Rainer Langhans

Rainer Langhans, né le à Oschersleben (Bode), Saxe-Anhalt, est un écrivain, réalisateur et acteur allemand. C'est aussi un soixante-huitard connu pour avoir fondé plusieurs communautés intentionnelles en Allemagne.

Biographie

Rainer Langhans a grandi à Iéna en Thuringe d'un père ingénieur. Il a été jeune pionnier. Ses parents et lui ont déménagé fréquemment dans les différentes zones d'occupation et Rainer a connu différents systèmes scolaires[1]. Après son Abitur en 1960, Langhans s'est engagé volontairement dans l'armée et a quitté la Bundeswehr en 1962 avec le grade Fähnrich en réserve. Il commence alors des études de droit à l'université libre de Berlin[2].

En il rejoint la Kommune 1 et commence à participer à des actions militantes anticonsuméristes. Il a entre autres distribués des tracts appelant à l'incendie de supermarché pour protester contre l'utilisation du napalm dans la guerre du Viêt Nam. Alors que Andreas Baader et Gudrun Ensslin, qui militaient en marge de la Kommune 1, ont plus tard mis leurs menaces à exécution à Francfort, Langhans n'a pas été impliqué dans des faits terroristes. Il a été inculpé pour son militantisme puis relâché, par décision de la Kammergericht.

Il a eu pendant un temps une relation avec Uschi Obermaier dans la Kommune 1. Leur histoire est racontée dans le film biographique Das wilde Leben sorti en 2007, où son personnage est joué par Matthias Schweighöfer. Langhans voulait d'abord réaliser son propre film produit par Senator Film, mais les responsables ont jugé qu'il ne devait pas y avoit deux films sur le même thème. Rainer a vendu ses droits pour 15 000 . Il a indiqué que son portrait dans le film était « très loin de la réalité » mais que le film « était très bien », qu'il avait « eu peur que ce soit bien pire »[3].

Il quitte ensuite la Kommune 1 et fonde la Haifisch-Kommune à Munich avec Uschi Obermaier. Après sa séparation d'avec Obermaier et la fin de la communauté, il fonde à Munich-Schwabing le harem de munich, une communauté qu'il partage avec Christa Ritter, Brigitte Streubel, Anna Werner et les sœurs jumelles Jutta Winkelmann et Gisela Getty.

Il a participé en 2011 à la 5e saison de la version allemande de Je suis une célébrité, sortez-moi de là !. Des 50 000  qu'il a reçu pendant l'émission, il a fait don de 20 000  au parti pirate bavarois et de 20 000  pour Wikileaks et Julian Assange.

Extrémisme

Langhans a été membre du groupe terroriste FAR dit la Bande à Baader[4].

Dans le journal alternatif allemand Die Tageszeitung, en 1989 Langhans recommande de développer ce qui a été commencé par Hitler[5] :

« En Allemagne, Hitler représente la spiritualité. Et ce n’est que lorsque tu auras avancé un peu que tu pourras dépasser cela. En attendant, il te faut reprendre l’héritage. Nous n’avons pas le choix. Nous sommes obligés de reprendre l’héritage de nos parents, non dans le sens d’un antifascisme total, bien intentionné, mais plutôt dans le sens d’un développement de ce qui a été tenté par Hitler. »

Bibliographie

  • Rainer Langhans : Ich bin’s – die ersten 68 Jahre. Autobiographie, édition originale, Blumenbar, Munich 2008. (ISBN 978-3-936738-34-6). version en ligne (PDF; 410 kB)
  • Rainer Langhans : Theoria Diffusa, aus Gesprächen mit drei Frauen. Infektionen zu Schattenarbeit im Reich der Lichthelden. Greno, Nördlingen 1986. (ISBN 3-89190-020-1).
  • Rainer Langhans, Fritz Teufel : Klau mich. StPO der Kommune I. Édition Voltaire, Francfort-sur-le-Main, Berlin 1968. In: Voltaire-Handbücher, partie 2 (de Bernward Vesper), (ISBN 3-88167-022-X) (réédition à l'identique chez Trikont, Munich 1977 et 1978).

Filmographie

Notes et références

  1. (de) Setzen, Sechs! - Schulgeschichten aus Deutschland (2/3). Verpasste Chancen. Documentaire de Christina Brecht-Benze diffusé sur la Südwestrundfunk le
  2. (de) [PDF] « Lebensdaten und Werke von Rainer Langhans », sur rainerlanghans.de,
  3. (de) Michael Ruhland, « "Große Sexgöttin? Pustekuchen!" », Süddeutsche Zeitung, (lire en ligne)
  4. Pasteur Rudolf Pfisterer, Un mal incurable ?, dans Histoire de l'Antisémitisme : 1945-1993, dir. Léon Poliakov, éd. du Seuil, Paris, 1994.
  5. Tageszeitung, Berlin, 12 avril 1989. Cité par Rudolf Pfisterer[4]. Réédition de l'interview dans Trend, partisan.net online archiv 1997.

Liens externes

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