Rousset-les-Vignes

Rousset-les-Vignes est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Vignes.

Pour le vin, voir rousset-les-vignes (AOC).

Rousset-les-Vignes

Vue sur le village.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Nyons
Intercommunalité Communauté de communes Enclave des Papes-Pays de Grignan
Maire
Mandat
Jacques Gigondan
2020-2026
Code postal 26770
Code commune 26285
Démographie
Gentilé Roussettois, Roussettoises
Population
municipale
284 hab. (2018 )
Densité 18 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 25′ 09″ nord, 5° 03′ 43″ est
Altitude Min. 280 m
Max. 1 305 m
Superficie 15,45 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Valréas
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Grignan
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Rousset-les-Vignes
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Rousset-les-Vignes
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Rousset-les-Vignes
Géolocalisation sur la carte : France
Rousset-les-Vignes

    Géographie

    Localisation

    Rousset-les-Vignes est situé à 15 km à l'est de Grignan (chef-lieu du canton), à 10 km au nord-ouest de Nyons et à 21 km au sud de Dieulefit.

    Montbrison-sur-Lez Le Pègue Teyssières
    Montbrison-sur-Lez N Venterol
    O    Rousset-les-Vignes    E
    S
    Valréas
    Vaucluse
    Saint-Pantaléon-les-Vignes Venterol

    Urbanisme

    Typologie

    Rousset-les-Vignes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Valréas dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (59,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (61,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,3 %), cultures permanentes (36,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,5 %), zones agricoles hétérogènes (3,5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Attestations

    Dictionnaire topographique du département de la Drôme[8] :

    • 1214 : castrum de Rosseuf (Inventaire des dauphins, 251).
    • XIVe siècle : Rossetum (pouillé de Die).
    • XIVe siècle : mention de la paroisse : Capella de Rosseta (pouillé de Die).
    • (non daté) : mention de l'église : Ecclesia Beate Marie Magdalane loci Rosseti (visites épiscopales).
    • 1519 : mention de la paroisse : Cura Rosseti (pouillé de Die).
    • XVIIe siècle : mention de la paroisse : Cura de Rosset in comitatu Venayssini (rôle de décimes).
    • 1673 : Rosset (archives de la Drôme, E 5870).
    • 1891 : Rousset, commune du canton de Grignan.

    (non daté)[réf. nécessaire] : Rousset-les-Vignes.

    Histoire

    Protohistoire

    Le territoire est voisin de celui du Pègue (voir ce lieu).

    Antiquité : les Gallo-romains

    Lors de la colonisation romaine, ce territoire fut rattaché à tribu gauloise des Aletani, dont la capitale était Aletanum[réf. nécessaire].

    Du Moyen Âge à la Révolution

    L'origine du village est due au prieuré clunisien de Saint-Pantaléon[9].
    Au cours du XIe siècle, les moines bénédictins de Saint-Pantaléon construisirent sur place un monumental prieuré adossé à la montagne de la Lance, qu'ils placèrent sous la protection de dom Mayeul de Cluny. Ils commencèrent à implanter un vignoble sur les coteaux gréseux. Par la suite, ils firent entourer de remparts leur établissement et l'agglomération qui s'était créée autour[réf. nécessaire].

    XIIe siècle : un château est construit par les comtes de Valentinois (le castrum de Rosseuf est attesté en 1214). Ses fortifications seront modifiées au XIVe siècle et totalement restaurées au cours du XVe siècle[réf. nécessaire].

    La seigneurie[8] :

    • 1339 : au point de vue féodal, la terre ou seigneurie est la possession des prieurs du lieu.
    • XVe siècle : une part appartient à des bâtards de la maison de Poitiers.
    • 1456 : la plus grande partie appartient aux Diez.
      • 1494 : la part des Diez passe (par mariage) aux Alrics.
      • Les Alrics acquièrent la part des bâtards de Poitiers.
      • La part des Alrics passe aux Marcel.
      • Elle passe aux Vesc.
      • Fin XVIe siècle : elle passe aux Vincens qui obtiennent du pape Alexandre VIII l'érection de Rousset en marquisat.
      • 1723 : le marquisat passe aux Durand de Pontaujard.
      • 1755 : il passe (par héritage) aux Armand de Forest, derniers seigneurs.

    Début XIVe siècle : lors de la présence des papes en Avignon, la commune est intégrée dans le Comtat Venaissin (voir enclave des papes)[réf. nécessaire].

    1451 : le village est assiégée par des bandes de pillards qui ne purent forcer les remparts. La paix revenue le village médiéval pris son aspect Renaissance[réf. nécessaire].

    Avant 1708, la communauté comprend les deux communes actuelles de Rousset-les-Vignes et de Saint-Pantaléon-les-Vignes[8].

