Procès de Galilée

Le procès de Galilée ou l'affaire Galilée est l'enquête et la condamnation du savant astronome Galilée par l'Inquisition pour avoir dénigré le géocentrisme et soutenu l'héliocentrisme.

Galilée devant le Saint-Office. Peinture de Joseph-Nicolas Robert-Fleury.

L'affaire commence vers 1610, alors que Galilée publie Sidereus nuncius. Il y décrit ses observations astronomiques surprenantes à l'aide d'une lunette astronomique. Ses observations l'amènent à réfuter le géocentrisme et à confirmer la théorie héliocentrique exposée par le chanoine Nicolas Copernic dans son œuvre Des révolutions des sphères célestes (1543). L'Église catholique s'oppose à cette vision des choses. Elle déclare officiellement hérétique l'héliocentrisme en 1616, met à l'Index les œuvres qui abordent le sujet et interdit à Galilée d'enseigner cette théorie[1].

Galilée se conforme plus ou moins à l'interdiction de l'Église. Sa publication du Dialogue sur les deux grands systèmes du monde en 1632 entraîne son procès. Le savant est condamné en 1633 à un emprisonnement indéfini (en) et demeure en résidence surveillée jusqu'à sa mort en 1642.

L'astronomie avant Galilée

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La métaphysique antique, y compris chrétienne, a reposé longtemps sur celle d'Aristote pour lequel, même si des penseurs de son époque ont théorisé que la terre (sphérique) n'était pas forcément immobile, la terre était sphérique et forcément immobile au centre du système solaire, ceci résultant pour lui de l'observation de la chute des corps dans l'atmosphère terrestre, dans l'air, dans l'eau, etc. {Bernard Cohen, Les origines de la physique moderne, 1962 petite bibliothèque Payot - publié aux USA en 1960}.

Manuel de Sacrobosco : un commentaire de Ptolémée. Ptolémée est la base de la connaissance astronomique.[Quoi ?]

Le système ptoléméen : La terre est immobile, et placée au centre de l'univers. Autour de la terre se trouvent la Lune, Mercure, Vénus, le Soleil, Mars, Jupiter et Saturne. Puis la sphère des étoiles fixes : la sphère à laquelle elles sont attachées, apparaissent comme la fin de l'univers. Ces petites planètes font des épicycles sur le cercle appelé le « déférent ».

Avantages du système de Ptolémée :

  • il est conforme au sens commun : le soleil se déplace, comme les planètes.
  • il peut servir aux voyageurs.
  • il est conforme aux principes d'Aristote, lui qui considère le système circulaire comme le plus parfait (et la perfection étant le repos). La terre est au centre, elle est le plus parfait puisqu'elle est sans mouvement, au repos. Et l'univers ne peut qu'être parfait.
  • il est conforme à la Bible (le soleil se couche ou se lève, Josué qui arrête la « course » du Soleil pour battre ses ennemis.)

L'avancée par le recalcul de l'année et la réforme contre le calendrier julien où l'année était trop longue par rapport à l'année naturelle. Devant le besoin de le refaire, il fallait avoir de nouvelles données astronomiques. Point crucial, la fête de Pâques se situe le dimanche immédiatement après l'équinoxe de printemps. Or on se rend compte que le système ptoléméen ne permet pas de calculs assez précis pour calculer l'équinoxe. De plus, en haute mer, sans repère de terre, on a besoin de se repérer de manière très précise, mais on n'y arrive pas avec les tables de Ptolémée. On se dit : on va essayer de corriger et compliquer le calcul des épicycles. Frascator propose de remplacer les épicycles par une combinaison de 77 sphères centrées sur elles-mêmes, sur son axe. On cherche des combinaisons à partir des mathématiques et de la géométrie, sans remettre en cause le système.

La révolution majeure en ce domaine est ce que propose Copernic en 1543 dans son Des révolutions des orbes célestes. Il dit qu'il se contente de corriger les erreurs. Mais il corrige tellement, qu'il change tout en réalité. Le détail qu'il change étant qu'au lieu de la Terre, c'est le Soleil qui est au centre. À côté de cela, la structure globale de l'univers n'est pas différente.

