Mouche du bleuet

Rhagoletis mendax

Rhagoletis mendax est une espèce de tephritidae connue communément sous le nom de mouche du bleuet. La mouche du bleuet est très semblable à la mouche de la pomme (en) (R. pomonella), plus grosse et faisant partie du même genre. Adulte, la femelle fait environ 4,75 mm de long, alors que le mâle est légèrement plus petit. Les deux sont principalement de couleur noire avec des bandes blanches, ayant les yeux oranges et une seule paire d'ailes avec des bandes noires.

R. mendax est un insecte ravageur des fruits de plantes de la famille des Ericaceae, tels le bleuet, la canneberge et la myrtille. La femelle adulte pond un seul œuf par fruit et chaque femelle peut pondre ainsi 25 à 100 œufs au cours de sa vie. La larve, apode, blanche avec des pièces buccales masticatrices, fait 5 à 8 mm de long. Elle mange le fruit entier en environ 3 semaines, puis tombe au sol, s'y enfonce et entre en pupaison pendant deux à quatre ans[1].

La mouche se retrouve dans l'est et le sud des États-Unis ainsi que dans l'est du Canada. En 2020, on observe son implantation plus au nord, dans la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean[1]. Son étendue est recensée selon la convention internationale pour la protection des végétaux par des organismes tels l'Agence canadienne d'inspection des aliments (CFIA), le Département de l'Agriculture des États-Unis (USDA) et l'Organisation européenne et méditerranéenne pour la protection des plantes (EPPO).

Morphologie

Les œufs sont blancs et de forme allongée[2].

Cycle de vie

Cycle de vie de Rhagoletis mendax.

Le cycle de vie de la mouche du bleuet est de type holométabolique, soit en quatre stages de développement : œuf,larve, pupe et adulte. Les adultes vivent généralement de 30 à 45 jours, mais peuvent vivre plus longtemps. Les femelles peuvent commencer à se reproduite à partir de 15 jours jusqu'à environ 45 jours, tout dépendant de la météo[3].

La phénologie de l'espèce est variée et dépend de la région géographique habitée[3]. Dans la plupart des régions d'Amérique du Nord, les populations ont un cycle univoltine. Ainsi, par exemple, au Maine, environ 85 % de la population est univoltine, alors que le reste est semivoltine : 10 % passent trois hivers sous forme de pupe et 5 %, quatre hivers[3].

Notes et références

  1. Guillaure Roy, « Le Saguenay-Lac-Saint-Jean doit apprendre à vivre avec la mouche du bleuet », Le Quotidien, (consulté le )
  2. (en-US) « 201-Monitoring for the Blueberry Maggot (Rhagoletis mendax Curran) - Cooperative Extension: Maine Wild Blueberries - University of Maine Cooperative Extension », sur Cooperative Extension: Maine Wild Blueberries (consulté le )
  3. (en) Cesar Rodriguez-Saona, Charles Vincent, Dean Polk et Francis A. Drummond, « A Review of the Blueberry Maggot Fly (Diptera: Tephritidae) », Journal of Integrated Pest Management, vol. 6, no 1, , p. 11 (DOI 10.1093/jipm/pmv010, lire en ligne)

Liens externes

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