de la place des Carmes et de la rue des Filatiers. Elle est ensuite prolongée vers l'est par la rue du Canard jusqu'à la place Mage.

Jusqu'au milieu du XXe siècle, la rue des Polinaires commençait au carrefour de la rue des Paradoux et de la Petite-rue de la Dalbade (actuelle rue Henri-de-Gorsse). Après les travaux de dégagement du côté nord de l'église Notre-Dame de la Dalbade, qui aboutissent à la destruction de plusieurs maisons entre la rue de la Dalbade et la rue Saint-Rémésy, la rue des Polinaires est amputée de sa partie occidentale au profit de la rue Henri-de-Gorsse. Les numéros de la rue n'ont cependant pas été modifiés et continuent à suivre ceux de la rue Henri-de-Gorsse.

Voies rencontrées

La rue des Polinaires rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

  1. Rue Henri-de-Gorsse
  2. Rue Saint-Rémésy (d)
  3. Rue des Filatiers (g)
  4. Place des Carmes (d)

Histoire

Moyen Âge et période moderne

Au Moyen Âge, la rue des Polinaires appartient au capitoulat de la Dalbade. Au XIVe siècle, elle est peuplée d'artisans, particulièrement les « polinaires », « polinayres » ou « polinatiers », qui polissent et brunissent les métaux. On trouve aussi des taverniers[1] : au commencement du XVe siècle, une auberge à l'enseigne de La Fontaine se trouve au milieu de la rue (actuel no 30), tenue par un certain Jean Cusset, surnommé Tastevin[3]. Les hommes de loi, les parlementaires et les capitouls sont également nombreux dans cette rue, du XVe siècle au XVIIIe siècle[1]. Ainsi, le capitoul Arnaud de la Vigne fait bâtir une belle maison à l'angle de la rue des Filatiers en 1571 (actuel no 35)[4]. Plusieurs immeubles sont par la suite élevés au cours du XVIIe siècle (actuels no 15 et 17 ; no 22, 24 et 26) et du XVIIIe siècle (actuels no 19, 29, 31 et 33 ; no 30 et 32).

Époque contemporaine

Au cours du XIXe siècle, des travaux sont engagés afin d'élargir la rue à 6 mètres. Dans le même temps, plusieurs immeubles sont reconstruits ou reçoivent de nouvelles façades à l'alignement[1] (actuels no 21-23, 25, 27 et 35 ; no 36, 38, 40 et 42). Mais au milieu du XXe siècle, les travaux de dégagement du côté nord de l'église Notre-Dame de la Dalbade aboutissent à la destruction de toutes les maisons du côté sud entre la rue de la Dalbade et la rue Saint-Rémésy. La rue des Polinaires est même amputée de sa partie occidentale, unie à la rue Henri-de-Gorsse.

La rue, étroite, profite aujourd'hui de l'animation de la place des Carmes. Elle accueille particulièrement des galeries d'art et des restaurants[5].

Notes et références

  1. Jules Chalande, 1915, p. 118.
  2. Pierre Salies, 1989, vol. 2, p. 292.
  3. Jules Chalande, 1915, p. 119.
  4. Jules Chalande, 1915, p. 120.
  5. S. G., « Simon Carlier, ex-Masterchef, ouvre son second restaurant », La Dépêche du Midi, 21 août 2014.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jules Chalande, « Histoire des rues de Toulouse », Mémoires de l'Académie des Sciences et Belles-Lettres de Toulouse, 11e série, tome III, Toulouse, 1915, p. 118-120.
  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, 2 vol., éd. Milan, Toulouse, 1989 (ISBN 978-2867263545).

Articles connexes

Lien externe

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