Reosc

Reosc est une entreprise française fondée en 1937 et filiale de la société Sagem Défense Sécurité, elle-même filiale du groupe Safran. REOSC conçoit, réalise et intègre des optiques de haute performance pour l’astronomie, le spatial, les grands lasers ou l’industrie des semi-conducteurs dans les domaines civil et de défense.

Reosc
Création 1937
Dates clés 1978 Intégration au groupe SFIM
1999 SFIM est racheté par SAGEM
2005 Fusion de SAGEM et SNECMA, qui forment le groupe SAFRAN[1]
Forme juridique Société par actions simplifiée à associé unique (SASU)
Siège social Saint-Pierre-du-Perray
 France
Direction Philippe Rioufreyt (CEO)
Actionnaires Safran
Activité Optique
Produits Optiques
Société mère Safran
Effectif 140 (2012)
Site web www.safran-reosc.com
Bâtiment principal de REOSC
Bâtiment des grands miroirs

Historique

La société Reosc (acronyme de Recherche et Étude en Optique et Sciences Connexes) est fondée en 1937 par un groupe de scientifiques de l’institut d’optique de Paris, parmi lesquels on trouve Henri Chrétien et Charles Fabry. La société REOSC trouve son véritable développement avec André Bayle en 1960, qui s'adjoindra la collaboration de Georges Penciolelli de l'Institut d'Optique-CNRS. En 1978, REOSC est achetée par la Société de Fabrication d’Instruments de Mesure (SFIM) par l'intermédiaire de Georges Penciolelli, fondée elle en 1947 par Marcel Ramolfo et François Hussenot, à qui l’on doit l’invention des boîtes noires. Elle n’en devient une réelle filiale qu’en 1992 lors de la fusion avec EVAP Service (réalisation de couches minces) et MTO (aluminure de miroirs). En 1996, la division optronique de la SFIM fusionne avec celle de Matra. Après le rachat par la SAGEM de la SFIM en 1999, REOSC intègre le business unit de la division Optronique de la Sagem en tant qu'établissement.

En 2005, la SAGEM fusionne avec la SNECMA pour donner naissance au groupe Safran.

Le 1er janvier 2013, REOSC devient une filiale à 100 % de Sagem défense sécurité.

Domaines d'activité

L'entreprise étudie, conçoit, réalise et intègre des éléments optiques de haute performance et des équipements opto-mécaniques pour quatre domaines d’activité [2].

Astronomie terrestre

L’entreprise développe et produit notamment des grands miroirs monolithiques de classe 4 à 8 mètres, des segments de miroirs primaires pour de très grands instruments[3] et des systèmes de télescopes « clés en main » intégrant télescope, dôme, système de contrôle-commande, équipement de maintenance et génie civil. Elle fournit également des équipements opto-mécaniques, des correcteurs de champ, des compensateurs de dispersion atmosphérique, ainsi que des lentilles correctrices et filtres larges pour caméras à grand champ. Reosc a notamment produit les miroirs monolithiques de 8 mètres[4],[5],[6] du Very Large Telescope au Chili, le miroir de 11 mètres du Gran Telescopio Canarias et les prototypes des miroirs[7] du futur télescope de 39 mètres de l’ELT (Télescope géant européen).

Solutions pour satellites
Miroir primaire du télescope SOFIA

L’entreprise conçoit et produit des optiques spatiales, des équipements de test au sol et assure le suivi de solutions électroniques et hybrides.

Ces productions concernent les télescopes conventionnels (comprenant des miroirs allégés en vitrocéramique) tel que le téléscope SOFIA[8] pour la NASA, les télescopes de type TMA (three-mirror anastigmat), les ensembles en carbure de silicium (par exemple, Reosc a réalisé les modules optiques FOR, COL et CAM[9] du spectrographe dans le proche infrarouge pour le nouveau télescope spatial américain James-Webb), ou encore pour le satellite GAIA[10]

Industrie des semi-conducteurs

L’entreprise déploie des compétences spécifiques dans la réalisation des semi-conducteurs : l’ingénierie opto-mécano-thermique de haute précision, l’usinage de matériaux vitrocéramique et carbure de silicium, le polissage qualité EUV[11] et DUV, le traitement ML EUV, l’AR-HR-dichroique-Polarisant en DUV, le montage opto-mécanique haute précision (sub-micrométrique) et haute stabilité, propreté et contamination. Toutes ces compétences concourent au développement des applications clés pour les réalisations industrielles : collection de flux, illumination, imagerie, éléments structuraux de haute stabilité, bar mirror, équipements divers haute performance pour EUV et DUV.

Systèmes optiques pour lasers à haute énergie

L’entreprise développe et produit des composants optiques et opto-mécaniques pour les instituts et grands programmes scientifiques entreprenant des recherches autour des lasers de puissance.

Références
  1. « Optiques Prototype pour les ELT » (consulté le ), p. 3
  2. « Les visées mondiales de Sagem » [archive du ], sur http://www.senart.com, journal MédiaSénart n° 207, (consulté le ), p. 5
  3. Polissage Optique pour les Grands Instruments de la Physique et de l ’Astronomie « Copie archivée » (version du 26 avril 2012 sur l'Internet Archive) [PDF], rapport de la journée d’échanges entre grandes sociétés sur le sujet de polissage de grands composants optiques, par Eric RUCH (SAGEM - REOSC), Bordeaux 11 juin 2009, sur le site www.rdv-routedeslasers.com.
  4. (en)Acceptance Test Results from first Gemini M1 Mirror par Mr. Larry Stepp (Optics Manager), 4 février 1998, sur le site de l'observatoire Gemini www.gemini.edu.
  5. (en) REOSC Delivers the Best Astronomical Mirror in the World to ESO, 14 décembre 1999, sur le site de l'ESO www.eso.org.
  6. Collecter le signal : Introduction, par B. Mosser, sur le site media4.obspm.fr.
  7. http://www.armyrecognition.com/paris_air_show_2011_news_actualites_pictures_video/sagem_delivers_first_prototype_primary_mirror_segments_for_the_european_extremely_large_telescope.html
  8. (en) Airbone observatory's telescope weight reduced (release: 99-65AR), nouvelle d'information par Laura Lewis, 2 novembre 1999, sur le site de la NASA www.nasa.gov.
  9. (en) Sagem delivers first of three nirspec telescopes for james webb space telescope to eads astrium, sur le site d'information spatiale www.spacenewsfeed.co.uk.
  10. (fr) Le satellite Gaia, une prouesse européenne article d'Adrien Gaboulaud, 19 décembre 2013 Parismatch
  11. (en) Progress in EUV Collector Technology at SAGEM [PDF] par Roland Geyl, Renaud Mercier Ythier, Xavier Bozec, André Rinchet, sur le site www.sematech.org
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