Rue d'Aubuisson

La rue d'Aubuisson (en occitan : carrièra d'Aubuisson) est une voie publique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Elle se trouve dans le quartier Saint-Aubin, dans le secteur 1.

Rue d'Aubuisson
(oc) Carrièra d'Aubuisson

Situation

Coordonnées

43° 36′ 12″ nord, 1° 27′ 10″ est

Région

Ville

Quartier(s)

Saint-Aubin et Dupuy
(Secteur 1)

Début

n^o 34 boulevard Lazare-Carnot et place Roland

Fin

n^o 23 rue Pierre-Paul-Riquet

Morphologie

Type

Rue

Longueur

294 m

Largeur

entre 9 et 11 m

Histoire

Création

fin du XVIII^e siècle

Anciens noms

Rue des Cimetières-Saint-Aubin (fin du XVIII^e siècle)
Rue d'Aubuisson (1857)

Géolocalisation sur la carte : France

Géolocalisation sur la carte : Toulouse

Situation et accès

Voies rencontrées

Le rue d'Aubuisson rencontre les voies suivantes, du sud au nord (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

Boulevard Lazare-Carnot (g)
Place Roland (d)
Rue Saint-Aubin (g)
Rue Pierre-Paul-Riquet

Transports

La rue d'Aubuisson n'est pas directement desservie par les transports en commun Tisséo. Elle se trouve cependant à proximité immédiate du boulevard Lazare-Carnot et de la place Roland, traversés par les lignes de bus L1L8L9 et 1429. Les stations de métro les plus proches sont la station François-Verdier, sur la ligne , et la station Jean-Jaurès, au croisement des lignes .

Les stations de vélos en libre-service VélôToulouse les plus proches sont, à l'ouest, les stations n^o 21 (63 boulevard Lazare-Carnot) et n^o 22 (24 boulevard Lazare-Carnot) et, à l'est, la station n^o 41 (1 rue Charles-Camichel), au nord.

Odonymie

La rue porte le nom de Jean-François d'Aubuisson de Voisins (1769-1841). Né à Toulouse, issu d'une famille de la noblesse parlementaire, il est ingénieur en chef du corps des mines. Il s'intéresse tout particulièrement à l'alimentation de la ville en eau potable entre 1817 et 1828[1]. Avant 1857, la rue était désignée comme la rue des Cimetières-Saint-Aubin[2] : elle menait en effet au cimetière qu'on avait établi en 1780, mais qui avait disparu après l'ouverture du nouveau cimetière de Terre-Cabade et, surtout, la construction de l'église Saint-Aubin à son emplacement à partir de 1847[3].

Patrimoine

Immeubles et maisons

n^o 1 : immeuble (1954, Guy Rouch)[4].

n^o 10 : immeuble Castang (1878, Ernest Gazagne)[5].

n^o 26 : maison Pilette. Patrimoine XX^e s. (2017)[6].
La maison est construite en 1924 pour Edmond Pilette, qui y fait une démonstration de ses qualités d'architecte. Il y installe son agence d'architecture, au rez-de-chaussée, et son domicile, à l'étage. Elle s'élève à l'angle de la rue Saint-Aubin. Le décor de la façade – balustres, frises, arcs, briques vernissées, ferronneries des garde-corps – est influencé par l'Art déco. La structure est en béton armé, simplement couvert d'un enduit blanc, avec un hourdis de briques claires. Le soubassement en béton est mis en valeur par des compartiments en opus incertum.
Au rez-de-chaussée, une salle d'attente et deux grands bureaux occupent l'angle des rues. Un garage est accessible depuis la rue Saint-Aubin. À l'étage, les pièces de réception occupent l'angle des deux rues : la salle à manger et le petit salon, marqués par un bow-window courbe, encadrent le salon éclairé par une fenêtre d'angle. La chambre est reléguée, au-dessus du garage, et la cuisine est située à proximité de la chambre, sur la rue Saint-Aubin. L'élévation est couronnée par une frise en carreaux de terre cuite vernissée[7]^,[8].

