Refuznik
Refuznik (en anglais, refusenik) est un mot apparu pendant la guerre froide. Il désigne des personnes à qui certains droits ont été refusés, notamment l'interdiction d'émigrer. Plus tard, ce terme a aussi servi à désigner ceux qui refusent de participer aux activités obligatoires, tel le service militaire (des objecteurs de conscience).
Étymologiquement, c'est un mot-valise composé à partir du mot anglais refuse et du mot russe ouznik (узник) = le prisonnier. Ce terme a pris différentes significations selon les époques :
- Dissidents juifs soviétiques,
- Refuznik (Israël) est un hyperonyme et un néologisme politique désignant des citoyens ou des soldats israéliens qui refusent de servir dans les Territoires palestiniens.
- Refuznik au Royaume-Uni : des personnes refusent la carte d'identité nationale imposée par le gouvernement britannique. [réf. nécessaire]
- Ce terme a aussi été adopté par une écrivaine musulmane, Irshad Manji, qui se décrit comme une refuznik qui s'oppose à l'Islam traditionaliste. [réf. nécessaire]
- Le terme refuznik (ou « tech-refuznik ») désigne aussi les opposants aux nouvelles technologies qui se multiplieront inévitablement selon certains auteurs et commettront des actes violents, de sabotage, voire de terrorisme lorsque celles-ci seront ressenties comme trop envahissantes[1].
Une voie publique de Paris a reçu le nom d’allée des Refuzniks en 1986 pour honorer les refuzniks de l’URSS.
Prière pour refusniks est un court métrage français réalisé par Jean-Luc Godard en 2004 dans lequel le réalisateur adresse deux lettres cinématographiques à des jeunes soldats israéliens ayant été condamnés après avoir refusé d’intervenir dans les territoires occupés.
Notes et références
- Enquête du Pew Internet & American Life Project, Les Échos, publié en 2006.