Le système de Copernic a davantage de simplicité, mais aussi beaucoup d'inconvénients (qui sont l'inverse des avantages de Ptolémée) :

  • il contredit le sens commun ;
  • il contredit la philosophie et la physique d'Aristote (la physique aristotélicienne postule que quand on jette un objet, il doit tomber vers la terre. Avec Copernic, logiquement l'objet devrait être attiré par le centre de l'univers, c'est-à-dire le soleil qui attire) ;
  • il enlève la séparation entre la terre et le ciel. Pour Copernic, la Terre fait partie du ciel, alors que jusqu'à Ptolémée, le ciel est tout ce qu'il y a autour de la Terre.

C'est une véritable représentation complète du monde qui disparaît avec ce nouveau système.[Interprétation personnelle ?]

Le système de Copernic apparaît aux astronomes, dans le meilleur des cas et majoritairement, comme "utile et plus fiable pour certains calculs astronomiques, mais l'ensemble du système ne peut pas correspondre à la réalité". Il n'a que quelques partisans, comme des astronomes anglais au XVIe siècle. Le premier livre de ralliement au système copernicien est celui de Thomas Digges.

Une autre avancée est celle de Kepler, contemporain de Galilée. Astronome, Kepler étudie le mouvement des planètes d'un point de vue héliocentrique. Il décrit leur mouvement sur des trajectoires elliptiques. Les lois de Kepler seront expliquées plus tard par la théorie de la gravitation universelle de Newton.

Les observations de Galilée

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Galilée hésite à publier pour des raisons sans doute religieuses, ou il n'est pas sûr de ses conclusions. Il sait qu'il aura une opposition religieuse, donc il doit bien s'équiper. Ce qu'il propose il ne peut le prouver totalement : c'est mieux que Copernic, mais c'est aussi avec des erreurs. A la lecture de Copernic, il est convaincu de l'héliocentrisme. Il ne s'engage dans le débat entre géo ou héliocentrisme qu'en 1609-1610. Il devient le mathématicien et philosophe du grand Duc de Toscane.

Grâce à l'observation arrivent de grands apports à l'astronomie, grâce à la lunette astronomique qui vient de naître. Ses observations permettent de répondre à certaines objections faites à l'héliocentrisme. La lunette astronomique permet de montrer que ce qu'on voit avec nos yeux est incorrect, tandis que la réalité est autre. Alors que pour Ptolémée, la Terre est composée de roches, corps lourd, stable, donc placée au centre de l'univers, Galilée découvre que la Lune aussi est rocheuse, a des montagnes, et pourtant personne ne remet en cause qu'elle se déplace dans l'espace. Donc si la Lune, corps rocheux, le peut, la Terre aussi peut se déplacer. Alors que pour Ptolémée, la Lune est une planète comme les autres et pour Copernic elle est un satellite de la Terre, pourquoi une seule planète aurait un satellite ? Galilée montre que Saturne en a aussi ! D'autres planètes peuvent avoir des satellites. Alors que les phases de Vénus est un problème pour les ptoléméens puisqu'on pense qu'elle tourne autour de la Terre, Galilée observe les phases de Vénus qui vont de cercle croissant à un cercle complet. Son observation et son système explique mieux les phases de Vénus, Vénus tournant autour du Soleil.

Galilée publie en 1610 : Sidereus Nuncius (Le Messager céleste). En 1613 il entretient une correspondance avec l'astronome jésuite sur l'histoire des accidents et taches de Vénus...

Il fait de ses observations les preuves de l'héliocentrisme. Ce sont davantage des réponses aux objections, pour montrer qu'elles ne tiennent pas, que des preuves. Il a derrière lui le soutien de l'Académie de Lincei. Il est soutenu par les jésuites du Collège Romain, qui confirment ses observations, mais en ajoutant que cela ne prouve pas l'héliocentrisme. Les jésuites soutiennent plutôt le Danois Tycho Brahé qui fait une synthèse entre Copernic et Ptolémée. Tycho met la terre au centre de l'univers, le Soleil tourne autour de la Terre, et toutes les autres tournent autour du Soleil. Il préserve Aristote et la Bible ainsi. D'un point de vue mathématique, ça marche aussi bien que Copernic. Tout ce qu'explique Copernic et qui est repris par Galilée, on peut le faire avec Tycho.

