Ray (Téhéran)
Rayy, Ray ou Rey actuellement Chahr-e-Rey (en persan : شهر رى), autrefois Ragâ dans l'Avesta, Ragès dans la Bible[1], Rhagès (grec : Ῥάγες [Rhagès][2]) sous Alexandre le Grand puis Europos (grec : ευρωπος [Eurōpos][3], vaste ; spacieux) pour les Séleucides et nommée ensuite Arsacia (grec : Ἀρσακία [Arsakia][2]) par les Parthes arsacides. Ville de la province de Téhéran, située à 10 km au sud de la ville de Téhéran dans le district de Shahrak-e Rah-Ahan du district 20.
Ray (fa) شهر رى | |
Administration | |
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Pays | Iran |
Province | Téhéran |
Indicatif téléphonique international | +(98) |
Démographie | |
Population | 250 000 hab. (1996) |
Géographie | |
Coordonnées | 35° 35′ 30″ nord, 51° 26′ 19″ est |
Altitude | 1 058 m |
Localisation | |
Histoire
Zoroastre (Zarathushtra) y serait né en 626 av. J.-C.. La ville est peuplée à partir du Ve siècle par les Daylamites, Aryens scythes venus du nord de la Caspienne. Fortement imprégnés de zoroastrisme, ils s'opposent à la conquête arabe. La ville est une première fois détruite par les Arabes en 640. Elle devient ensuite un foyer de contestation imprégnée d'idées anti-absolutistes avec des conseils de type démocratique[4].
Ray est la deuxième ville de l'Empire abbasside après Bagdad. Le futur calife al-Mahdî y fut nommé gouverneur. Il rebâtit la ville et la renomma al-Muhammadiya. Hârûn ar-Rachid y naquit en 766.
Rhazès (arabe : Ar-Râziy), médecin et philosophe persan y est né en 860. Philosophe et médecin rationaliste, il s'oppose au despotisme et suscite la polémique pour son agnosticisme. Plusieurs personnalités musulmanes ont porté le nom d'Ar-Râziy qui signifie « natif de Ray ».
Ray devient la capitale du royaume des Bouyides à la fin du Xe siècle. Elle est prise par les Seldjoukides en 1042. Le poète et philosophe Fakhr ad-Dîn ar-Râzî y naît en 1149.
La ville est totalement détruite par les Mongols en 1220 et ne se relève plus.
Après que les Qadjars établissent leur capitale en 1786 à Téhéran, Ray en devient au fil des années un faubourg dépendant.
Cette ville a été un foyer de contestation pendant tout le califat abbasside. Motazilites et chiites de toutes les sectes y ont trouvé refuge.
Monuments
- Mausolée de Shah-Abdol-Azim, descendant de Al-Hussein ibn Ali qui contient aussi la tombe d'un frère de l'imam Ali ar-Rida.
- Les ruines de la forteresse sassanide.
- La tour funéraire du Seldjoukide Toghrul-Beg.
Natifs notoires
- Hâroun ar-Rachîd
- Rhazès (philosophe et médecin)
- Fakhr ad-Dîn ar-Râzî
- Javad Nekounam
- Soheila Jolodarzadeh (née en 1959), femme politique iranienne
Notes et références
- Tobie 1,16
- Strabon, Géographie [détail des éditions] [lire en ligne], XI, 13 - La Médie, 6
- Nommée ainsi par Séleucos Ier Nicator ; cf. Strabon, Géographie [détail des éditions] [lire en ligne], XI, 13 - La Médie, 6
- Aly Mazahéri, La Vie des musulmans au Moyen-Âge aux Xe-XIIIe siècle, Paris, Hachette, 6e éd. 1951, pp.102 sq
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