René Viénet

René Viénet est un sinologue, cinéaste et éditeur français, né le au Havre. Il a vécu vingt ans en Chine et à Taïwan.

Biographie

Élève du sinologue Jacques Pimpaneau, il travaille comme sinologue chercheur au CNRS durant les années 1970 ; il enseigne également le chinois à polytechnique de 1974 à 1978.

Politique

Critique du maoïsme, il est l'un des premiers, en France et dès 1967, à dénoncer ouvertement le totalitarisme chinois et sa révolution dite culturelle[1].

Situationniste

Il a été membre de l'Internationale situationniste de 1963 jusqu'en 1971, année de sa démission. Il livre un article dans l'avant-dernier numéro de la revue (11) après en avoir co-signé un dans le numéro 9. Longtemps après cette époque[2], il décrira le groupe de la revue comme une bande d'hédonistes humoristes mettant en œuvre une résistance au stalinisme qui alors dominait certains secteurs de l'intelligentsia.

Cinéma

Dans les années 1970, s'inspirant de techniques cinématographiques popularisées par Guy Debord, il produit deux films selon le principe du détournement par la bande sonore ajoutée à un film existant, en l'occurrence pris dans le cinéma populaire : La Dialectique peut-elle casser des briques ? en 1973 ; et en 1974 Les Filles de Ka-ma-ré (ou Une petite culotte pour l'été). Dans le premier, il détourne les images d'un film d'aventures et d'arts martiaux. Dans le second, le même procédé est appliqué à un film érotique.

Édition

Il a dirigé la « Bibliothèque asiatique » pour les éditions Champ libre et il a fondé une maison d'édition qui porte son nom, laquelle a publié une biographie d'Olympe de Gouges.

De 2007 à 2008, René Viénet a été directeur de la rédaction de la revue Monde chinois (des numéros 11 à 14), publiée par les éditions Choiseul. Il a été remplacé par Pascal Lorot.

Publications

  • Enragés et situationnistes dans le mouvement des occupations, en annexe : choix de textes, tracts et documents divers ( - ), Paris, Gallimard, Témoins, 1968.
  • Préface à Simon Leys, Les Habits neufs du président Mao. Chronique de la Révolution culturelle, Paris, Éditions Champ libre, Bibliothèque asiatique, 1971.
  • avec Bernard Marbot, Notes sur quelques photographies de la Chine au XIXe siècle à l'occasion de l'exposition La Chine entre le collodion humide et le gélatinobromure (Exposition, Bibliothèque nationale, Département des estampes et de la photographie, 1978), Paris, Centre de publication Asie orientale, 1978.

Traduction

  • Harold Robert Isaacs, La Tragédie de la Révolution chinoise (1925-1927) (de (en) The Tragedy of the Chinese revolution), Paris, Gallimard, « La suite des temps », 1967 ; 1979.

Films

Références

  1. Voir la brochure intitulée Le point d'explosion de l'idéologie en Chine, Paris, août 1967, rééditée dans International situationiste, n° 11, oct. 1967, pp. 3-12 (lire en ligne). La révolution culturelle y est décrite comme une « fantastique montée des surenchères dans la lutte pour la totalité du pouvoir » où la faction soutenue par « Mao a commencé son offensive publique contre les positions solides de ses adversaires en faisant marcher les étudiants ».
  2. Interviewé par Hélène Hazera sur France Culture - Emission "A voix nue" du 23 mars 2004

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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