Psaltérion

Le psaltérion ou nonca est un instrument de musique à cordes qui apparaît au Moyen Âge ; il est fréquemment représenté, illustré ou sculpté à partir du Xe siècle.

Psaltérion école vénitienne 1700.
Psaltérion Ala Bohemica (aile de bohème).

Présentation

Manière de tenir le psaltérion.

Ses cordes, initialement en boyaux puis faites de métal, sont fixées par des chevilles au-dessus d'une caisse de résonance plate, comme la cithare dont il est en réalité une des formes sur table. Son cadre est triangulaire ou trapézoïdal, avec de nombreuses variations de forme comme le groin de porc (une sorte de trapèze dont les petits côtés s'incurvent vers l'intérieur[1]). Les cordes vont par paires pour chaque note, et sont montées tête-bêche.

Les noms de l'instrument proviennent du grec, comme le tympanon dont il est très proche structurellement. L'étymologie se rapporte à son utilisation pour accompagner des chants de psaumes. Une version plus grande, son ancêtre, appelée Qanûn au Moyen-Orient (du grec Kanon, qui a donné canon en Europe), continue d'être utilisée dans les orchestres.

Il est possible d'en jouer en pinçant adroitement les cordes avec les doigts ou avec un plectre (en plume d'oie), ou bien en les frottant avec un archet. Il est également possible de frapper les cordes avec le bois de l'archet ou des petits marteaux, ce qui est peut-être à l'origine du tympanon. L'instrument est joué en appui sur les genoux ou relevé contre la poitrine.

Le psaltérion est probablement l'ancêtre du clavecin, par l'adaptation sur l'instrument d'un clavier, invention qui semble dater du XIVe siècle.

Psaltérion folklorique mexicain

Au Mexique, cet instrument baptisé aussi « saltério mexicain », est couramment utilisé dans le folklore aux côtés de la Marimba et des Mariachis traditionnels, jouant notamment des valses, polkas, zapateados et cumbias, dans bien souvent les mêmes compositions, ou pouvant même s'adapter à quelques chansons de variété.

Il est parfois accompagné d'un grand orchestre d'ambiance avec violons.

Parmi les plus célèbres interprètes ayant joué sur disque, figurent le maestro Pedro Ruis ou Raoul Diaz.

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Fleurant-Voirpy, La Musique par les textes, vol. 5, éditions Henry Lemoine, Paris, 1973, p. 74

Discographie

  • 2009 : L'Art du psaltérion. Maurice Guis, Les musiciens de Provence.
    Maurice Guis, Les musiciens de Provence, « L'Art du psaltérion », sur Deezer, Arion, (consulté le ).
  • Le Saltério mexicain, Maestro Pedro Ruiz, saltério, Felipe Ruiz, guitare, Manuel Ruiz, basse, disques Arion, prise de son : Gérard Krémer (1972). (OCLC 77389246).
  • Mexique insolite, Raúl Diaz, Le mage du saltério, 33 tours supervisé par Pierre-Marcel Ondher (1965)

Lien externe

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