Büyükada

Büyükada (« grande île » en turc ; Πρίγκηπος Prinkipos ou Prinkipo en grec, signifiant « Prince » ou « Principal ») est la plus grande (5,4 km2) des neuf îles des Princes dans la mer de Marmara, à proximité d'Istanbul.

Prinkipo
Büyükada (tr)
Πρίγκηπος (el)

Vue depuis le port.
Géographie
Pays Turquie
Localisation mer de Marmara
Coordonnées 40° 51′ 28″ N, 29° 07′ 12″ E
Superficie 5,4 km2
Point culminant 203
Administration
Région Marmara
Province Istanbul
Démographie
Population 7 499 hab. (2018)
Densité 1 388,7 hab./km2
Autres informations
Géolocalisation sur la carte : Turquie
Prinkipo
Îles en Turquie

Géographie

Büyükada est composée de deux collines. La plus proche de l'embarcadère de ferries, İsa Tepesi (« colline de Jésus » en turc, ancien Hristos en grec), est dominée par un ancien orphelinat grec, un imposant bâtiment en bois aujourd'hui très dégradé.

Dans la vallée entre les deux collines se trouvent l'église et le monastère de Ayios Nikolaos et un ancien champ de foire Luna Park.

Histoire

Ruines de la maison habitée par Léon Trotski entre 1929 et 1933.

Un couvent de Büyükada accueillit les impératrices byzantines Irène, la mère de Constantin VI, Euphrosyne, sa fille, Théophano, Zoé, Anne Dalassène et Marie d'Alanie pendant leur exil[1].

Parmi les constructions historiques à Büyükada, on peut citer l'église et le monastère Aya Yorgi (Büyükada) (el) (Saint Georges) ainsi que la mosquée Hamidiye construite par Abdul Hamid II au XIXe siècle.

Pendant la période byzantine, le pouvoir en place exilait de force des princes déchus à Büyükada et dans le reste des îles des Princes[2].

Au XIXe siècle, à la fin de la période ottomane, de riches familles juives, turques, grecques et arméniennes y firent construire des yalı, des résidences au bord de l'eau, notamment dans le sud de l'île[2]. En 1846, une liaison en ferry à vapeur avec Istanbul se mit en place, et les îles des Princes devinrent populaires auprès des habitants d'Istanbul, qui utilisèrent alors les yalı comme résidences d'été[2].

La princesse Fahrelnissa Zeid naquit sur cette île en 1901.

Léon Trotski resta quatre ans à Büyükada, première étape de son exil de l'Union soviétique en février 1929[3],[2]. Il fut assigné à résidence dans l'ancienne demeure du banquier grec Konstantinos Iliasko, aujourd'hui abandonnée et en ruines ; c'est là qu'il y écrivit Histoire de la révolution russe[2].

Aujourd'hui

La population de l'île s'élève aujourd'hui à quelque 7 000 personnes[4]. Comme sur les huit autres îles des Princes, les véhicules motorisés  à l'exception des véhicules de service  y sont interdits. Les visiteurs peuvent explorer l'île à pied ou à vélo (il y a de nombreux magasins de location de vélos), mais également en carrioles à cheval phaéton, qui fonctionnent comme des taxis, offrant également des visites guidées autour de l'île[5] ; on en compte environ 250 sur l'île[2].

Les ferries qui rejoignent Büyükada partent de Bostancı, Kartal et Maltepe sur la rive asiatique, et de Kabataş du côté européen.

Personnalités notoires

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

  1. "Büyükada: An Hour Away But Worlds Apart", theguideistanbul.com, accédé le 2014-03-10
  2. Etienne Brouillard, Îles de rêve sans voitures : 34 îles en Europe et 10 îles en France, Paris, Hachette Tourisme, , 192 p. (ISBN 978-2-01-244069-2)
  3. Trotski (Robert Service)
  4. Liesl Schillinger, « A Turkish Idyll Lost in Time », New York Times, (lire en ligne)
  5. Marcel Robert, Îles sans voitures, 2013
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