    1747 : le hameau de Saint-Pantaléon (autrefois Saint-Pantaly) est détaché de Rousset[10].

    1744 (démographie) : 156 habitants[8].

    Avant 1790, Rousset était une communauté du Comtat-Venaissin, répondant pour la justice au bailliage de Valréas. C'était également une paroisse du diocèse de Die, dont l'église, premièrement dédiée à sainte Marie-Madeleine, fut mise sous le vocable de saint Mayeul en 1736, et dont la collation de la cure et les dîmes appartenaient au prieur du lieu (voir Serre-Mayol)[8].

    Serre-Mayol

    Dictionnaire topographique du département de la Drôme[11] :

    • 1449 : Prioratus de Rosseto (pouillé hist.).
    • 1509 : mention de l'église Saint-Mayol : Ecclesia parrochialis Beati Mayolis prope et extra loci Rosseti (visites épiscopales).
    • 1515 : Prioratus Rosseti et Sancti Panthalionis (Long, notaire à Grignan).
    • XVIe siècle : Prioratus de Roseto (pouillé gén.).
    • 1596 : Sainct Mayol (archives de la Drôme, E 5898).
    • 1891 : Serre-Mayol, quartier de la commune de Rousset.

    Emplacement d'un prieuré de l'ordre de Saint-Benoît, filiation de Cluny, et de la dépendance du prieuré du Pont-Saint-Esprit, uni dès le XVIe siècle à celui de Saint-Pantaléon, dont le titulaire était décimateur dans les deux paroisses de Rousset et de Saint-Pantaléon, et dont l'église dédiée à saint Mayol fut paroissiale jusqu'au début du XVIIe siècle. Cette église était interdite depuis quelque temps en 1737[11].

    Politique et administration

    Mairie de Rousset-les-Vignes.

    Administration municipale

    Le conseil municipal est composé de deux adjoints et de huit conseillers municipaux[12].

    Liste des maires

    Les maires de Rousset-les-Vignes.
    Liste des maires successifs depuis 1945
    Période Identité Étiquette Qualité
    1945 1947 Gabriel Lagier    
    1947 1955 Ludovic Heraud    
    1955 1959 Ferdinand Mancip    
    1959 1965 Raphaël Meyer    
    1965 1978 Fernand Mancip    
    1979 mars 2001 René Julian PS  
    mars 2001 mars 2008 Claude Mocata    
    mars 2008 En cours
    (au 22 janvier 2015)
    Jacques Gigondan[12] DVD Retraité

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].

    En 2018, la commune comptait 284 habitants[Note 3], en diminution de 1,39 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,05 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    780803830776739763754728760
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    772757750729700632622601570
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    532512457340313308319254229
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    237228216257257254283289293
    2018 - - - - - - - -
    284--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • Fête : le [9].

    Loisirs

    Cultes

    Le pèlerinage à la chapelle Notre-Dame-de-Beauvoir a lieu le [9].

    Économie

    En 1992 : lavande, vignes (vins AOC Côtes du Rhône-Village), vergers, oliviers, truffes, ovins[9].

    Les vignerons de la commune sont représentés au sein de la Commanderie des Costes du Rhône, confrérie bachique, qui tient ses assises au château de Suze-la-Rousse, siège de l'Université du vin[réf. nécessaire].

    Commerce

    • Un antiquaire[9].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Façade du prieuré de Rousset-les-Vignes.
    • Ancien prieuré clunisien du Xe siècle : façade Renaissance[9]. Il est situé au centre du village, à côté de l'église. Abandonné lors de la Révolution, c'est aujourd'hui une propriété privée[réf. nécessaire].
    • Vestiges du château du XIIe siècle dont il ne reste que les soubassements. Ses fortifications furent modifiées au XIVe siècle et totalement restaurées au cours du XVe siècle[réf. nécessaire].
    Château du XIVe siècle : tours, portail gothique, escalier à vis[9].
    • Église d'origine romane (remaniée) : façade (IMH), pierre tombale (XVIe siècle), statue (en bois) de la Vierge[9].
    • Maisons médiévales[9].
    • Chapelle Notre-Dame-de-Beauvoir (XIVe siècle au XVIIe siècle)[9].
    • Château du XVIe siècle à l'angle ouest de l'enceinte du village[réf. nécessaire].

    Patrimoine culturel

    • Musée du prieuré[9].
    • Vie artistique[9].

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique, logotype et devise

    Rousset-les-Vignes possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 319 (commune).
    9. Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Rousset-les-Vignes.
    10. Jean Pagnol, Valréas et "l'enclave des papes", tome 1, Aubenas, LIENHART, , 298 p..
    11. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 375 (Serre-Mayol).
    12. Rousset-les-Vignes sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de la Drôme (consulté le 22 janvier 2015).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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