Raymond Brugère

Charles Henri Raymond Brugère, fils du général Joseph Brugère, était un diplomate français né le à Orléans et décédé le à Châtenoy (Loiret).

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Marié à Denise Témoin, fille du chirurgien renommé, Daniel Témoin (officier de la Légion d'honneur) et petite-fille d'un autre ambassadeur de France (Portugal et Italie), Albert Billot (grand officier de la Légion d'honneur).

Raymond Brugère fut licencié en droit, diplômé de l'École des sciences politiques et ancien élève de l'école Monge.

Carrière

  • Attaché d'ambassade au cabinet du ministre des affaires étrangère le
  • 3e secrétaire à Pékin
  • Lieutenant des chasseurs à cheval en 1914, il passe ensuite aux Chasseurs d'Afrique et participe à l'expédition des Dardanelles et est blessé en Serbie (cité à l'ordre du régiment le )
  • 3e secrétaire à Madrid
  • 3e secrétaire à Copenhague
  • Différents postes au ministère à partir de (Direction des relations commerciales, détaché auprès du Commissaire général en Alsace-Lorraine, chef adjoint de cabinet du ministre)
  • secrétaire de 2e classe le
  • secrétaire de 1re classe à Constantinople
  • Conseiller à Bruxelles le (il y fait la connaissance de Paul Claudel qui deviendra un ami)
  • Envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire au Canada du au
  • Envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire en Yougoslavie le . Démissionnaire le , refusant la défaite, il écrivit au Maréchal Pétain : « Représentant de la France dans un pays qui, jadis, a continué 3 ans la lutte à nos côtés sans avoir gardé la moindre parcelle de son territoire, j'éprouve un serrement de cœur à la pensée que les Yougoslaves pourront légitimement dire que ce qu'ils ont fait, nous avons été incapables de l'entreprendre. Ma résolution est prise : je refuse de servir un gouvernement, fut-il présidé par le Vainqueur de Verdun, qui signerait la capitulation de la France. »[1]
  • Interné sur ordre de Vichy du au (libéré par la résistance le )
  • Secrétaire général du Quai d'Orsay sous Georges Bidault le , il n'y restera que trois semaines, n'ayant pas la même vision de la politique étrangère que son ministre. Devenu un grand ami de la Belgique lorsqu'il occupait des fonctions de conseiller d'ambassade, il y demandera son affectation. Le général de Gaulle accepta sa requête.
  • Ambassadeur de France en Belgique du à fin 1947.

Il est élevé à la dignité d'ambassadeur de France en 1944 par décret du Général de Gaulle.

  • En 1947, il participe à la création du RPF et devient membre de son conseil national.

Décorations

Bibliographie

  • Veni, vidi Vichy, en 1944, aux éditions Calmann-Levy
  • Veni, vidi Vichy… et la suite Témoignages, 1940-1945, en 1953, aux éditions des Deux-Rives
  • Hommages Français à Paul Hymans, collectif, Bruxelles, éditions de l'Avenue, 1944.
  • Mémoires d'outre-Monge, À l'ombre de l'Élysée en pleurs, éditions du Manuscrit, (1961)
  • Noblesse et rigueur du métier diplomatique, 1962
  • Courtes mais éblouissante vie ministérielle parallèles de Chateaubriand et Lamartine

Notes et références

  1. cf. son livre Veni, Vidi, Vichy - 1944
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