Pra-Loup

Pra-Loup est une station de ski des Alpes du Sud. Elle est située sur la commune d'Uvernet-Fours (Alpes-de-Haute-Provence), à km de Barcelonnette, dans la vallée de l'Ubaye.

Cet article possède un paronyme, voir Praloux.

Pra-Loup

Pra-Loup
Administration
Pays France
Subdivision administrative Provence-Alpes-Côte d'Azur
Subdivision administrative Alpes-de-Haute-Provence
Localité Uvernet-Fours
Site web www.praloup.com
Géographie
Coordonnées 44° 22′ 12″ nord, 6° 36′ 18″ est
Massif Grande Séolane
Altitude 1600 m
Altitude maximum 2503 m
Altitude minimum 1500 m
Ski alpin
Lié à La Foux d'Allos
Domaine skiable Espace Lumière
Remontées
Nombre de remontées 19
Télécabines 2
Télésièges 5
Téléskis 9
Tapis roulant 3
Pistes
Nombre de pistes 52
Noires 4
Rouges 24
Bleues 17
Vertes 7
Total des pistes 180 km
Installations
Nouvelles glisses
1
Neige artificielle
Canons 197
Géolocalisation sur la carte : France

La station Pra-Loup est née de la volonté d'investisseurs de la vallée de l'Ubaye et extérieurs à la vallée. L’investisseur et moteur principal était André Gandoulf avec les familles Célèrier, Cigrand et Sénéclauze. L’idée fut acceptée par la mairie par délibération extraordinaire. Plus tard, dans les années 1970 des personnes comme Honoré Bonnet furent embauchées en tant que conseiller et directeur de la station.

Géographie

Domaine skiable

Le domaine skiable forme avec La Foux d'Allos l’Espace Lumière représentant 38 remontées mécaniques et 180 km de pistes. 21 canons à neige assurent les descentes jusqu'au bas de la station.

Pra-Loup
  • Altitude : 1 650 m - 2 503 m
  • 180 km de pistes : 48 pistes : 7 vertes, 17 bleues, 24 rouges et 3 noires
  • 19 remontées mécaniques : 2 télécabines, 1 télémix, 4 télésièges dont 2 débrayables, 9 téléskis, 3 tapis roulants
  • 1 snowpark, 3 boardercross, 2 jardins d'enfants, 2 pistes de luges, 1 DVA park et 4 restaurants d'altitude

1 grand domaine relié à la Foux d'Allos :

  • Altitude : 1 800 m - 2 600 m
  • 110 km de pistes : 86 pistes : 9 vertes, 34 bleues, 37 rouges et 6 noires
  • 46 remontées mécaniques : 2 télécabines, 1 télémix, 12 télésièges dont 4 débrayables, 17 téléskis, 1 télécorde, 5 tapis roulants
  • 2 snowparks, 3 jardins d'enfants, 3 pistes de luges, 8 restaurants d'altitude
Tapis roulant Funbelt pour skieurs

Climat

Le climat y est de type montagnard.

Voies de communication et transports

Par la route
  • De Paris et du Nord : via Lyon, Grenoble, Gap et Barcelonnette.
  • Du Sud de la France : via Aix-en-Provence, autoroute A51 jusqu’à Tallard, direction Barcelonnette.
Par l'avion
  • Aéroport Marseille (en hiver) puis via autoroute A51 (2h30 en voiture)
  • Aéroport de Nice (été/automne) puis via routes départementales Col Bonnette Restefond ou col de la Cayolle (3h en voiture)
  • En hiver via Autoroute A8, D3 Saint-Maximin, A51 Cadarache direction Tallard (3h45 en voiture)
Par le train
  • Gare de Gap puis départementale direction Barcelonnette (1h en voiture) ou Bus direct.
  • Gare d'Aix-en-Provence TGV puis autoroute A51 (2h30 en voiture)

Toponymie

Le nom de Pra-Loup est formé de Pra, Pro et lovin, dérivée d'une forme patoise Pralovin, maisons isolées en clairière et du latin lupinus, « pré au loup », loup venant lui-même de olim le Lau, hameau. Par conséquent : Pra-Loup signifie « pré cultivé pour le foin, pâturage ». Les habitants de Pra-Loup se nomment les "fournaisiens" ou "fournaisiennes "[1]. Selon le couple Fénié, Pra-Loup est le pré de Loup, prénom d’un propriétaire[2].

