Rémy Belleau

Rémy Belleau, né à Nogent-le-Rotrou en 1528, mort à Paris le , est un poète français de la Pléiade.

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Rémy Belleau
Alias
« Le Peintre de la nature »
Naissance
Nogent au Perche[1],
 Royaume de France
Décès
Paris,
 Royaume de France
Activité principale
Poète, traducteur
Auteur
Langue d’écriture Moyen français, Français, Latin
Mouvement La Pléiade, Renaissance
Genres
Poésie

Œuvres principales

  • La bergerie (1565)

Biographie

La maison de Rémy Belleau à Nogent-le-Rotrou (illustration de 1900).

Belleau a commencé ses études chez les moines de l’abbaye Saint-Denis à Nogent-le-Rotrou avant de les poursuivre, vers 1553, à Paris où il complète une formation dominée par l’amour de la poésie grecque. Intelligent sans surcharge d’érudition, il était avant tout un homme qui plaisait[réf. nécessaire].

Il rejoint bientôt le groupe du collège de Coqueret (Pierre de Ronsard, Antoine de Baïf, Joachim du Bellay), puis la Pléiade en 1554, avec qui il prend part à la Pompe du bouc. Il publie en 1556 une traduction des Odes d’Anacréon : le succès de ce lyrisme léger est considérable. Bien qu’un peu sèche selon Ronsard, cette traduction vient enrichir la « Brigade » d’un nouveau style ; elle a pour elle la fidélité et l’exactitude qui en firent le succès[réf. nécessaire]. On lui doit également la traduction du Cantique des Cantiques et de l’Ode à l’Aimée de Sappho. De fait, Belleau est le premier traducteur français de la poétesse de Lesbos.

La même année, Belleau célèbre dans les Petites Inventions fleurs, fruits, pierres précieuses, animaux et feront plus tard écho à la rage de l’expression de Francis Ponge.

Ses poèmes personnels manquaient encore d’originalité[réf. nécessaire] et il fallut attendre 1565 pour découvrir sa Bergerie, chef-d’œuvre de la poésie pastorale dont l’Avril dévoile un érotisme à fleur de sein.

De à , il participe à l'expédition de Naples à la suite du duc de Guise[2]. Y ayant connu le marquis d'Elbeuf, il devient, en 1563, le précepteur de son fils, Charles d'Elbeuf, alors âgé de 7 ans.

En 1576, paraissent Les Amours et Nouveaux Echanges des pierres précieuses, vertus et propriétés d’icelles. Cette œuvre, décrite comme une « épopée minérale » par R. Sabatier, raconte les propriétés des pierres, leur histoire, le mythe de leur origine en associant la symbolique des pierres aux interprétations philosophiques et scientifiques.

Selon certains le moins lyrique des 7 poètes de la Pléiade, le plus pudique aux dires d’autres, Rémy Belleau ne déborde pas d’imagination et il imita plus qu’il ne créa, mais il demeure un orfèvre du verbe[réf. nécessaire]. Son talent élégant et facile le fit surnommer par ses contemporains le gentil Belleau.

Après avoir initialement penché pour la Réforme, l’auteur se rallie au parti des Guise, ses protecteurs, notamment René II de Lorraine-Guise. Précepteur à Paris de Charles de Lorraine, il résidera jusqu’à sa mort (1577) à l’hôtel de Guise. Pierre de Ronsard qui faisait grand cas de Belleau, et l’appelait le Peintre de la nature, a rédigé son épitaphe :

Ne taillez, mains industrieuses
Des pierres pour couvrir Belleau,
Lui-même a basti son tombeau
Dedans ses Pierres Précieuses.

Œuvre

Œuvres poétiques

Page de titre de La bergerie, Paris, G. Gilles, 1565, 127 p. ; in-8.

Il a publié en 1565 un poème, la Bergerie, dans le genre pastoral et les Amours et nouveaux échanges de pierres précieuses en 1576, un recueil qui associe la symbolique des pierres aux interprétations philosophiques et scientifiques. Certains de ses poèmes furent mis en musique par Pierre Cléreau. Ses Œuvres ont été réunies à Rouen en 1604, 2 volumes in-12.


  • Rémy Belleau, La bergerie (Texte en moyen français), Paris, G. Gilles, , 127 p. ; in-8 (notice BnF no FRBNF30079761)
    La bergerie sur Gallica
  • Rémy Belleau, Chant pastoral de la paix, Paris, A. Wechel, , 10 f. ; in-4 (notice BnF no FRBNF30079763)
    Chant pastoral de la paix sur Gallica
  • Rémy Belleau, Épithalame sur le mariage de Monseigneur le duc de Lorraine et de Madame Claude, fille du roy, chanté par les nymphes de Seine et de Meuse, Paris, A. Wechel, , 15 p. ; in-4 (notice BnF no FRBNF30079764)
    Épithalame sur le mariage de Monseigneur le duc de Lorraine sur Gallica
  • Rémy Belleau (trad. Florent Chrestien), Sylva cui titulus Veritas fugiens ex R. Bellaquei gallicis versibus latina facta a Florente Christiano, Lutetiæ, ex officina R. Stephani, , In-4° , 12 p. (notice BnF no FRBNF30079773)
    Sylva cui titulus Veritas fugiens sur Gallica
  • Les Amours et nouveaux échanges des pierres précieuses, Paris, M. Patisson, 1576 ; Œuvres poétiques, éd. Ch. Marty-Laveaux, A. Lemerre, 1878, t. II.
  • l'Eschole de Salerne en vers burlesques et poema macaroanicvm de bello Hvgvenortica, traduit par Louis Martin en 166o ,à Rouen chez Clement Malassis.( source Bnf: data.bnf.fr)

Traductions

Page de titre des odes d'Anacréon, Paris, A. Wechel, 1556, 1 vol. ; in-8.

Rémy Belleau a traduit en vers :

  • Les odes d'Anacréon : traduites de grec en françois, par Rémy Belleau, ensemble de quelques petites hymnes de son invention (trad. Rémy Belleau), Paris, A. Wechel, , 1 vol. ; in-8 (notice BnF no FRBNF30017685)
    Les odes d'Anacréon sur Gallica
  • L' Ecclésiaste
  • Le Cantique des cantiques.

Œuvres dramatiques

Il jouait dans les pièces de son ami Jodelle, et il a lui-même fait une comédie intitulée la Reconnue.

Musique

Honneurs et récompenses

Notes et références

Notes

    Références

    1. Remy Belleau et A. Wechel 1556, p. 1
    2. Henri Chamard, Histoire de la Pléiade, Paris, Henri Didier (lire en ligne), p.53 (vol.3)
    3. Remy Belleau, La Reconnue, édition établie, présentée et annotée par Jean Braybrook, Genève, Droz, Textes Littéraires Français n° 375, 1989.

    Voir aussi

    Bibliographie

    Postérité

    Un lycée de sa ville natale, Nogent-le-Rotrou, porte son nom.

    Articles connexes

    Liens externes

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