Malgré ces contestations, Galilée continue de soutenir son système. Les théologiens les plus rigoristes lancent un procès contre lui, l'Inquisition s'en mêle. Elle interdit de discuter de l'héliocentrisme (et ne condamne pas formellement Galilée). Celui-ci s'entête, et il publie en 1632 son Dialogue entre les deux plus grands systèmes du monde. Il y présente l'héliocentrisme comme étant le système le plus vrai. Il publie en italien, comme une provocation, puisque le livre pourra alors être accessible à un public cultivé large, et non aux cercles des savants astronomes.

Le problème posé par le système de Galilée est qu'il contredit la lecture littérale de la Bible. Mais la Bible peut se lire de différentes manières. Avec la traditionnelle lecture allégorique de la Bible, ces problèmes ne se posent pas. Par le développement du protestantisme et l'éclatement de la chrétienté qui s'en est suivi, la catholicité est de plus en plus soupçonneuse de schisme, et développe une lecture littéraliste de la Bible. Quand un savant parle de la Bible, on soupçonne du protestantisme caché. Le Concile de Trente (1545-1563) est une réponse catholique au protestantisme. Il a permis une reprise en main de l'Église : bureaucratie centralisée, plus autoritaire, soucieuse de préserver l'orthodoxie doctrinale : l'Église veille à ce que, dans la doctrine, on reste dans la vérité, l'orthodoxie de la foi. Il faudrait à l'Église de l'époque revoir ce qu'est l'autorité de la Bible en matière scientifique.

L'opinion de Galilée au sujet de l'autorité de la Bible est la suivante : il reconnaît l'autorité de la parole de la Bible pour le Salut des hommes. En ce qui concerne le Salut, on doit prendre au pied de la lettre. Mais tout ce qui n'est pas le Salut, les écrivains bibliques se sont accommodés à la connaissance de ses lecteurs et au sens courant. Donc l'interprétation de la Bible ne doit pas être au pied de la lettre : la Bible ne fait pas un cours d'astronomie. On peut, donc, ne pas suivre la Bible sur tout ce qui n'est pas lié au Salut. Cette position théologique n'est pas audacieuse ou nouvelle, saint Augustin disait déjà cela. Galilée appuie donc ce qu'il dit sur saint Augustin. Selon lui, il faut suivre les faits quand ils sont incontestables, et s'il y a désaccord entre les faits matériels et les Écritures il faut comprendre l'Écriture autrement qu'à la lettre et ne pas la citer dans la science.

Or Galilée écrit au moment où les attaques par les protestants contre l'Église se multiplient, donc il est soupçonné. D'où l'ouverture d'une enquête sur lui en 1615. L'enquête est en cours, et il se défend par une lettre.

Défense de Galilée : sa lettre de 1615

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Galilée adresse à sa protectrice, la grande-duchesse Christine de Lorraine, une lettre d'environ 25 pages.

Il y fait sa défense en disant :

  • que ses observations sont des découvertes, la force des faits : ça existe, on ne peut pas les nier. On s'attache sinon à l'opinion, et pas à la vérité.
  • que les professeurs aristotéliciens sont contre lui.
  • que les théologiens n'ont pas bien compris l'Écriture, par la citation de saint Augustin (De Genesi ad Litteram, lib. sec., cap. 18) : Proposition de suspendre notre opinion sur certaines interprétations.

Persuadé qu'on ne le combat pas pour ses positions astronomiques et philosophiques, mais pour des raisons religieuses, Galilée va chercher à montrer qu'il est meilleur chrétien que les autres. Il mentionne pour cela le patronage des papes Léon X, Paul III sur les travaux de Copernic, et montre qu'il n'y a eu jusqu'alors aucune condamnation de Copernic. Le livre de Copernic ne sera en effet condamné qu'après l'affaire Galilée.

Il ne porte pas des raisonnements sur la foi, et sépare bien le savoir profane du savoir touchant à la foi. Pour lui, d'un côté se trouvent les observations scientifiques, de l'autre les Saintes Écritures ; elles ne se mélangent pas.

