Rue Montoulieu-Saint-Jacques

La Montoulieu-Saint-Jacques (en occitan : carrièra de Montoliu Sant Jacme) est une rue du centre historique de Toulouse, en France. Elle se situe dans le quartier Saint-Étienne, dans le secteur 1 de la ville. Elle appartient au secteur sauvegardé de Toulouse.

Rue Montoulieu-Saint-Jacques
(oc) Carrièra de Montoliu Sant Jacme
Situation
Coordonnées 43° 35′ 50″ nord, 1° 27′ 03″ est
Pays France
Région Occitanie
Ville Toulouse
Quartier(s) Saint-Étienne
Début no 3 place Montoulieu et no 19 rue Ninau
Fin no 1 bis allées Forain-François-Verdier
Morphologie
Type rue
Longueur 185 m
Largeur entre 9 et 13 m
Histoire
Anciens noms Rue Montoulieu (milieu du XIVe siècle)
Rue de Lévis (XVIIIe siècle)
Rue Montoulieu-Saint-Jacques (1806)
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Toulouse

Toponymie

La rue Montoulieu-Saint-Jacques tient son nom de la proximité de la porte Montoulieu et de la place du même nom. Au Moyen Âge, ensemble avec l'actuelle rue Montoulieu-Vélane, elle portait simplement le nom de rue Montoulieu : les premières mentions en remontent au milieu du XIVe siècle. Ce nom lui venait probablement d'un mont des Oliviers (mont oliu en occitan), mal identifié[1]. Il semble que la 2e partie de la rue Montoulieu, de la place Montoulieu à la rue Saint-Jacques, ait porté, seule, le nom de rue de Lévis au XVIIIe siècle, car elle était bordée par l'hôtel de Castagnier d'Auriac, qui appartenait alors à la famille Lévis-Mirepoix. À la Révolution, en 1794, elle fut rebaptisée rue de la Pacification. En 1806, la rue retrouve son premier nom, quoique le qualificatif de Saint-Jacques lui est adjoint, à cause de la proximité de la rue Saint-Jacques[2].

Voies rencontrées

La rue Montoulieu-Saint-Jacques rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

  1. Rue Ninau (g)
  2. Place Montoulieu (d)
  3. Impasse Saint-Jacques (g)
  4. Place Saint-Jacques (g)
  5. Rue Saint-Jacques (g)
  6. Allées Forain-François-Verdier

Histoire

Démolition de la porte Montoulieu par Félix Saurine (1826, Musée du Vieux Toulouse.

Au Moyen Âge, la rue Montoulieu (actuelles rues Montoulieu-Vélane et Montoulieu-Saint-Jacques) appartient au capitoulat de Saint-Étienne. Elle est parallèle au rempart de la ville et au chemin des Escoussières qui le longe (actuelle rue Escoussières-Montgaillard) et permet de relier les deux principales portes au sud-est, la place et la porte Montoulieu, au sud, et le quartier canonial de Saint-Étienne, autour de la rue Saint-Jacques et de la rue de la Chanoinie (actuelle rue Sainte-Anne), au nord. Du côté est, la plupart des constructions sont de modestes bâtiments qui s'ouvrent sur le chemin des Escoussières, dénommé aussi rue de la Pujade. Du côté ouest, on trouve principalement des dépendances des maisons et des immeubles des rues voisines[3].

La rue s'embellit au cours des siècles suivants. Du côté ouest, deux vastes hôtels particuliers sont élevés : l'hôtel de Lestang, d'abord, construit après 1593 pour l'évêque de Lodève, Christophe de Lestang, puis l'hôtel de Castagnier d'Auriac, construit entre 1727 et 1755 pour les frères Castanier d'Auriac. En 1691, la municipalité achète, au carrefour de la rue Saint-Jacques, une maison en face de l'hôtel de Lestang, pour créer une place (actuelle place Saint-Jacques) devant la grande façade de cet hôtel, où loge alors Thomas-Alexandre de Morant, premier Président au Parlement (1687-1710)[4].

Au XIXe siècle, la rue Montoulieu-Saint-Jacques et la place Saint-Jacques sont agrandies par la démolition des maisons qui s'appuient encore contre le rempart. Ce dernier est à son tour abattu et la rue est prolongée jusqu'aux allées Saint-Étienne (actuelles allées Forain-François-Verdier). Entre 1863 et 1868, sur l'ancien terrain des fortifications et des fossés de la ville est construit, sur les plans du capitaine du génie Bonnal, un palais pour servir de résidence au maréchal Adolphe Niel, commandant le 6e Corps d'armée[5].

Bâtiments et monuments remarquables

  • no  1 : hôtel de Castagnier d'Auriac (1re moitié du XVIIIe siècle).  Inscrit MH (2005, façades et toitures, cages et escaliers monumentaux)[6],[7].

Notes et références

  1. Jules Chalande, 1925, p. 341.
  2. Jules Chalande, 1925, p. 346-347.
  3. Jules Chalande, 1925, p. 341 et 346-347.
  4. Jules Chalande, 1925, p. 347.
  5. Jules Chalande, 1925, p. 347-348.
  6. Notice no PA31000072, base Mérimée, ministère français de la Culture
  7. Louise-Emmanuelle Friquart et Laure Krispin, « Fiche d'information détaillée Patrimoine Architectural: IA31132907 », Inventaire général Région Occitanie, Ville de Toulouse, sur le site Urban-Hist, Archives municipales de Toulouse, 2009, consulté le 11 juillet 2017.
  8. Annie Noé-Dufour, « Fiche d'information détaillée Patrimoine Architectural: IA31124884 », Inventaire général Région Occitanie, Ville de Toulouse, sur le site Urban-Hist, Archives municipales de Toulouse, 2005, consulté le 11 juillet 2017.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jules Chalande, « Histoire des rues de Toulouse », Mémoires de l'Académie des Sciences et Belles-Lettres de Toulouse, 12e série, tome III, Toulouse, 1925, p. 346-348.
  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, 2 vol., éd. Milan, Toulouse, 1989 (ISBN 978-2867263545)

Articles connexes

  • Portail de Toulouse
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