Pont-sur-Yonne
Pont-sur-Yonne est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.
Pour les articles homonymes, voir Pont (toponyme).
Pont-sur-Yonne | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Yonne | ||||
Arrondissement | Sens | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Yonne Nord (siège) |
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Maire Mandat |
Grégory Dorte 2020-2026 |
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Code postal | 89140 | ||||
Code commune | 89309 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
3 286 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 236 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 17′ 12″ nord, 3° 12′ 14″ est | ||||
Altitude | Min. 58 m Max. 194 m |
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Superficie | 13,9 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Pont-sur-Yonne (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Sens (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Pont-sur-Yonne (bureau centralisateur) |
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Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | pontsuryonne.com | ||||
Ses habitants sont appelés les Pontois.
Géographie
Cette petite ville est située à une centaine de kilomètres au sud-est de Paris, sur la route nationale 6, entre les villes de Montereau-Fault-Yonne et de Sens. La localité doit son nom au pont reliant les rives gauche et droite de l'Yonne, particularité qui a valu à cette petite cité un passé mouvementé.
Communes limitrophes
Michery | ||||
Villemanoche | N | Gisy-les-Nobles | ||
O Pont-sur-Yonne E | ||||
S | ||||
Saint-Sérotin | Villeperrot |
Urbanisme
Typologie
Pont-sur-Yonne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Pont-sur-Yonne, une unité urbaine monocommunale[4] de 3 334 habitants en 2017, constituant une ville isolée[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 65 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (68,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50,4 %), forêts (16,5 %), zones agricoles hétérogènes (13,3 %), zones urbanisées (12,6 %), eaux continentales[Note 3] (5,3 %), mines, décharges et chantiers (1,8 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Pontus Syriacus en 613, Pontum au IXe siècle, Pons super Icaunam en 833, Pontus super Yonam au XIIIe siècle, Pons super Yonam en 1453, Pontes au XVIe siècle.
Pontus Syriacus en 613, ferait allusion à Saint Cyriacus (ou Quiricus), ou Saint Cyr, qui était un saint chrétien de la fin du IIIe siècle, dont les reliques furent rapportées d'Antioche au IVe siècle par l'évêque d'Auxerre.
Histoire
À l'origine, la ville n'était qu'une dépendance de Villemanoche, ville voisine dans laquelle se trouvait un monastère. Ainsi, d'après une charte datée de 833, il était noté villemanoche et le pont adjacent. On sait toutefois qu'en 613 la ville s'appelait Pontus Syriacus, soit Pont Syrien ; la ville était peut-être, alors, habitée par des Syriens, principaux négociants de France à l'époque.
Au IXe siècle, le Liber sacramentorum des archevêques de Sens appelle la ville Pontum – Pont, tout simplement. Un peu plus tard, ce sera "Pontes".
A la fin du XIIe siècle, le Chapitre de la cathédrale de Sens souscrit un contrat de pariage avec la famille des chevaliers Léventé, basée au Plessis-aux-Eventés (auj. Plessis-Saint-Jean). Leurs descendants, qui ont pris le nom de Du Plessis, perdront ce droit de pariage qui sera repris par le Roi de France à la fin du XIIIe siècle.
Dans la seconde moitié du XIIe siècle, le bac qui franchissait jusque là l'Yonne est remplacé par un pont. Les frais d'entretien du pont sont largement couverts par un péage dénommé "coutume" pesant sur le trafic fluvial. De ce fait, la dénomination de la paroisse "Pont-sur-Yonne" pourrait n'avoir aucun rapport avec l'édifice, mais pourrait se rapporter à une notion de frontière fiscale (le "pont"). Le trafic fluvial assure une petite prospérité à la paroisse, trop souvent compromise en période de guerre.
En 1213, la ville fut incendiée par la foudre.
Le roi de France possède un logis en ville, du chef de ce pariage, en 1332. Il partage avec les chanoines les revenus du village[11], la nomination des prévôts, etc.
Philippe VI, par deux lettres patentes en mars 1343 et le , accorde le privilège du marché dominical à la ville. En 1364, Charles V approuve et ratifie l'acte autorisant l'installation de ce marché. Selon le récit relaté en 1878 de l'abbé Horson, ce privilège est dû à l'action du Pontois Nicolas de Vères, fils de pêcheur, conseiller de Charles V et évêque de Chalon-sur-Saône de 1374-1386[12].
Au XIVe siècle, les reines douairières se voient systématiquement attribuer des pariages dans leur patrimoine. Pont-sur-Yonne suit donc cette pratique.
En 1404, le roi Charles VI cherche à régler définitivement le contentieux avec la Maison d'Evreux-Navarre qui a empoisonné la première phase de la guerre de Cent Ans (sous Charles le Mauvais). Il rassemble donc un ensemble de terres, dont tous les pariages d'entre Seine et Loing, pour les inclure dans le nouveau duché de Nemours (Chéroy, Lorrez-le-Bocage, Dollot, Lixy, Voulx) au profit de la Maison d'Evreux (Charles le Noble). Pont-sur-Yonne appartiendra pour plusieurs siècles à ce duché. Le duc possède son propre procureur-fiscal pour le représenter au sein de la prévôté locale.