Il défend qu'il n'y a pas de contradiction : dès lors que Dieu est créateur, ce que l'on en observe dans la création n'est pas contradictoire avec la Parole de Dieu.

Contre le fait de s'arrêter à une lecture littérale de la Bible, il montre que c'est aux savants d'expliquer comment l'univers s'est formé. Il prend l'exemple d'une lecture littérale qui contredirait Dieu : si on lit littéralement la Bible, il arrive à Dieu de se mettre en colère, d'avoir des mains, etc.

Pour Galilée, il y a une légitimité du savoir scientifique sur Dieu : c'est lui qui a formé en l'Homme la raison, c'est pour qu'on s'en serve.

Galilée fonde donc toute sa défense sur l'accommodement de l'Écriture non sur la faiblesse des peuples sur leur compréhension des phénomènes naturels, mais l'autorité de la Bible est uniquement pour ce qui est proprement religieux.

Réactions à cette lettre et à ses théories

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Le cardinal Bellarmin, un jésuite, savant, membre du Saint-Office (donc de l'Inquisition), le plus influent dans Rome de l'époque (il est presque le second du pape), est allé observer avec Galilée la Lune et Vénus dans la lunette astronomique. Il accepte d'admettre l'héliocentrisme, mais comme simple hypothèse permettant de rendre compte des phénomènes observés. Pour Bellarmin, ce n'est qu'une hypothèse, mais meilleure que les autres (elle permet de rendre compte de plus de choses que les autres).

Galilée se sent alors protégé, en plus de la protection du Grand Duc de Toscane, et pense détenir la vérité.

En 1615-1616, il se rend à Rome et cherche à convaincre le plus de monde possible, de manière parfois brutale, ce qui lui vaudra de se faire quelques ennemis. Il réussit même à se brouiller avec une partie des jésuites, en affirmant être le premier à observer les taches solaires. Alors que le jésuite allemand Scheiner revendique l'antériorité. Et par esprit de corps, les jésuites soutiennent plutôt le jésuite que Galilée.

Finalement, le , l'Inquisition déclare philosophiquement absurdes et hérétiques deux propositions mais non la personne de Galilée :

  • que le Soleil est en repos au centre de l'univers ;
  • que la Terre tourne autour du Soleil.

En conséquence, le Des révolutions des sphères de Copernic est mis à l'Index (jusqu'en 1835). Le Sidereus Nuncius, où Galilée ne fait part que de ses observations, n'est pas mis à l'Index. C'est la décision inspirée de Bellarmin, qui voulait un compromis.

Le système de Ptolémée, dans la condamnation de 1616, n'est pas déclaré juste mais seulement plus utile pour calculer la position des planètes. Seul le créateur, Dieu, peut connaître avec certitude le vrai système du monde. Les connaissances humaines, elles, sont toujours incertaines. Bellarmin explique à Galilée qu'il n'y a pas de sanction contre lui, simplement on lui défend de soutenir la position de l'héliocentrisme.

Condamnation

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Galilée, persuadé d'avoir raison, publie en 1632, son Dialogue sur les deux grands systèmes du monde où il présente l'héliocentrisme comme une bonne hypothèse. Il ne soutient pas l'héliocentrisme pour ne pas contrevenir à la déclaration de 1616, mais montre que l'héliocentrisme est meilleur. Alors que Copernic, dans sa Préface, présentait les deux systèmes d'un point de vue de neutralité, et concluait sur la toute-puissance de Dieu, Galilée, lui, publie sans préface ni conclusion.

Urbain VIII doit, dans le contexte de guerres des religions, faire preuve d'autorité. Galilée va faire office de bouc émissaire. Le déclenchement de son procès est notamment lié au fait que, dans le Dialogue, il met dans la bouche du personnage de l'aristotélicien de nombreuses citations de son ami le pape.

Il est condamné en 1633. La condamnation porte sur la désobéissance de Galilée. Il lui est interdit d'aborder de nouveau le sujet, et il doit s'exiler à Florence et à Sienne. Et il doit se rétracter par une abjuration, moyennant quoi l'Inquisition le laissera libre. Ce jugement relativement modéré pour l'époque, permet de sauver à la fois Galilée et le pontificat d'Urbain VIII.

