Port du Havre-Antifer

Le port du Havre-Antifer est un terminal pétrolier situé à une vingtaine de kilomètres au nord du Havre et au sud d’Étretat, dans la commune de Saint-Jouin-Bruneval. Il s’agit d’un port destiné à accueillir des super-pétroliers.

Pour les articles homonymes, voir Antifer.

Ne doit pas être confondu avec Port du Havre.

Histoire

Déjà, en 1782, un projet de port à cet endroit-là a été conçu par l'ingénieur hydrographe Jacques-Élie Lamblardie.

Entre 1967, la conquête de l'isthme de Suez par Israël lors de la guerre des Six Jours et 1975 le canal de Suez fut fermé : la rive Ouest était occupée par les Égyptiens et la rive Est par les Israéliens. Les pétroliers devaient effectuer un détour par le cap de Bonne-Espérance pour se rendre du Moyen-Orient en Europe. Afin de rentabiliser le voyage, des pétroliers de gabarit beaucoup plus important furent construits. Mais ceux-ci ne rentrant pas dans certains ports traditionnels, des avant-ports en eaux profondes furent construits. Celui de Saint-Jouin-Bruneval était destiné à être l'avant-port du Havre. Dès 1975 et la réouverture du canal, les pétroliers les plus importants cessèrent d'être utilisés, rendant peu utiles des avant-ports comme le terminal pétrolier d'Antifer. Cela explique sa sous-utilisation.

Infrastructures et installations

Initialement, le complexe était destiné à accueillir des super-pétroliers de 451 m de long pour 63 m de largeur avec un tirant d'eau de 28,5 m. Cependant, la disposition naturelle des lieux permet l'arrivée de bâtiments de 500 m à la largeur de 90 m pour un tirant d'eau compris entre 33 et 35 m (1 000 000 tpl)[1].

Une digue circulaire de 3 500 m a été érigée dans la mer pour y parquer les pétroliers[1].

Les installations pétrolières, en bordure de Seine, de Port-Jérôme, à Lillebonne, sont reliées par un réseau de conduites souterraines au départ des installations d'Antifer.

Projet sans suite

Il exista un projet de réception de navires méthaniers et de construction d'un centre de préparation et distribution de gaz, pour le compte de Gaz de Normandie, une filiale de Poweo, un opérateur concurrent de Gaz de France. Le projet a finalement été abandonné en 2011[2].

Écologie

La zone est protégée : la valleuse d'Antifer au nord du port et du cap d'Antifer est une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique[3].

La digue du terminal pétrolier modifie les courants et donc la dérive littorale des galets, ce qui crée des zones d'accumulation, ou "falaise morte" et probablement des zones d'érosion[4].

Notes et références

  1. Le port du Havre Antifer, édité par le Port Autonome du Havre, 1975(?), page 2
  2. « Antifer : Poweo abandonne son projet de terminal méthanier - Journal des Entreprises Normandie », sur Le Journal des Entreprises (consulté le )
  3. (fr)
  4. (fr) Diagnostic de falaise à Saint-Jouin-Bruneval sur le site du Bureau des Ressources Géologiques et Minières.

Liens externes

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