Renée Sylvaire

Renée Yvonne Marie Arcouët dite Renée Sylvaire, née le à Buenos-Aires[1] et morte le à Paris 18e[2],[3], est une comédienne et une actrice de cinéma française de l'époque du muet[4].

Biographie

Fille de tapissiers-décorateurs charentais un temps installés en Argentine, « Mademoiselle Sylvaire »[5] commence à fréquenter les plateaux de cinéma à l'âge de 16 ans, d'abord à la Gaumont, puis chez Pathé, avant de devenir l'une des principales vedettes féminines de la firme Éclair dès 1911[6].

Elle entre au Conservatoire de Paris en [7],[8] où elle est l'élève de Leitner et y remporte un deuxième prix de comédie au concours de (Léon Blum qui y assiste raconte qu'elle joue « avec des grâces purement enfantines » un extrait du Mariage de Victorine[9]). Les théâtres parisiens se l'arrachent (Théâtre de l'Ambigu, Théâtre des Arts (futur Hébertot), Théâtre de la Renaissance, Théâtre Michel, etc.).

Sa carrière cinématographique ralentit pendant le premier conflit mondial et redémarre en force après-guerre. On peut la voir dans, notamment, Le boudoir japonais (1918), La gloire douloureuse (1919), Le sang des immortelles (1920), Des fleurs sur la mer (1922), Être ou ne pas être (1922), L’île sans amour (1923), Kœnigsmark (1923).

Sa filmographie s'achève en 1923. L'année suivante, la presse (Paris-Soir[10], Les Spectacles[11], Comoedia) n'évoquent plus que des projets pour l'actrice, en particulier avec le réalisateur Henri Fescourt, qui pour des raisons de santé semble-t-il[12], ne seront pas menés à leur terme.

Compagne du réalisateur André Liabel[13],[14], elle en est souvent l'actrice-vedette. Elle en sera aussi l'assistante en 1924 pour le tournage de La Closerie des genêts qui sort sur les écrans parisiens le . Ensuite, Renée Sylvaire disparaît définitivement des plateaux de cinéma. Dix ans plus tard, elle est déjà considérée par les critiques comme « bien oubliée »[15]. Le manuscrit d'une interview en 1946 avec Musidora, conservé à la Cinémathèque française et cité par l'historienne du cinéma Annette Förster, est sa dernière apparition dans la presse[16],[17]. Elle meurt le au sein de l'Hôpital Bichat dans le 18e arrondissement de Paris[18].