En 1568, durant la deuxième guerre de Religion, la ville sera prise par les troupes protestantes.
A partir du XVIe siècle, une petite présence de voituriers par eau, du coche d'eau puis d'un relais de poste fait participer Pont-sur-Yonne à l'aventure du transport de fret et de passagers. L'arrivée du chemin de fer P.L.M. mettra fin à cette tradition en 1849.
Le , l'Empereur, de retour de l'île d'Elbe, y passa une partie de la nuit, se remettant en route à 1 heure du matin[13].
Le , le général Hermann Ritter von Speck est abattu à Pont-sur-Yonne par des soldats du 23e régiment de marche de volontaires étrangers (23e RMVE). Il est le premier général tué en France et le seul dans l'Yonne durant la Seconde Guerre mondiale[14].
Politique et administration
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].
En 2018, la commune comptait 3 286 habitants[Note 4], en diminution de 0,7 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
- L'église paroissiale, dédiée à Notre-Dame, est un édifice dont l'architecture date du Gothique primitif. La première campagne de travaux a lieu entre 1162 et 1169[21], date de sa consécration. Sa construction a été achevée en 1525. Ayant le plan d'une croix latine, cet édifice est coiffé d'un clocher de vingt-six mètres d'élévation de maçonnerie surmontée d'une flèche en ardoise avec clochetons d'angles. L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1907.
- Le vieux pont de pierre dont il ne reste plus que trois arches fut construit sous Louis XIV par l'architecte Libéral Bruant. Une arche sera détruite par le génie militaire en 1940. Après la guerre, jugé trop gênant pour la circulation fluviale, une grande partie du vieux pont sera détruite. Ses restes sont maintenant protégés depuis 1997 par une inscription au titre des monuments historiques[22].
- Ravagée par un incendie en mai 2004, la gare de Pont-sur-Yonne a été reconstruite à l'identique et fut à nouveau inaugurée le [23].
- L'aqueduc de la Vanne traverse la commune.
- Une plaque de cocher est visible rue des Tuileries.
Économie
- SCHOTT Pharmaceutical Packaging (Schott Verrerie Medicale)
Culture
Saint Edme a longtemps été très populaire à Pont-sur-Yonne. En 1242, alors que le corps du saint était transporté à Pontigny, Marie, de Pont-sur-Yonne, aveugle depuis longtemps, conduite par ses parents à Vertilly sur le passage du saint, aurait miraculeusement recouvré la vue.
Tous les étés, au mois de juillet, Pont-sur-Yonne accueille un festival musical sous la direction du violoniste Jacques Saint-Yves. Musiciens professionnels et stagiaires de haut niveau donnent plusieurs concerts et auditions.
Pont-sur-Yonne est mentionnée dans le tome VII de la série littéraire Le Sorceleur.
Jumelages
- Morbach (Allemagne) depuis 1969. Ce jumelage s'est fait dans le cadre du rapprochement entre la Bourgogne et la Rhénanie-Palatinat, qui a débuté en 1953 sur une proposition de M. Albert Petitjean. Il avait pour but de préparer la réconciliation entre la France et l'Allemagne encore meurtries par la guerre qui les avait opposées. Ce jumelage a été mis à mal en avril 2001 lors des attaques du "Kammerjäger" lors d'un voyage scolaire de l'école primaire dans la cité Allemande.
Pour approfondir
Bibliographie
- Horson (abbé Pierre-Valentin), Histoire de Pont-sur-Yonne, Res Universis, Paris, 1989 (ISBN 2-87760-079-3). Réimpression d'une notice historique parue en 1878 sous le titre : Recherches historiques sur Pont-sur-Yonne.
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Pont-sur-Yonne », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sens », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Guy Fourquin. Le domaine royal en Gâtinais d'après la prisée de 1332. Paris, 1963, p. 159 à 161.
- « LE MARCHE de Pont-sur-Yonne (3) - quelques repères historiques- », sur Association de sauvegarde de l'environnement de Pont-sur-Yonne et ses alentours.
- Il logea dans une chambre à l'étage de la maison Bertrand, tout près de la place Eugène-Petit. Source : Claude Garino, Le vol de l'Aigle en Bourgogne, revue « Pays de Bourgogne » n° 224 de février 2010, pp. 23-33.
- (en) Robert Forczyk, Case Red : L'effondrement de la France, Éditions Bloomsbury, , 400 p. (ISBN 978-1-4728-2444-8, lire en ligne), p. 373.
- [PDF] Christian Brière est mort, L'Yonne républicaine, une du 15 septembre 2008 (consulté le 25 novembre 2018)
- Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 31 décembre 2013.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « L'EGLISE de Pont-sur-Yonne (visite) », sur Association de sauvegarde de l'environnement de Pont-sur-Yonne et ses alentours.
- « LE VIEUX PONT DE PIERRE- Histoire. », sur Association de sauvegarde de l'environnement de Pont-sur-Yonne et ses alentours.
- Marc Carémantrant, « La gare de Pont-sur-Yonne remise en état dans neuf mois », La Vie du Rail magazine, no 3122, , p. 41.
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