Réhon

Réhon est une commune française située au nord du département de Meurthe-et-Moselle, dans la région Grand Est. La ville appartient au canton de Mont-Saint-Martin et est située dans l'arrondissement de Briey. Ses habitants sont les Réhonnais.

Réhon

Église Sainte-Geneviève.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Briey
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Longwy
Maire
Mandat
Jean-Pierre Weber
2020-2026
Code postal 54430
Code commune 54451
Démographie
Gentilé Réhonnais, Réhonnaises [1]
Population
municipale
3 819 hab. (2018 )
Densité 1 024 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 30′ 08″ nord, 5° 45′ 20″ est
Altitude Min. 250 m
Max. 371 m
Superficie 3,73 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Longwy (partie française)
(banlieue)
Aire d'attraction Longwy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Longwy
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Réhon
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Réhon
Géolocalisation sur la carte : France
Réhon
Géolocalisation sur la carte : France
Réhon

    Géographie

    Communes limitrophes de Réhon
    Longwy
    Lexy Mexy
    Cutry Chenières

    Urbanisme

    Typologie

    Réhon est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Longwy (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 11 communes[5] et 48 872 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Longwy dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 23 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (50,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (41,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (40,3 %), zones urbanisées (32 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (18,1 %), terres arables (9,6 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    Pourrait avoir comme origine le nom d’un homme germanique Ragenon.

    Rehan (1484), Relon (1656), Rhéon (1681), Rechon (XVIIIe siècle).

    Histoire

    Ancienne cure du diocèse de Trèves.

    La ville de Réhon est principalement connue pour sa sidérurgie avec l'usine de la Providence dont la production s'est arrêtée en 1987.

    Dans les années 1950, l'usine de la Providence à Réhon était une usine sidérurgique intégrée, complète sauf la cokerie. Elle comptait plusieurs hauts-fourneaux, une aciérie Thomas avec des convertisseurs à l'oxygène, un laminoir blooming-slabbing et enfin des petits laminoirs anciens à produits plats, remplacés ensuite par un "train-à-feuillards" très moderne, fourni par la firme américaine Loewy. Appelé "le train de 720", il transformait les brames produites localement en "feuillards", c'est-à-dire bande d'acier de 100 à 600mm de large, enroulée à chaud sous forme de bobine.

    Le , c'est le « combat de Cutry-Rehon ».
    Au petit jour, les 2e et 3e compagnies, du 1er bataillon du 31e régiment d'infanterie, sont détachées à Rehon. Peu après, les Allemands, appuyés par le tir de leur artillerie, qui ouvre le feu sur Cutry et Rehon, attaquent ces deux villages. Le bataillon résiste avec énergie et, par un tir bien ajusté, inflige à l'ennemi des pertes sanglantes; mais les Allemands, recevant sans cesse de nouveaux renforts, continuent leur progression en cherchant à couper la retraite aux défenseurs des deux villages, auxquels le 2e bataillon tente en vain d'aller porter secours; un violent tir d'artillerie l'en empêche. Sous la menace d'encerclement, la retraite s'exécute par les rives de la Chiers.

    La sidérurgie

    Paysage industriel de Réhon au début du XXe siècle.

    La Société des Laminoirs, Hauts-Fourneaux, Fonderies et Usines de la Providence met à feu deux hauts-fourneaux à Réhon en 1866, créant une usine dénommée La Providence Réhon, puis un troisième en 1878. En 1914, l'usine produit 180 000 tonnes de fonte. Arrêtée pendant la Première Guerre mondiale, la production reprend en 1919 avec la remise à feu des hauts-fourneaux 1 et 2. Les hauts-fourneaux 4 et 5 sont allumés en 1922 et 1930. L'usine à fonte est à nouveau arrêtée en 1940, puis reprend entre 1945 et 1948. Le nouveau HF6 est mis à feu le . En 1955, les cinq hauts-fourneaux ont une capacité de production de l'ordre de 43 000 tonnes de fonte par mois. Trois hauts-fourneaux sont remis en service après modernisation en 1961 (HF4, 5 et 7), alors que le HF2 est définitivement éteint. Le HF7 connaît une réfection complète en 1977 ; en 1979, la batterie se compose de quatre hauts-fourneaux. L'activité de l'usine de Réhon s'arrête définitivement en 1987.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1983 mars 2014 Jean-Claude Guillaume UDI (PR) Président de la CC de l'agglomération de Longwy (2011 → 2014)
    mars 2014 janvier 2017[12]
    (démission)
    Jean-Claude Blanguerin SE Retraité
    février 2017[13] En cours
    (au 17 mai 2020)
    Jean-Pierre Weber[14]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
    SE Retraité de la Police nationale

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].