Histoire

Cabine de skis à Pra-Loup
Chalets à Pra-Loup

Le site de Pra-Loup est connu depuis Ier siècle av. J.-C., avec la présence de bergers ligures venant de la Méditerranée, qui s'y fixèrent et donnèrent naissance aux peuplades locales. Le hameau prend forme au XIIe siècle, les moines chalaisiens, venus du Laverq, construisirent quatre bâtiments autrefois associés : l'église, l'école, le prieuré et le presbytère. Du XIVe siècle au XVIIe siècle, le hameau se développe, avec la construction de fermes et auberge, ainsi qu'avec le pastoralisme. Jusqu'en 1920, les hameaux étaient peu peuplés, souvent en complète autarcie avec son moulin et son four, notamment par manque d'eau potable. Les habitants ont trouvé un système ingénieux pour capter une maigre source, en construisant une canalisation en bois de cinq cents avec des troncs d'arbres creusés, « le bournéous », visible au musée de la vallée de Jausiers.

À la fin des années 1950, André Gandoulf eut l'idée de créer une station de ski pour développer l'attractivité de la vallée. Pour cela, il s'est entouré des meilleurs spécialistes du moment : Émile Allais, skieur alpin français et Honoré Bonnet, entraîneur de l'équipe de France de ski alpin. La station prend forme dans les années 1960. Au lieu des 3 000 lits que devait compter la station, Honoré Bonnet propose une capacité de 10 000 lits pour des raisons de rentabilité. Du sommet de Pegueiou, il trouve le terrain propice et repère également une possibilité par le vallon des Agneliers qui deviendra par la suite la liaison avec la Foux d'Allos, inaugurée en 1977. Cet espace skiable de très large envergure est l'un des plus grands des Alpes du Sud[1].

Depuis 1981, Pra-Loup a été classé station climatique (décret du ).

Économie

Le fumeton, inspiré de la moutounesse, a été créé à Pra-loup, par un élu soucieux de la valorisation de la viande ovine. Charcuterie des Alpes provençales, il se présente sous la forme d'un bloc de viande de couleur rouge foncé et d'un poids d'environ 1,5 kg. Découpé en tranches fines, il se consomme tant en entrée qu'en accompagnement de mets montagnards, dont la raclette, et accompagne également gratins, salades ou pizzas. Le fumeton est fabriqué depuis quelques années à Barcelonnette.

Coupe du monde de ski alpin

Le , Pra-Loup organise une épreuve de coupe du monde de ski alpin avec l’épreuve de descente sous l’impulsion d'Honoré Bonnet, épreuve remportée par le skieur suisse Peter Müller.

Cyclisme

Critérium du Dauphiné

En préparation du Tour de France 2015, Pra-Loup a accueilli la cinquième étape du critérium du Dauphiné 2015. C'est Romain Bardet qui s'imposa, après avoir attaqué dans la descente du col d'Allos et résisté au retour de Tejay van Garderen et Christopher Froome.

Tour de France cycliste

La station a déjà servi d'arrivée d'étape au Tour de France en 1975, lors de l'étape Nice-Pra-Loup. Bernard Thévenet avait remporté l'étape et pris le maillot jaune à Eddy Merckx pour ne plus le quitter jusqu'à Paris. Eddy Merckx avait pourtant lâché les autres coureurs dans la descente du col d'Allos et s'était présenté au pied de l'ascension finale avec près d'une minute d'avance sur ses rivaux mais il avait essuyé une terrible défaillance dans la montée. Il fut déposé d'abord par l'Italien Felice Gimondi puis par Bernard Thévenet qui dépassa à son tour le coureur italien pour gagner l'étape.

Pra-Loup est à nouveau ville d’étape du Tour de France en 1980, avec une victoire du Belge Joseph Deschoenmaecker, lors de la 16e étape, Trets-Pra-Loup.

En 2015, Pra-Loup accueille l'arrivée de la 17e étape, longue de 161 kilomètres entre Digne-les-Bains et la station, étape en hommage à la victoire de Bernard Thévenet quarante ans auparavant, l'Allemand Simon Geschke l'emportant en solitaire[3].

Notes et références

  1. Histoire de la station
  2. Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, Toponymie provençale, Éditions Sud-Ouest, coll. « Sud Ouest Université », , 128 p. (ISBN 978-2-87901-442-5), p. 69.
  3. « Site officiel du Tour de France 2020 », sur letour.fr (consulté le ).

Bibliographie

  • Jacques Marseille (sous la direction de), Dictionnaire de la Provence et de la Côte d'Azur, Larousse, 2002. (ISBN 2035751055)

Liens externes

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