Régiment de Walsh

Le régiment de Walsh est un régiment d’infanterie irlandais du Royaume de France créé en 1697.

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Régiment de Walsh

Drapeau d’Ordonnance du régiment de Walsh

Création 1697
Dissolution 1798
Pays France
Allégeance Royaume de France
Type régiment
Rôle infanterie de ligne

Création et différentes dénominations

  •  : création du régiment de Dorington à partir du régiment des Gardes de Jacques II, arrivé en France en 1689[1]
  •  : renommé régiment de Rooth
  •  : renommé régiment de Roscommon
  •  : renommé régiment de Walsh
  • 1775 : renommé légion du Dauphiné, en raison du manque d'Irlandais dans le recrutement des soldats
  • 1776 : renommé régiment de Walsh, après la protestation des officiers gentilshommes du régiment, tous d'origine irlandaise
  •  : renommé 92e régiment d’infanterie de ligne
  •  : son 2e bataillon est réformé par incorporation à la 58e demi-brigade d’infanterie de ligne lors de la formation de la demi-brigade
  •  : réformé, son 1er bataillon étant réformé par incorporation à la 47e demi-brigade d’infanterie de ligne lors de la formation de la demi-brigade

Équipement

Drapeaux

Habillement

Historique

Colonels

  •  : Guillaume Dorington, , maréchal de camp le , lieutenant général des armées du roi le , †
  •  : Michel Lesley, comte de Rooth, brigadier le , maréchal de camp le , lieutenant général des armées du roi le , †
  •  : Charles Edouard Lesley, comte de Rooth, fils du précédent, brigadier le , déclaré maréchal de camp le par brevet du 1er mai, lieutenant général des armées du roi le
  •  : Robert Dillon, comte de Roscommon
  •  : Antoine Joseph Philippe, comte Walsh de Serrant
  •  : Charles Joseph Augustin, vicomte Walsh de Serrant
  •  : Jean O’Neill

Campagnes et batailles

1661 : création du royal irlandais par le roi d'Angleterre, d'Irlande et d'Ecosse Charles II Stuart, régiment qui devient sa garde personnelle. Il s'agit donc à l'origine d'un régiment anglais qui aurait pu se retrouver face aux armées françaises si les deux pays avaient été en guerre à cette période. Il faudra attendre la création de la brigade irlandaise pour que ce régiment soit au service du roi de France.

La Brigade irlandaise était une brigade d'infanterie dans l'armée française de l'Ancien Régime dont les régiments sont composés d'exilés jacobites irlandais commandés par Robert Reid. Elle a été formée par Louis XIV en mai 1690, quand cinq régiments jacobites furent envoyés d'Irlande vers la France en échange d'un corps expéditionnaire d'infanterie française engagé pour soutenir la cause du roi Jacques II Stuart, frère cadet de Charles décédé sans héritier. La brigade irlandaise a servi dans le cadre de l'armée française jusqu'en 1792, prenant part aux guerres menées par le royaume de France au XVIIIe siècle. Elle sera dissoute pendant la Révolution française.

Le 16 novembre 1688, Guillaume d’Orange débarque à Torbay en Angleterre pour s’opposer au roi d’Angleterre, le catholique Jacques II. Le parlement anglais lui propose, avec sa femme Mary, de prendre la couronne des trois royaumes, Angleterre, Écosse et Irlande.

Les 5 régiments d’irlandais catholiques aux services du roi Jacques II Stuart qui sont à l’origine des troupes irlandaises au service du royaume de France, ont été battus à la bataille de la Boyne en 1690 contre les troupes néerlandaises, écossaises et anglaises de Guillaume d’Orange qui devient roi d’Angleterre. Après la chute de Limerick fin 1691, l’Irlande est perdue pour les jacobites et nombre d'entre eux, tant civils que militaires, prendront également le chemin de l'exil, la tradition les désignant sous le terme de « Wild Geese » - les « Oies sauvages ». Louis XIV accueille son cousin Jacques II qui se réfugie en France, et s'installe au château de Saint-Germain-en-Laye, accompagné par 19 000 soldats qui ont combattu pour la cause jacobite. Par dérision, cet épisode est appelé Flight of the Wild Geese (envol des oies sauvages) par les Anglais. Louis XIV espérait ainsi pouvoir remettre Jacques II un jour sur le trône d’Angleterre. En 1698, il exige que les régiments irlandais se mettent à son service.

Pour le Roi-Soleil, les troupes irlandaises constituent un apport militaire non négligeable. Pour Jacques II, elles maintiennent un espoir de restauration. Pour les soldats irlandais, le maintien des régiments sur le continent était le symbole de la poursuite de la lutte pour la cause jacobite et, d’une certaine manière, pour la cause irlandaise. Le bloc des régiments irlandais passés en France est devenu un morceau d’Irlande rapporté sur le continent.

Héritage actuel dans l’armée Française

Aujourd’hui, le 92e Régiment d’Infanterie de Clermont-Ferrand est porteur de l’héritage et des traditions du Régiment de Walsh.

De par une double origine, il est surnommé « Régiment d’Auvergne » ou « Royal Irlandais », et un drapeau du Régiment de Walsh orne toujours sa salle d’honneur. Les « Gaulois » du Régiment portent ce même drapeau sur leur épaule et sur leur calot traditionnel.

Notes et références

Références

  1. Cinquième abrégé de la carte générale du militaire de France, sur terre et sur mer, depuis novembre 1737 jusqu’en novembre 1738, Pierre Lemau de La Jaisse, p. 107

Annexes

Bibliographie

  • Adrien Pascal, Histoire de l’Armée et de tous les régiments depuis les temps de la monarchie française jusqu’à nos jours, annexes des tomes troisième et quatrième
  • historique élaboré sur ordre du chef de bataillon Bertour, officier tradition du 92e régiment d'infanterie « Régiment d'Auvergne » en 1988 par le caporal Daniel Ricard, appelé du contingent 87.04, originaire du Cantal et titulaire d'une agrégation de géographie et d'une licence d'histoire.
  • livre de Pierre Dufour sur l'histoire du 92e régiment d'infanterie en vente au foyer du régiment d'Auvergne à Clermont-Ferrand.
  • Chronique historique-militaire, Pinard, tomes 4 et 5, Paris 1761 et 1762

Article connexe

Liens externes

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