Rik Van Looy

Henri Van Looy, né le à Grobbendonk, est un coureur cycliste belge, dont la carrière s'étend sur deux décennies entre 1950 et 1970.

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Avec ses compatriotes Eddy Merckx et Roger De Vlaeminck, il est l'un des trois seuls coureurs à avoir remporté tous les Monuments du cyclisme. Sa pointe de vitesse dans les sprints, ses qualités de rouleur dans la lignée de ceux qu'on appelle les « flandriens », sa méthode de course, basée sur une forte équipe dévouée à le soutenir, lui ont assuré une autorité sur le peloton cycliste, symbolisée par deux de ses surnoms. Succédant à son compatriote Rik Van Steenbergen, « Rik 1 », il est couronné « Rik 2 » par les journalistes et le public belge, au point que le diminutif Rik efface son vrai prénom. Pour l'histoire du cyclisme, le second surnom, L'Empereur de Herentals[1], illustre le classement de ce coureur parmi les très grands champions du vélo. Deux fois champion du monde sur route, vainqueur de trois Paris-Roubaix, il lui manque cependant des victoires dans de grandes courses à étapes pour accéder au cercle restreint des « championissimes ».

La notoriété de Van Looy ne se limite pas aux courses sur route. Il a remporté également sur piste 13 courses de Six jours.

Biographie

Des débuts prometteurs

Henri Van Looy quitte l'école de Grobbendonk à l'âge de treize ans. Dès lors le vélo prend pour lui une importance vitale : c'est en porteur de journaux qu'il commence la vie active[2]. Le vélo est son instrument de travail et assez naturellement, il se trouve à utiliser l'entrainement que lui procure ses tournées à vélo en abordant la compétition. Une autre caractéristique de son emploi de porteur de journaux tient au fait qu'il gérait lui-même les clients. Cet apprentissage informel du maniement de l'argent peut expliquer que son titre d'« empereur », s'adossait en fin de carrière à la gestion d'un patrimoine de « riche propriétaire »[3]. À 15 ans, ses débuts en compétition s'effectuent alors qu'il n'est pas licencié. En 1948, il enregistre une victoire. En 1949, ce sont 17 victoires comme non licencié ou débutant qu'il engrange. En 1950, il gagne 26 bouquets comme débutant puis l'année suivante 38 victoires, comme débutant et amateur.

En 1952, le nom de Van Looy commence à acquérir une dimension qui dépasse les victoires de kermesses : il est champion de Belgique dans sa catégorie amateur. Il est sélectionné pour participer aux Jeux olympiques, à Helsinki. Henri Van Looy abandonne lors de la course sur route individuelle[4],[5]. Jacques Anquetil, autre futur champion du cyclisme, est classé douzième et gagne la médaille de bronze au classement par équipes. Au terme de cette année olympique, 29 victoires s'agrègent à son palmarès. Il renouvelle en 1953 son bail avec le maillot de champion de Belgique amateurs, puis il monte sur la troisième marche du podium du championnat du monde amateurs. Il passe professionnel à la fin de l'année. Il participe à la classique Paris-Tours avec le maillot de l'équipe française Gitane[6]. Il termine à la septième place cette première participation.

« Rik 2 »

Il a remporté 482 victoires en tout : 371 victoires professionnelles (dont 100 sur courses par étapes), 68 victoires comme amateur, et 43 victoires comme débutant. Rik était entouré de sa fameuse « Garde Rouge », pour gagner toutes les classiques d'un jour du calendrier (à l'exception de Bordeaux-Paris, elle individuelle). En 1962, il réussit l'exploit de remporter les trois classiques flandriennes en deux semaines. Il a été par la suite propriétaire d'un manège équestre et président du club de football de Hérentals.

Palmarès sur route


Rick Van Looy en 1966.

Palmarès amateur

Palmarès professionnel

Résultats sur les grands tours

Rick Van Looy en 1968.

Tour d'Italie

7 participations

  • 1955 : hors délai (8e étape)
  • 1959 : 4e, vainqueur des 1re, 5e, 11e et 14e étapes, maillot rose durant 1 jour
  • 1960 : 11e, vainqueur du classement de la montagne et des 7eb, 8e et 11e étapes
  • 1961 : 7e, vainqueur des 13e, 15e et 17e étapes
  • 1962 : abandon (14e étape), vainqueur des 9e et 11e étapes
  • 1963 : abandon (2e étape)
  • 1967 : abandon (6e étape)

Tour de France

7 participations

  • 1962 : abandon (11e étape), vainqueur de la 2eb étape (contre-la-montre par équipes)
  • 1963 : 10e, vainqueur du classement par points et des 2ea, 8e, 13e et 21e étapes
  • 1964 : abandon (non-partant 3e étape)
  • 1965 : 31e, vainqueur des 1rea et 19e étapes, maillot jaune durant 1 jour
  • 1966 : hors délai (16e étape)
  • 1967 : abandon (7e étape), vainqueur de la 5eb étape (contre-la-montre par équipes)
  • 1969 : hors délai (16e 6ème étape), vainqueur de la 4e étape

Tour d'Espagne

4 participations

  • 1958 : abandon (12e étape), vainqueur des 4e, 5eb, 6e, 9e et 10e étapes, maillot jaune durant 3 jours
  • 1959 : 3e, vainqueur du classement par points et des 1reb, 8e, 9e et 11e étapes, maillot jaune durant 1 jour
  • 1964 : non-partant (6e étape), vainqueur de la 2e étape, maillot jaune durant 4 jours (dont un jour à deux demi-étapes)
  • 1965 : 3e, vainqueur du classement par points et des 1re, 2e, 7e, 9e, 12e, 14e, 15e et 17e étapes, maillot jaune durant 4 jours

Palmarès sur piste

Distinction

Rik Van Looy et Jacques Anquetil discutant avant la 5e étape du Tour de France 1963, à Rouen.

En 2002, Rik Van Looy fait partie des 44 coureurs retenus dans le « Hall of Fame » de l'Union cycliste internationale[7].

Notes et références

  1. Herentals est le nom de la ville de Belgique où Van Looy résidait.
  2. Ces précisions sont issues de l'article que le journaliste Marc Jeuniau consacre en 1970 à Rik Van Looy lors de la retraite du cyclisme de compétition dans le magazine Miroir du cyclisme. Voir en sources.
  3. Ibid., page 24
  4. (en) Profil olympique de Rik Van Looy sur sports-reference.com
  5. « 1952 Helsinki Olympic Games Offical Report » [PDF], sur la84foundation.org (consulté le )
  6. Information livrée par Marc Jeuniau, cf supra, mais elle ne figure pas dans la riche notice "Van Looy" (14 pages) de Velo-Gotha, 1984, la "bible belge du cyclisme"
  7. « 14 avril 2002 : les 100 ans de Paris-Roubaix et l'inauguration du CMC de l'UCI à Aigle », sur uci.ch, Union cycliste internationale, (consulté le ).

Sources

  • Marc Jeuniau, article La retraite de l'empereur, pages 17-28, Miroir du cyclisme, no 134-.
  • René Jacobs, Hector Mahau, Harry Van Dem Bremt, René Pirotte, Velo Gotha, Lotto & La dernière heure-Les sports, Bruxelles, 1984, 768 pages. La notice "Rik Van Looy" : pages 556-571.

Liens externes

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