Raymond Dronne

Raymond Dronne, né à Mayet (Sarthe), et mort à Neuilly-sur-Seine le , est un Français libre, Compagnon de la Libération.

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Raymond Dronne
Naissance
Mayet (Sarthe)
Décès
Ecommoy (Sarthe)
Allégeance  France libre
Arme Arme blindée et cavalerie
Unité 2e division blindée
Grade Colonel
Conflits Seconde Guerre mondiale
Faits d'armes Libération de Paris
Autres fonctions Maire d'Écommoy
Député de la Sarthe

Il est connu comme étant le commandant du premier détachement de la 2e division blindée à être entré dans Paris au soir du , lors de sa libération.À propos de l'anecdote concernant l'inscription "Mort aux cons", inscrite sur le volet de ventilation de sa jeep, Leclerc, l'ayant réprimandé, il répondit qu'il n'avait pas eu le temps de la faire retirer. Ce à quoi Leclerc aurait marmoné : "De toute manière on n'aurait jamais assez de munitions". Anecdote non confirmée, confiée par un ancien de la 2ème DB.

Biographie

Raymond Dronne est issu d'une famille de cultivateurs et de meuniers installée depuis plusieurs siècles dans la Sarthe, secteurs d'Ecommoy et de Mayet. C'est du reste dans ces deux communes qu'il fait ses études primaires avant de fréquenter le lycée du Mans et les universités de Leipzig et de Berlin. Diplômé de l'École libre des sciences politiques, docteur en droit de la faculté de Paris, il devient administrateur des colonies en 1937. Il rallie la France libre en août 1940[1].

Il fut le capitaine français auquel le général Leclerc commandant de la 2e division blindée ordonna le lancement de la libération de Paris en lui lançant : « Filez droit sur Paris, entrez dans Paris ! ». Pour ce faire, il eut sous ses ordres la 9e compagnie du Régiment de marche du Tchad (surnommée la Nueve), constituée essentiellement de républicains espagnols[2] dont il parlait la langue. Il entre ainsi dans la capitale et se dirige droit vers l'hôtel de ville qu'il atteint le soir du . La petite histoire veut que, la veille de cet épisode, il ait fait repeindre la devise « Mort aux cons » sur le capot de sa jeep[3]. Terminant la guerre au grade de chef de bataillon, il est nommé colonel en 1947.

Il devint par la suite maire d'Écommoy de 1947 à 1983, sénateur de 1948 à 1951, puis député de la troisième circonscription de la Sarthe de 1951 à 1962 et de 1968 à 1978 [4], succédant à Albert Fouet.

Dans le film Paris Brûle-t-il ? de René Clément, son rôle est interprété par l'acteur Georges Staquet.

Ouvrages

  • La Révolution d'Alger, éd. France Empire, 1958[5].
  • Le Serment de Koufra, éd. Harmattan, 1965 et Éditions J'ai lu Leur aventure, no A239.
  • La Libération de Paris, éd. Presses de la cité, 1970.
  • Carnets de route d'un croisé de la France Libre, éd. France Empire, 1984.
  • Carnets de route, tome II – L'hallali de Paris à Berchtesgaden – -1945, éd. France Empire, 1985.
  • Vie et mort d'un Empire – La décolonisation, éd. France Empire, 1989.
- Prix Georges-Bruel de l’Académie des sciences d’outre-mer.

Hommage

Le 4e Bataillon de l’École Spéciale Militaire de Saint Cyr rend hommage au Chef de Bataillon Raymond Dronne, la promotion 2014-2015 est baptisée à son nom par le général Windeck commandant des Écoles le [6].

Décorations

Notes et références

Sources et liens externes

Liens externes

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