Robert Close
Robert Charles Adolphe Marie Lucien Close, né le à Bruxelles et y décédé le , est un militaire et homme politique belge. Il a également été un des conseillers pour Lilian Baels[1].
Pour les articles homonymes, voir Close.
Biographie
Formation
Scolarité à l'École royale des cadets, antichambre de l'École royale militaire où il entre en 1939 (85e promotion I.C. - Infanterie-Cavalerie).
Durant la Seconde Guerre mondiale, Robert Close fut Résistant. Fait prisonnier par les Allemands, il passa successivement par trois camps de concentration entre 1942 et 1945.
Diplômé en sciences économiques, politiques et diplomatiques (ULB), il fut maître de conférences à l'Université de Liège.
Carrière militaire
Robert, dit Bob, Close fit une brillante carrière militaire. Lieutenant au 1er régiment de Guides (1948).
- En 1961, il fut désigné pour le Commandement suprême des Forces Alliées en Europe (SHAPE).
- En 1965, il est affecté au Cabinet de la Défense nationale.
- En 1967, il est nommé Attaché militaire à l'Ambassade de Belgique à Londres.
- En 1970, il rejoint le corps professoral de l'École de guerre.
- En 1971, il prend le commandement de la 17e Brigade blindée.
- En 1974, il est nommé commandant adjoint au Collège de défense de l'OTAN à Rome.
- En 1975, le Général Close se met à dos le Pentagone et le Président du Comité militaire de l'OTAN après avoir fait circuler une étude qui aboutit à un plaidoyer pour une armée européenne.
Il devient commandant de la 16e Division blindée (1976) et publia à cette époque un livre qui allait lui assurer une notoriété internationale : L'Europe sans défense ? Le Général Close dresse dans cet ouvrage le relevé détaillé de la situation alarmante de la défense militaire de l'Europe. L'ouvrage crée un séisme au sein de l'OTAN. Et provoque la colère des milieux de gauche.
En 1980, le Général Close présente sa démission des cadres actifs de l'Armée belge.
Militant politique
En 1980, il devient membre de la Ligue anti-communiste mondiale (World Anti-Communist League) et préside sa branche belge. Il accède à la présidence de la WACL à deux reprises, en 1983, lors de la conférence annuelle de l'association tenue au Luxembourg, dans une salle du Parlement européen du quartier du Kirchberg[2], et en , lors d'une conférence tenue à Bruxelles. La WACL est à cette date renommée Ligue mondiale pour la liberté et la démocratie (World League for Freedom and Democracy). [3]. Il est aussi membre du bureau exécutif du Conseil européen de la liberté (European Freedom Council, EFC) lié à la WACL.
En 1981, il se présente aux élections et est élu sénateur pour le PRL. Il y siègera jusqu'en 1987, année où il quitte le PRL, déçu.
En 1983, il fonde avec Jacques Jonet, Paul Vankerkhoven et Nicolas de Kerchove l'Institut européen pour la paix et la sécurité. Le général Close est alors encore vent debout contre les mouvements pacifistes, dans le contexte de la guerre fraîche et de la crise des euromissiles[4].
En 1991, il rejoint le BEB-n (Entente belge – nouvelle / Belgische Eenheid – nieuw)[5], petit parti droitier unitariste. Il a également quitté ce parti et rejoint le Front national . En 1996, il quitte ce dernier avec Roger Nols et Marguerite Bastien pour fonder par la suite le Front Nouveau de Belgique.
Proche, sur la fin de sa vie, d'Alain Escada, il contribuera à la rédaction de diverses de ses publications, comme la revue Polémique.
Ouvrages
- Robert Close (préface de Henri Simonet), L'Europe sans défense ? : 48 heures qui pourraient changer la face du monde, Éditions Arts et voyages, coll. « Collection Inédits », Bruxelles, 1977, 359 p. (ISBN 2-8016-0050-4)
- Ernst Albrecht, Guido Brunner, Jacques Chirac, Robert Close... [et al.] (hrsg. von Gerhard Mayer-Vorfelder und Hubertus Zuber), Welches Europa? : Antworten, Seewald, Stuttgart, 1977, 327 p. (ISBN 3-512-00479-2)
- Robert Close, Europe without defense: 48 hours that could change the face of the world, Pergamon Press, coll. « Pergamon policy studies », New York, cop. 1979, XV-278 p. (ISBN 0-08-023108-X)
- Robert Close (en collaboration avec Nicolas De Kerchove ; préface de Michael Voslensky), Encore un effort et nous aurons définitivement perdu la Troisième Guerre mondiale, P. Belfond, Paris, 1981, 297 p. (ISBN 2-7144-1446-X)[6],[7],[8]
- Jacques A.-M. Noterman (préface de R. Close), Que faire pour survivre à la guerre nucléaire ? : informations pratiques destinées à augmenter de façon significative, et à peu de frais, les chances de survie d'une famille en période de guerre, y compris nucléaire, Epécé, Ciney, 1984, 40 p.
- Général Robert Close, Gauche ! droite !, Les Éditions Ligne claire, Bruxelles, 1996, préface d'Armand de Decker, (ISBN 2-87115-002-8) (mémoires)
- Général Robert Close, Léopold III : les "non dits", Les Éditions Ligne claire, Bruxelles, 2001, 297 p. (ISBN 2-87115-011-7)
Notes et références
- « La princesse Lilian est morte, pas l'affaire Baels Des obsèques nationales ? A Argenteuil, la princesse recevait les grands de ce monde Le faux brûlot Mertens Les passages litigieux Robert Close : « Une narratrice fascinante » Antoinette Spaak : « Un rôle négatif » », sur Le Soir (consulté le )
- rtl.lu, 26 novembre 2013, "16. März: Bommeleeër-Affäre: Vernachlässigte Pisten (Teil 7)", evue.lu, "KAFFEEKRÄNZCHEN KALTER KRIEGER"
- ABN correspondence, september-october 1990, p. 37-38
- Le Monde, 26 février 1983, général Robert Close, "Assez de palabres ! ", « Pacifisme et barbarie Réplique... au général Close », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- (fr) Site du BEB-n
- Compte-rendu dans Études internationales, vol. 13, n° 4, 1982
- Michel Tatu, " Encore un effort... et nous aurons définitivement perdu la troisième guerre mondiale ", Le Monde, 9 décembre 1981
- Hervé Coutau-Bégarie, "Robert Close. Encore un effort... et nous aurons définitivement perdu la troisième guerre mondiale Jacques Depret. Aujourd'hui la guerre ?", Politique étrangère, 47-3, 1982
Liens externes
- Portail de la politique belge
- Portail de l’OTAN
- Portail de la guerre froide
- Forces armées de Belgique