Régine Krochmal

En 1942, elle doit interrompre ses études de sage-femme à la suite des ordonnances allemandes. Elle entre en résistance et rejoint le Front de libération autrichien. Arrêtée le 20 janvier 1943 à la suite d'une dénonciation dans des locaux qui servaient à imprimer des journaux clandestins, elle n'hésite pas à mettre en avant sa nationalité juive, ce qui aura pour effet d'éviter la fouille complète de l’entrepôt. Elle est emmenée au siège de la Gestapo à Bruxelles, au 453 avenue Louise d'où elle sera transférée à Malines, à la Caserne Dossin. Infirmière, elle est affectée à l'infirmerie du camp. Le 19 avril 1943, elle est embarquée dans le XX^e convoi de déportation des Juifs de Belgique. Avant d'embarquer, le médecin juif du camp de Malines, le docteur Bach, lui donne un couteau qu'elle dissimule dans ses vêtements, la priant de tenter de s'évader parce qu'elle se dirigeait vers une mort certaine. Elle monte dans le wagon sanitaire avec un jeune médecin juif et de nombreux compatriotes, mourants pour la plupart. Elle s'emploie dès le départ à scier les barreau de bois et parvient enfin à s'extraire du wagon. Dehors, une fusillade se déroule, des partisans armés ont en effet pris le train d'assaut. Il s'agit de Youra Livchitz, Robert Maistriau et Jean Franklemon[1]^,[2].

De retour à Bruxelles, elle reprendra son activité dans la résistance et sera à nouveau arrêtée en août 1944 et transférée à la prison de Saint-Gilles puis à Breendonk où elle sera torturée. Elle sera ensuite libérée par les alliés, la caserne ayant été désertée par les nazis début septembre 1944.

Régine Krochmal émigra aux États-Unis où elle suivra une formation en psychothérapie. Sa carrière durant, Régine Krochmal s'occupera de personnes en détresse, en proie à la dépression, aux blocages, aux phobies[3].

• Portail de la culture juive et du judaïsme
• Portail de la Belgique
• Portail de la Seconde Guerre mondiale