Pont de la Guillotière

Le pont de la Guillotière, dénommé aussi autrefois pont du Rhône est le plus ancien des ponts lyonnais franchissant le Rhône.

Pont de la Guillotière

Pont de la Guillotière, décembre 2014
Géographie
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Métropole Métropole de Lyon
Commune Lyon
Coordonnées géographiques 45° 45′ 24″ N, 4° 50′ 18″ E
Fonction
Franchit Rhône
Géolocalisation sur la carte : Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Lyon
Géolocalisation sur la carte : France

Histoire

Illustration de la catastrophe.

Ce pont est l'une des grandes affaires urbanistiques du XIIIe siècle lyonnais. Entamé à la fin du XIIe siècle, le chantier est financé par des dons, des legs et des offrandes faites à la chapelle édifiée à l'extrémité du pont sur la rive gauche. Achevé en 1183[1], le premier pont en bois s'effondre sous le passage des croisés en 1190. Reconstruit en partie en pierre et en partie en bois, il subit tout le long du siècle de nombreux dégâts et sa construction n'est réellement achevée qu'au début du XIVe siècle[2].

Le , le pont est le lieu d'une tragédie, appelée « bousculade du pont de la Guillotière » ou « tumulte du pont du Rhosne ». La vogue de saint Denis à Bron génère un fort flux sur le pont, qui a l'époque à Lyon était le seul pour traverser le Rhône et fermait la nuit, un accrochage entre le carrosse de Catherine de Servient et un charroi bloque le passage sur le pont. La foule s'écrase contre cet obstacle. On dénombre 241 victimes, dont 25 noyés et 216 personnes mortes écrasées contre la barricade[3].

Présentation

Le pont du Moyen Âge reposait sur une forêt de pieux en chêne, qui ont compliqué le percement du tunnel du métro, dans les années 1980. Des travaux réalisés sur la rive gauche par Combalot et Cavenne entraînent l'ensevelissement de sept arches, une en 1815, puis six en 1833[4]. Ceci explique l'anomalie lyonnaise qui fait qu'on appelle place du Pont (place Gabriel-Péri depuis 1947[5]) une place qui est à une centaine de mètres du début du pont. Le pont a été détruit lors de la retraite de l'armée allemande, en septembre 1944. Il a été démoli en 1952 et remplacé par un pont plus large et doté d'une structure métallique en 1953. Les pierres issues de la démolition de 1952 comportaient des fragments antiques, portant des épitaphes et des dédicaces en latin, provenant de la récupération faite sur les monuments en amont par les bâtisseurs du Moyen Âge[6]. Ces dernières peuvent être observées au musée gallo-romain de Fourvière.

Galerie

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Amable Audin, Julien Guey et Pierre Wuilleumier, Inscriptions latines découvertes à Lyon dans le pont de La Guillotière, vol. 98e année, coll. « Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres », (lire en ligne), chap. 1, p. 64-69. 
  • Joëlle Burnouf, Jean-Olivier Guilhot, Marie-Odile Mandy et Christian Orcel, Le Pont de la Guillotière : Franchir le Rhône à Lyon, Lyon, Circonscription des antiquités historiques, coll. « Documents d'archéologie en Rhône-Alpes », , 196 p. (ISBN 2-906190-09-8, notice BnF no FRBNF36652237, DOI 10.4000/books.alpara.1626)
  • Jean Pelletier, Ponts et quais de Lyon, Lyon, Éditions Lyonnaises d'Art et d'Histoire, , 128 p. (ISBN 978-2-84147-115-7)
  • André Pelletier, Jacques Rossiaud, Françoise Bayard et Pierre Cayez, Histoire de Lyon : des origines à nos jours, Lyon, Éditions lyonnaises d'art et d'histoire, , 955 p. (ISBN 978-2-84147-190-4, notice BnF no FRBNF41276618, lire en ligne). 
  • Jacques Gadille (dir.), René Fédou, Henri Hours et Bernard de Vregille, Le diocèse de Lyon, Paris, Beauchesne, coll. « Histoire des diocèses de France » (no 16), , 350 p. (ISBN 2-7010-1066-7, notice BnF no FRBNF34728148). 
  • M. Labouré, Les heures douloureuses du "Pont du Rosne", Lyon,

Articles connexes

Liens externes

  • Portail des ponts
  • Portail du Rhône
  • Portail de la métropole de Lyon
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.