Rodolphe Dareste de La Chavanne

Rodolphe Dareste de La Chavanne est un historien du droit et magistrat français né le à Paris et mort le dans la même ville.

Biographie

Rodolphe Dareste[1],[2], de son nom complet Cléophas Madeleine Rodolphe Dareste de La Chavanne[3],[4], naît le [1],[2],[4] à Paris[1],[4] dans une famille d'origine lyonnaise dont une branche est venue à Paris. Il est le frère de Antoine[5] et Camille Dareste de La Chavanne[6].

Études et formation

Dareste est « un des élèves les plus brillants »[7] du collège Henri-IV[1] : tous les ans, depuis la sixième, il est lauréat du concours général[7],[1]. Après un baccalauréat ès sciences[7], il suit des études de lettres à la Sorbonne et de droit à Panthéon[7].

Licencié ès lettres en Sorbonne[1], il entre à l'École des chartes et, le , y obtient le diplôme d'archiviste paléographe[5],[8]. Licencié en droit, il est reçu avocat à Paris[8]. Il poursuit ses études juridiques et, le , obtient le grade de docteur en droit après avoir soutenu une thèse sur la possession, l'action possessoire et la prescription acquisitive[5],[8]. Il poursuite également ses études littéraires à la Sorbonne et, le , y obtient le grade de docteur ès lettres après avoir soutenu deux thèses : la première, en latin, porte sur la province romaine latine ; la seconde, en français, sur le jurisconsulte et humaniste François Hotman[5],[8].

Carrière

Le , Dareste acquiert une charge d'avocat aux conseils qu'il cédera à son fils en [5],[9]. Au cours de sa carrière d'avocat, il est deux fois membre du conseil de l'ordre[9]  de à puis de à [7]  qu'il préside de à [9].

Par décret du , le président de la République, Patrice de Mac Mahon, le nomme conseiller à la Cour de cassation en remplacement de Charles Rau, décédé[5],[3],[10],[9],[11], fonction qu'il exerça jusqu'à la fin [12],[9]. Au cours de sa carrière de magistrat, il siège d'abord  brièvement[7]  à la chambre des requêtes[9] puis, pendant dix-neuf ans, à la chambre civile[7]. De à , il siège au Tribunal des conflits[9],[7] dont il est le vice-président[9] de [7],[N 1] à [7]. Le , atteint par la limite d'âge, il est admis à faire valoir ses droits à la retraite et accède à l'honorariat[14].

En , avec Édouard Lefebvre de Laboulaye, Eugène de Rozière et Charles Ginoulhiac, il fonde la Revue historique de droit français et étranger[15].

Honneurs et distinctions

Membre de l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg et de la Société philologique hellénique de Constantinople[réf. souhaitée], président de la Société de l'École des chartes et de la Société de législation comparée, il est élu en [16] au 1er fauteuil de l'Académie des sciences morales et politiques, qu'il préside également en [1],[17].

Le , alors président du conseil de l'ordre, il est fait chevalier de la Légion d'honneur[7]. Le , il est promu officier[7],[18].

Vie privée

Dareste est le gendre de Pierre Ambroise Plougoulm[7].

Décès

Dareste meurt le [1],[4] à Paris[1],[4], à quatre-vingt-six ans[3].

Œuvres

En tant qu'auteur[19]:

  • Etudes d'histoire du droit, Paris, 1899
  • Justice administrative en France, 1862, seconde édition revue et corrigée en 1898 avec la collaboration de son fils Pierre
  • Mémoire sur les anciens monuments du droit de la Hongrie, 1885
  • La transcription des ventes, en droit hellénique, d'après les monuments épigraphiques récemment découverts, 1884
  • Nouveaux textes de droit romain, 1898

En tant que directeur de publication[20]:

  • Annales des contributions directes et des octrois
  • Revue de législation ancienne et moderne, française et étrangère
  • Revue historique de droit français et étranger

Notes et références

Notes

  1. Le , l'Assemblée générale de la Cour de cassation élit Dareste afin de la représenter au Tribunal des conflits[13]. Le , celui-ci, présidé par le garde des Sceaux, Darlan, ministre de la Justice et des Cultes, élit Dareste comme vice-président[13]. Il entre en fonction le [13].

Références

  1. Founier 1911, p. 420.
  2. Haussoulier 1911, p. 175.
  3. Notice BnF.
  4. anon. 1911, p. 218.
  5. Founier 1911, p. 421.
  6. Founier 1911, p. 421, n. 1.
  7. Éon 1911.
  8. Plessix 2004, p. 67.
  9. Plessix 2004, p. 68.
  10. Britannica 1911.
  11. D. , art. 1er.
  12. Founier 1911.
  13. , p. 6369, col. 3.
  14. D. , art. 1er.
  15. Founier 1911, p. 423.
  16. Founier 1911, p. 422.
  17. « Notice », sur cths.fr.
  18. D. , art. 1er.
  19. « Nécrologie Rodolphe Dareste », Bibliothèque de l'Ecole des chartes, année 1911 (lire en ligne)
  20. « Oeuvres textuelles », sur data.bnf.fr (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

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Études

Dictionnaires et encyclopédies

Nécrologies

Publications officielles

Divers

  • [Condette 2006] Jean-François Condette, Les recteurs d'académie en France de à , t. II : Dictionnaire biographique, Lyon, INRP-SHE, coll. « Histoire biographique de l'enseignement » (no 12), , 1re éd., 1 vol., 411 p., 16 × 24 cm (ISBN 2-7342-1046-0, EAN 9782734210467, OCLC 494690145, notice BnF no FRBNF40937240, SUDOC 107952033, présentation en ligne, lire en ligne), notice biographique no 102 (« Dareste de La Chavanne, Antoine Cléophas Anthelme »), p. 130-131 (lire en ligne).

Liens externes

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