Rue des Mauvaises-Paroles

Cette rue commençait aux 27-29, rue des Lavandières-Sainte-Opportune et finissait aux 6-8, rue des Bourdonnais. Elle était située dans l'ancien 4^e arrondissement dans le quartier Saint-Honoré[1].

Les numéros de la rue étaient rouges[2]. Le dernier numéro impair était le n^o 23 et le dernier numéro pair était le n^o 22.

La rue tire sans doute son nom des hommes de bas étages qui l'habitaient[3].

On trouve une origine similaire pour la Rue des Mauvais-Garçons, avec également des garçons-bouchers et de la prostitution. Cependant ces deux voies sont relativement éloignées.

De fait aucune origine du nom ne peut être exclue d'office. Par exemple, une rue nommée Impasse Rollin-Prend-Gage d'après un prêteur sur gages ou usurier à proximité immédiate peut laisser supposer que la profession occupait une partie du quartier. En encore par exemple le quartier aurait été habité par des non-croyants, non-chrétiens ou non-catholiques, qui du reste pouvaient exercer une profession liée au crédit et au recouvrement. Ou encore par exemple un débit d'alcool ayant pour enseigne Au Mauvais Conseil, l'alcool étant mauvais conseiller, voir Rue de la Limace à proximité nommée probablement d'après une ancienne. Ou encore par exemple un marché aux animaux bruyants (ânes, pourceaux, ...) ou lié à des croyances néfastes (marché aux félins,...), voir Rue de la Limace encore, à proximité.

Au XII^e siècle, elle portait le nom de vicus Mali Consilii Sive Mali Verbi, qui peut se traduire par « rue de Mauvais-Conseil ou de Mauvaise-Parole[2] ».

En 1229, elle porte le nom de « rue Male-Parole » et est citée dans Le Dit des rues de Paris, de Guillot de Paris, sous le nom « rue Maleparole ».

Elle prend ensuite le nom de « rue des Mauvaises-Paroles ».

Elle est citée sous le nom de « rue des Mauvaises parolles » dans un manuscrit de 1636.

Elle disparait en 1853, lors du percement de la rue de Rivoli.

• François Miron, prévôt des marchands de Paris, a demeuré dans cette rue[4].
• Le cardinal de Richelieu a également habité dans cette rue de 1615 à 1617[4].
• Charles Florimond Leroux, député du tiers état aux États généraux de 1789 pour le bailliage d'Amiens y demeurait, lors des sessions, chez Étienne Leroux, négociant, député au Conseil des Cinq-Cents et au corps législatif de l'an VIII à 1803.

• Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de Minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1^re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol.  [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117).
• Guillot de Paris, Le Dit des rues de Paris, avec préface, notes et glossaire par Edgar Mareuse.
• Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.