Raoul de Mathan

Raoul de Mathan est un peintre français né le à Albi et mort le à Saint-Lô[1].

Biographie

Raoul de Mathan est né le à Albi[2]. En 1879 la famille déménage à Brest car le jeune Raoul veut devenir marin mais une forte myopie doit l'obliger à abandonner ce rêve. Grâce à Chennevières, Raoul convainc ses parents de le laisser se consacrer à la peinture[2]. Il part s'installer à Montmartre où ils suit les cours de Gustave Moreau à l'École des beaux-arts à partir de 1894 et se lie d'amitié avec Lehmann et Rouault, également élèves de Moreau[3],[2]. Cet enseignement le met au contact des maîtres exposés au Louvre comme qu'il recopie[2]. C'est un enseignement qui laisse une totale liberté à l'élève puisque chaque étudiant pouvait choisir les peintres qu'il souhaitait recopier[4]. Gustave Moreau transportait parfois tous ses étudiants au Louvre et c'est là-bas que Raoul de Mathan choisit de recopier Holbein, Poussin et Rembrandt[2],[4]. En 1898, Moreau meurt et laisse ainsi tous ses étudiants désemparés ; parmi eux deux tendances se dessinent, l'une idéaliste, portée entre autres par Rouault et l'autre naturaliste et paysagiste portée entre autres par Matisse : c'est à cette dernière tendance que Raoul de Mathan appartient[5]. Dans cette première tendance du peintre, dite paysanne, se retrouvent l'influence de Toulouse-Lautrec et d'Honoré Daumier[2]. Il représente alors beaucoup de paysans dans ses œuvres mais également des scènes de tribunaux prises sur le vif, dans la lignée de Daumier[2]. Ses choix de couleurs le font souvent considérer comme un fauve et ses voyages en Méditerranée le font géométriser ses formes[2].

En , dans un contexte de Première Guerre mondiale, il est affecté comme de nombreux artistes au camouflage[2]. Après-guerre et après la mort de son père, il se retire à la campagne avec sa femme, Louise de Vigan, qu'il vient d'épouser[2]. Il peint moins et s’engage dans la politique locale en devenant conseiller municipal de la ville de Saint-Lô[2]. Il continue à peindre jusqu'en 1938, bien qu'il fût atteint de la cataracte depuis 1935[2].

Références

  1. Faire-part de décès sur Geneanet
  2. « Biographie | Raoul de Mathan - Site officiel », sur raouldemathan.com (consulté le )
  3. Pierre-Louis Mathieu, Gustave Moreau, Flammarion, (ISBN 2-08-011743-2 et 978-2-08-011743-4, OCLC 34284902), p. 254
  4. Pierre-Louis Mathieu, Gustave Moreau, Flammarion, (ISBN 2-08-011743-2 et 978-2-08-011743-4, OCLC 34284902), p. 258
  5. Pierre-Louis Mathieu, Gustave Moreau, Flammarion, (ISBN 2-08-011743-2 et 978-2-08-011743-4, OCLC 34284902), p. 259

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