Rue de Commaille

La rue de Commaille est une voie située dans le quartier Saint-Thomas-d'Aquin du 7e arrondissement de Paris.

7e arrt
Rue de Commaille

La rue vue en direction de la rue du Bac.
Situation
Arrondissement 7e
Quartier Saint-Thomas-d'Aquin
Début 8-15, rue de La Planche
Fin 103, rue du Bac
Morphologie
Longueur 93 m
Largeur 10 m
Historique
Création 1881
Géocodification
Ville de Paris 2229
DGI 2225
Géolocalisation sur la carte : 7e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
Images sur Wikimedia Commons

Situation et accès

Longue de 93 mètres, orientée est-ouest, elle commence aux 8-15, rue de La Planche et finit au 103, rue du Bac. Elle est entièrement bordée sur son côté sud par le square des Missions-Étrangères. Elle ne compte que quatre numéros.

Elle est desservie à proximité par les lignes à la station Sèvres - Babylone, ainsi que par les lignes de bus RATP 68838494.

Origine du nom

Elle porte ce nom car elle a été ouverte sur l'emplacement de l'hôtel de la baronne de Commaille.

Historique

Cette rue qui a été créée en 1881 sur le site de l'hôtel de la famille Commaille est classée dans la voirie de Paris par un arrêté du .

Le square est inauguré le 21 juin 1939[1].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

No 8, vu du square.
  • Les immeubles de la rue datent de 1883 (début des travaux le 28 avril 1883) et ont été réalisés par la Société de la rue de Varenne[2].
  • L'écrivain et académicien Bertrand Poirot-Delpech (1929-2006) y a habité[3].
  • No 4 : l’écrivain André Gide (1869-1951) a résidé dans l’immeuble, au 4e étage, de 1883 à 1897[4]. Il évoque ses souvenirs dans Si le grain ne meurt (1926) :

« La rue de Commaille était une rue nouvelle taillée au travers des jardins qui, dans cette partie de la rue du Bac sur quoi elle donnait, longtemps se dissimulèrent derrière la façade protectrice des hautes maisons. La porte cochère de celles-ci restait-elle, par hasard, entr'ouverte, l'oeil émerveillé s'enfonçait curieusement vers d'insoupçonnables, de mystérieuses profondeurs, jardins d'hôtels particuliers, auxquels d'autres jardins faisaient suite, jardins de ministères, d'ambassades, jardins de Fortunio, jalousement protégés, mais sur lesquels les fenêtres des maisons voisines les plus modernes avaient parfois le coûteux privilège de plonger.

Les deux fenêtres du salon, celle de la bibliothèque, celles de la chambre de ma mère et de la mienne ouvraient sur un de ces merveilleux jardins, qui n'étaient séparé de nous que par la largeur de la rue. Celle-ci n'était bâtie que d'un côté ; un mur bas, face aux maisons, ne gênait que les premiers étages ; nous habitions au quatrième.

C'est dans la chambre de ma mère qu'elle et moi nous nous tenions le plus souvent. C'est là que nous prenions notre thé du matin. » »[5].

L'homme politique Jules Méline (1838-1925) a également résidé dans l'immeuble, où il est décédé en 1925[6]. L’ancien président de la République Albert Lebrun (1871-1950) a habité[7] au 3e étage, si longtemps que l'immeuble a été appelé pendant au moins trente ans, dans le quartier, la « maison du président »[8].

  • No 8 : en , le poète français Jules Laforgue meurt à cette adresse[9].

Notes et références

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