Espace Diversités Laïcité

L'Espace Diversités Laïcité est ouvert au n^o 38. Il abrite, sur 2 200 m², l'Espace Diversités Laïcité - Centre LGBT et la Mission égalité diversités. Au rez-de-chaussée se trouve l'accueil, ainsi qu'un auditorium. Le 1^er étage est occupé par une salle d'exposition et plusieurs salles de réunion, le 2^e étage par le centre LGBT, et les 3^e et 4^e étages par les bureaux de la Mission égalité diversités. Enfin, on trouve également, au 2^e étage, l'atelier de couture du Théâtre du Capitole[9].

Le bâtiment, une ancienne usine de confection, s'ouvre sur la rue d'Aubuisson et l'impasse Saint-Aubin (actuel n^o 7)[10].

Fontaine Roland

La fontaine Roland est aménagée en 1888, au centre du jardin formé par le croisement de la rue d'Aubuisson et du boulevard Lazare-Carnot. Elle se compose d'une vasque en pierre. Au centre, plusieurs blocs de pierre, desquels jaillissent des jets d'eau, forment un piédestal sur lequel s'élève la statue de Roland, œuvre du sculpteur toulousain Jacques Labatut[11].

Personnalités

Edmond Pilette (1882-1973) : l'architecte eut son domicile et son atelier dans la maison qu'il avait faite construire (actuel n^o 26).

Louis Douste-Blazy (1921-2012) : originaire de Toulouse, il se consacra à la biochimie, particulièrement au Centre régional anticancéreux, à l'hôpital de La Grave, puis à l'hôpital Purpan. Il épousa Geneviève Béguère, fille d'Antoine Béguère, sénateur-maire de Lourdes de 1952 à 1960, et fut le père de Philippe Douste-Blazy. Il avait son domicile au n^o 24[12].

Notes et références

Salies 1989, vol. 1, p. 74.
Salies 1989, vol. 1, p. 280.
Salies 1989, vol. 2, p. 397.
Notice n^o IA31103699, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
Notice n^o IA31110977, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
Notice n^o EA31000001, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Papillault 2016, p. 180.
Notice n^o IA31110966, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
« Espace Diversités Laïcité », sur le site de la mairie de Toulouse (consulté le 2 avril 2021).
Notice n^o IA31119812, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
Notice n^o IA31124827, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
Jacques Caen, « Éloge de Louis Douste-Blazy (1921-2012) », Bulletin de l'académie nationale de médecine, tome 196, n^o 7, octobre 2012, p. 1227-1235 (lire en ligne).

Voir aussi

Bibliographie

Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, 2 vol., éd. Milan, Toulouse, 1989 (ISBN 978-2867263545).
Rémi Papillault (dir.), Laura Girard et Jean-Loup Marfaing, Guide d'architecture du XX^e siècle en Midi toulousain, coll. « Architectures », Presses universitaires du Mirail, Toulouse, 2016 (ISBN 978-2-8107-0469-9).

Articles connexes

Liens externes

Inventaire préliminaire de la ville de Toulouse, sur le site Urban-Hist, Archives municipales de Toulouse (consulté le 22 avril 2021).
Inventaire général du patrimoine culturel d'Occitanie, sur le site Ressources patrimoines - La médiathèque culturelle de la Région Occitanie (consulté le 28 avril 2021).

Portail de Toulouse
Portail de l’architecture et de l’urbanisme

Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.

[1] Salies 1989, vol. 1, p. 74.

[2] Salies 1989, vol. 1, p. 280.

[3] Salies 1989, vol. 2, p. 397.

[4] Notice n^o IA31103699, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.

[5] Notice n^o IA31110977, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.

[6] Notice n^o EA31000001, base Mérimée, ministère français de la Culture.

[7] Papillault 2016, p. 180.

[8] Notice n^o IA31110966, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.

[9] « Espace Diversités Laïcité », sur le site de la mairie de Toulouse (consulté le 2 avril 2021).

[10] Notice n^o IA31119812, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.

[11] Notice n^o IA31124827, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.

[12] Jacques Caen, « Éloge de Louis Douste-Blazy (1921-2012) », Bulletin de l'académie nationale de médecine, tome 196, n^o 7, octobre 2012, p. 1227-1235 (lire en ligne).