Postérité

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L'enjeu de ce procès est devenu une opposition science-religion, alors que ce procès résultait d'un conflit entre deux camps dans l’Église : un camp jésuite prêt à soutenir Galilée et le pape Urbain VIII, et les autres, prêts à condamner Galilée et à mettre le pape en grave difficulté. L’Église s'est ralliée à l'interprétation majoritaire.

Pour situer cette affaire dans son contexte, il faut savoir que la théorie de l'héliocentrisme est alors minoritaire dans les milieux scientifiques. De tempérament vif, Galilée était persuadé d'avoir prouvé une vérité scientifique sur laquelle il voulait imposer le fait qu'il ne faut pas transiger.

Quand l'Église catholique du XVIIe siècle a condamné Galilée, elle a suivi le courant majoritaire chez les astronomes. Mais aussi, l'Église traversait un raidissement : elle n'admettait plus la moindre divergence après le schisme avec les protestants, qui portait sur l'interprétation de l'Écriture.

Le procès de Galilée a eu pour conséquence que Descartes a renoncé à publier son Traité du monde et de la lumière, dans lequel il adoptait une position copernicienne[2].

Ce procès est cependant resté dans les mémoires comme le symbole d'une Église réactionnaire, dédaignant le progrès des sciences.

Repentance de l'Église catholique

Dans son discours aux participants à la session plénière de l'Académie pontificale des sciences le , Jean-Paul II a reconnu les erreurs de la plupart des théologiens de l'époque dans l'affaire Galilée [3] :

« Ainsi la science nouvelle, avec ses méthodes et la liberté de recherche qu'elle suppose, obligeait les théologiens à s'interroger sur leurs propres critères d'interprétation de l'Écriture. La plupart n'ont pas su le faire. Paradoxalement, Galilée, croyant sincère, s'est montré plus perspicace sur ce point que ses adversaires théologiens : « Si l'Écriture ne peut errer, écrit-il à Benedetto Castelli, certains de ses interprètes et commentateurs le peuvent, et de plusieurs façons ». On connaît aussi sa lettre à Christine de Lorraine (1615) qui est comme un petit traité d'herméneutique biblique. [...] La majorité des théologiens ne percevaient pas la distinction formelle entre l'Écriture sainte et son interprétation, ce qui les conduisit à transposer indûment dans le domaine de la doctrine de la foi une question de fait relevant de l'investigation scientifique. »

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) John L. Heilbron, Galileo, Oxford, Oxford University Press, , 508 p. (ISBN 978-0-19-958352-2, OCLC 642283198, lire en ligne)
  • Léon Petit, L'affaire Galilée vue par Descartes et Pascal, dans XVIIe siècle, Bulletin de la Société d'étude du XVIIe siècle, , p. 231-239 (lire en ligne)
  • "Galilée, l'astronomie devant le Saint-Office", dossier dans la revue Codex #02, éditions CLD, .
  • Émile Namer. L'Affaire Galilée, (commentaires de sa correspondance), collection archives no 58, Gallimard/Julliard, 1975
  • Galilée hérétique de Pietro Redondi. Paris, Gallimard, 1985. (Bibliothèque des Histoires). (ISBN 2-07-070419-X)
  • Isabelle Stengers, « Les affaires Galilée », dans Michel Serres (dir.), Éléments d'histoire des sciences, Paris, Bordas, 1997, p. 337-375 (ISBN 2-04-018467-8)
  • Galilée en procès, Galilée réhabilité ?, sous la direction de Francesco Beretta. Saint-Maurice, Éditions Saint-Augustin, 2005 (ISBN 2-88011-369-5)
  • L'Affaire Galilée, cardinal Poupard, éditions de France, octobre 2005
  • Exorciser le spectre de Galilée, par Philippe Marcille, Éditions du Sel, 2006
  • La Vérité sur l'affaire Galilée, Aimé Richardt, François-Xavier de Guibert, 2007
  • La Preuve selon Galilée, Pierre Gillis, La matière et l'esprit, 5, p. 27-42, 2006 (Mons, Belgique)

Articles connexes

Liens externes

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