Théâtre

Filmographie

Actrice

Scénariste

Assistante à la réalisation

Notes et références

  1. D'après l'acte de son décès, ce qui correspond à l'âge (20 ans 2 mois) qui lui est donné par le Conservatoire en juin 1912. Comoedia, 4 juillet 1912, p. 2, lire en ligne sur Gallica.
  2. Acte de décès n° 159 (vue 30/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 18e arrondissement, registre des décès de 1971.
  3. Archives de Paris 18e, tables décennales de décès, années 1965-1974 (page 4/21) avec mention de son nom de scène mal orthographié. Ce nom de scène n'apparaît pas sur son acte de décès.
  4. Waldman p. 20
  5. Parfois orthographié Mlle Sylvère.
  6. « Renée Sylvaire (?-?) », sur encinematheque.fr (consulté le )
  7. Les élèves admis au Concours publics du Conservatoire. Tragédiens et Comédiens. Mlle Sylvaire. Comoedia, 19 juin 1912, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
  8. Au Conservatoire. Le concours d'admission aux classes de déclamation dramatique. Comoedia, 20 octobre 1910, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
  9. Léon Blum, Les concours publics du Conservatoire. Le palmarès. Comédie. Comoedia, 9 juillet 1911, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
  10. Courrier cinéma. Paris-Soir, 10 mars 1924, p. 6, lire en ligne sur Gallica.
  11. On dit que ... Les Spectacles, 21 mars 1924, p. 8, lire en ligne sur Gallica.
  12. Ce qu'on a fait, ce qu'on va faire. L'Intransigeant, 15 août 1925, p. 4, lire en ligne sur Gallica.
  13. Recensement de 1931 avec profession, année et lieu de naissance - Elle a vécu 130bis boulevard de Clichy avec lui (vue 370/475) mais ils ne sont pas mariés si on en croit son acte de décès.
  14. Recensement de 1936 avec profession, année et lieu de naissance - Elle vit toujours 130bis boulevard de Clichy mais sans André Liabel (vue 190/302).
  15. Variétés. Bonjour !, 11 mars 1934, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
  16. « Musidora – Women Film Pioneers Project », sur wfpp.cdrs.columbia.edu (consulté le )
  17. « Renée Sylvaire : interview par Musidora », CRH29-B1, 11 pages, cf. « Fonds Commission de recherche historique - II. Organisation globale du fonds », sur www.cineressources.net (consulté le )
  18. Archives de Paris 18e, acte de décès no 1594, année 1971 (vue 30/31). L'acte précise qu'elle était célibataire.
  19. Théâtres. Ambigu-Comique. Comoedia, 16 juin 1909, p. 4, lire en ligne sur Gallica.
  20. Au théâtre des Arts, l'après-midi. Comoedia, 25 octobre 1909, p. 2, lire en ligne sur Gallica.
  21. Comment ils ont joué. Comoedia, 23 décembre 1909, p. 2, lire en ligne sur Gallica.
  22. Les grands théâtres. Théâtre des Arts Comoedia, 8 février 1910, p. 8, lire en ligne sur Gallica.
  23. Présentation de la Chambre syndicale. Empire's Films. Fils naturel. Hebdo-film, 17 mars 1917, p. 14, lire en ligne sur Gallica
  24. Théâtre Municipal. L'Avenir d'Arcachon, 27 janvier 1918, p. 2, lire en ligne sur Gallica.
  25. Analyse et critiques presses par Philippe Burgaud, Un centenaire : Les Indes-noires, le deuxième (?) film de Michel Verne, Bulletin de la Société Jules Verne no 196, mai 2018, p. 6-17
  26. Pathé-Palace. L'Homme libre, 23 novembre 1918, p. 2, lire en ligne sur Gallica.
  27. Les cinémas. Le sang des Immortelles. Comoedia, 27 février 1920, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
  28. Prise de vues de "To be or not to be". L'Excelsior, 21 avril 1922, p. 6, lire en ligne sur Gallica.
  29. Les figurants du tribunal : To be or not to be. Comoedia, 21 avril 1922, p. 4, lire en ligne sur Gallica.
  30. Cinématographes. Pathé-Consortium. 'L'île sans amour'. Comoedia, 6 avril 1923, p. 4, lire en ligne sur Gallica.
  31. Petites nouvelles cinématographiques. La Presse, 10 février 1924, p. 2, lire en ligne sur Gallica.
  32. On dit que. Les Spectacles, 21 mars 1924, p. 8, lire en ligne sur Gallica.
  33. Cinémas. Fondus et flous. Comoedia, 18 août 1924, p. 2, lire en ligne sur Gallica.
  34. Bien qu'étant annoncé pour la saison 1924-1925 par le producteur. Le Matin, 6 octobre 1924, p. 4, lire en ligne sur Gallica.
  35. Dans les cinémas. Fondus et flous. Comoedia, 4 juillet 1924,p. 2, lire en ligne sur Gallica.
  36. Sa sortie était pourtant annoncée pour l'hiver par la presse. Le Radical, 31 octobre 1924, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
  37. On tourne. Comoedia, 22 août 1924, p. 3, lire en ligne sur Gallica.

Bibliographie

  • Harry Waldman : Maurice Tourneur, the life and films, McFarland, 2001
  • Raymond Chirat : Catalogue français des films de fiction de 1908 à 1918, La Cinémathèque française, 1995.

Liens externes

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