Rue de l'Aimant

La rue de l'Aimant est une voie de Strasbourg, rattachée administrativement au quartier Gare - Kléber, qui va de la Grand-Rue au no 17 de la rue du Bain-aux-Plantes[1]. Orientée nord-sud, elle est parallèle à la rue des Lentilles et à la rue du Coq, situées plus à l'ouest.

Rue de l'Aimant

La rue de l'Aimant, en direction de la rue du Bain-aux-Plantes.
Situation
Coordonnées 48° 34′ 56″ nord, 7° 44′ 28″ est
Pays France
Subdivision administrative Grand Est
Ville Strasbourg
Début Grand-Rue
Fin Rue du Bain-aux-Plantes

Toponymie

Plaque bilingue, en français et en alsacien.

Au fil des siècles, la rue a porté différents noms, en allemand ou en français : Manökelinsgesselin (1342), curia dicta Manöckelins Hus (1350), Moneglinsgesselin (1405), Monockelsgasse (1463), Mannekelsgesselin (1580), Mannöckelsgesselin (1587), Magnetengässel (1681), rue de l'Aimant (1792, 1817, 1919), rue des Jurés (1794), Magneten-Gässlein (1817), Magnetengässchen (1872), Magnetengasse (1878) et, à nouveau, rue de l'Aimant depuis 1945[1].

Les premières appellations font référence au teinturier (colorator) Erberlin Manöckelin, dont la corruption du nom finit par donner Magnetengässel, traduit alors par « rue de l'Aimant »[2].

Des plaques de rues bilingues, à la fois en français et en alsacien, ont été mises en place par la municipalité à partir de 1995[3]. C'est le cas du Magnetgässel.

Bâtiments remarquables

Contrairement aux autres petites rues parallèles, elle conserve peu d'édifices très anciens.

nos 2, 4, 6, 8

Construits dans les dernières années du XIXe siècle, ces quatre bâtiments sont la propriété de la Caisse d'épargne de Strasbourg[4] qui, avant 1870, s'était déjà investie dans le logement ouvrier. En 1882 elle renoue avec cette mission sociale et en 1892 elle acquiert dans la rue de l'Aimant et la rue du Bain-aux-Plantes deux vieilles bâtisses qu'elle fait démolir. Sur leur emplacement sont édifiées quatre maisons « répondant à toutes les exigences de l'hygiène », constituées d'un rez-de-chaussée et de trois étages. Une trentaine de logements sont ainsi loués exclusivement à des ouvriers. La largeur de la rue passe de 2 à m, procurant ainsi davantage d'air et de lumière aux maisons voisines[5].

Notes et références

  1. Maurice Moszberger (dir.), « Aimant (rue de l') », in Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 71
  2. Adolphe Seyboth, Strasbourg historique et pittoresque depuis son origine jusqu'en 1870, L'Imprimerie alsacienne, 1894, p. 438-439
  3. « L'alsacien a droit de rue à Strasbourg », Libération, 31 mars 1995, [lire en ligne]
  4. « 46, Grand-Rue » (Maisons de Strasbourg. Étude historique sur les maisons de Strasbourg entre le XVIe et le XXe siècle)
  5. « Les habitations ouvrières de la caisse d'épargne de Strasbourg », Société française des habitations à bon marché, 1892, p. 296-297

Voir aussi

Bibliographie

  • Maurice Moszberger (dir.), « Aimant (rue de l') », in Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 71 (ISBN 9782845741393)
  • (de) Adolphe Seyboth, « Magnetengässchen. Rue de l'Aimant », in Das alte Strassburg, vom 13. Jahrhundert bis zum Jahre 1870 ; geschichtliche Topographie nach den Urkunden und Chroniken, Strasbourg, 1890, p. 98
  • Adolphe Seyboth, Strasbourg historique et pittoresque depuis son origine jusqu'en 1870, L'Imprimerie alsacienne, 1894, p. 438-439

Articles connexes

Liens externes

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