Porcheresse (Daverdisse)

Porcheresse (en wallon Poitchrece-e-l'-Årdene) est une section de la commune belge de Daverdisse située en Région wallonne dans la province de Luxembourg.

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Porcheresse
Administration
Pays Belgique
Région  Région wallonne
Communauté  Communauté française
Province  Province de Luxembourg
Arrondissement Neufchâteau
Commune Daverdisse
Code postal 6929
Zone téléphonique 061
Démographie
Gentilé Porcheressois(e)
Population 340 hab.
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 58′ nord, 5° 05′ est
Superficie 1 401 ha = 14,01 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Province de Luxembourg
Porcheresse
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Porcheresse
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Porcheresse

    C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977. Ses habitants sont surnommés les "gadots" (chevreaux en wallon).

    Ce village est surtout connu et reconnu pour son musée du sabot en bois. Sa pompe à eau du XIXe siècle[1] est une des fiertés locales. Mue par les eaux de l'Almache, elle remontait de l'eau potable de plus de 48 mètres pour approvisionner le village et fonctionna de 1870 à 1952.

    Histoire[2]

    La première mention connue du village date de 746. À cette époque, les porcheries de la villa mérovingienne de Graide étaient établies sur le territoire actuel de la localité. Elle en tire son nom et son origine.

    Porcheresse vécut ensuite de l'extraction de minerais de fer et de la fabrication de charbon de bois destiné à l'artisanat sidérurgique.

    Du XVIe au XVIIIe siècle, le territoire de la localité était coupé en deux : la partie Ouest, avec le lieu-dit Laloux appartenait au duché de Bouillon, tandis que la partie Est faisait partie du duché de Luxembourg, à l'intérieur du Saint Empire romain de la Nation germanique. Au cours de cette période, le duché de Bouillon fut revendiqué à la fois par la Principauté de Liège et par la France, passant de l'une à l'autre à plusieurs reprises. Dès lors, lorsque le duché était français, une frontière passait au milieu du village. Laloux ne fut réuni à Porcheresse qu'à la période de la révolution française.

    Au début du XIXe siècle, commença la fabrication de sabots, sans doute initiée par des déserteurs des armées napoléoniennes. En 1910, à l'apogée de cette activité, 70 % des hommes du village étaient sabotiers.

    À l'exception de quelques maisons, Porcheresse fut presque totalement brûlée par l'armée allemande (atrocités allemandes) le , lors de la Bataille des Ardennes, au début de la Première Guerre mondiale. Une des maisons sauvées le fut par un soldat allemand. Celui-ci inscrivit sur la porte l'ordre ne pas la brûler après qu'il eut remarqué la présence à l'intérieur d'une personne âgée n'ayant pu fuir.

    Particularités

    Il reste dix-neuf "maisons du Comité" : petites maisonnettes construites en 1915, par le Comité de Secours et d'Alimentation du Luxembourg (CSAL), pour abriter provisoirement les habitants après l'incendie. Il y en avait 31 à l'origine[3].

    La reconstruction du début des années 1920 a entrainé une grande uniformité et une spécificité du style architectural (ex : encadrements de fenêtres et de portes en briques et non en pierre de taille comme c'est le cas dans la région). À noter aussi la couleur rose des joints de la maçonnerie : à l'époque de la reconstruction, on utilisait un mortier à base de chaux et de terres locales riches en oxyde de fer.

    Galerie

    Liens externes

    Références

    1. R. DERENNE, La pompe à eau de Porcheresse, in De la Meuse à l'Ardenne, n°22, 1996
    2. R. HUYSECOM, En passant par l'Ardenne avec mes sabots
    3. Cl. HUYSECOM-WOLTER, Les maisons du Comité de Porcheresse


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