    En 2018, la commune comptait 3 819 habitants[Note 3], en diminution de 1,83 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,34 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1872
    183127142387482494426501805
    1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921
    8456355805846257009652 0493 243
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    3 6725 1784 2703 9085 0445 6965 1744 6403 750
    1990 1999 2005 2010 2015 2018 - - -
    3 1683 2003 5873 7193 8703 819---
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    La cité d'Heumont

    Heumont est une cité ouvrière, créée au sud de Réhon en 1930. Sa création avait pour but de satisfaire la demande de logement importante des ouvriers travaillant à la Providence. La cité d'Heumont appartient à la commune de Réhon ; on y trouve le Stade municipal Gilbert Broseus ainsi que la salle des sports de Réhon (C.O.S.E.C.).

    Son architecture, dessiné par Jean Zimmermann, est très caractéristique des années 1930 dans le style pavillonnaire, ainsi que pour son église centrale. Toute la cité est construite dans un esprit quasiment utopiste, les logements étant vastes, clairs et tous dotés d'un jardin.

    Édifices civils

    • Château à Heumont, construit en 1595 (date portée par la chaîne d'angle postérieure droite du logis), dont il ne subsiste que le 1er niveau des façades latérale droite et postérieure. Reconstruit ou agrandi en 1712 (date portée par le linteau de la porte du logis). Colombier probablement du XVIIIe siècle. Parties agricoles des XVIIIe et XIXe siècles. Remaniements mineurs au XXe siècle (construction d'une grange et de logements ouvriers). Élément défensif. Propriété de la Société métallurgique d'Ougrée depuis 1914 et racheté par la commune. Hélas démoli dans les années 1980 (malgré une opposition de beaucoup d'habitants) pour y construire un court de tennis, en réalité un mini lotissement.
    • Château d'industriel, dit Château de la Direction des Hauts Fourneaux de la Providence, construit à la fin du XIXe siècle pour la direction des hauts fourneaux de la Providence, devenu maison de réception des ingénieurs aux belles heures de la sidérurgie, incendié en , à l'époque de la fermeture des usines de la région de Longwy, en raison du symbole qu'il représentait.

    Édifices religieux

    Chapelle Saint-Éloi.
    Chapelle moderne au cimetière
    • Église paroissiale Sainte-Geneviève construite en 1733 et consacrée en 1735 par l'évêque suffragant de Trêves, Frédéric von Nalbach ; menaçant ruine, elle est détruite en 1853 ; reconstruite en 1854 (changement d'orientation, l'entrée étant désormais placée à l'est ; allongement de la nef de 3,50 mètres et construction d'une tour clocher en façade qui manquait jusque-là) ; agrandie de 1898 à 1901 (adjonction d'un transept, reconstruction du chœur et de la sacristie).
    • Chapelle Saint-Éloi (quartier Heumont), dite chapelle construite en 1932-1933 (date portée par la pierre de fondation), aux frais de la Société des forges et hauts fourneaux de la Providence à Réhon, sur un plateau voisin de ses usines et au centre d'une cité jardins qu'elle avait réalisée peu avant. Église vendue en 1976 à l'association diocésaine, à l'époque de la crise de la sidérurgie.
    • Chapelle moderne au cimetière.

    Personnalités liées à la commune

    • L'historien, journaliste et homme politique Alfred Mézières, né et mort à Réhon (1826-1915).
    • Le dessinateur Jean-Marc Reiser (1941-1983) est né à Réhon.
    • Jacques G. Peiffer, sculpteur, philosophe de l'art, historiographe de la céramique, vit à Rehon depuis 1947.
    • Marcel Battin, auteur et traducteur de science-fiction, est né à Réhon (1921-1999).
    • Dominique Hoppe, Président de l'Assemblée des Francophones Fonctionnaires des Organisations Internationales AFFOI, lauréat du Prix Gusi de la Paix en 2014, nominé du Prix Nobel de la Paix en 2015, est né et a vécu à Réhon de 1959 à 1979.

    Sports

    • Le Basket Club Longwy-Réhon a remporté le championnat de France de National 2 en 2002. Il évolue aujourd'hui en National 2.
    • Le club de Football de Réhon, l'US Réhon (anciennement CSP) fête en 2008 ses 80 ans. Le club évoluera pour la saison 2014/2015 et pour la première fois depuis sept saisons en Promotion d'Honneur Régional (Ligue de Lorraine). Depuis 2016, le CSP s'est reformé sous l'appellation Cercle Sportif Progrès Rehon et a fini champion de 4e division de District Pays-Haut en étant invaincu. Lors de cette saison 2017-2018, l'équipe Seniors A termine une nouvelle fois invaincue de son championnat de 3e division et monte d'un échelon pour la seconde année consécutive. Pour la saison 2018/2019, l'équipe seniors reste une nouvelle fois invaincue tout au long de la saison et accède au premier niveau districal pour renouer avec son passé d'antan.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Longwy (partie française) », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. « Rehon : Jean-Claude Blanguerin démissionne de son poste de maire », Le Républicain Lorrain, (lire en ligne).
    13. « Rehon : Jean-Pierre Weber élu maire de la commune », Le Républicain Lorrain, (lire en ligne).
    14. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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