Chéroy

Chéroy est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants sont appelés les Caroissiens.

Chéroy

La mairie pavoisée.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Sens
Intercommunalité Communauté de communes du Gâtinais en Bourgogne
(siège)
Maire
Mandat
Brigitte Berteigne
2020-2026
Code postal 89690
Code commune 89100
Démographie
Gentilé Caroissiens
Population
municipale
1 665 hab. (2018 )
Densité 158 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 12′ 07″ nord, 2° 59′ 56″ est
Altitude Min. 123 m
Max. 159 m
Superficie 10,52 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Gâtinais en Bourgogne
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Chéroy
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Chéroy
Géolocalisation sur la carte : France
Chéroy
Géolocalisation sur la carte : France
Chéroy
Liens
Site web Mairie de Cheroy

    Géographie

    Chéroy est une commune située dans le nord-ouest du département de l'Yonne, limitrophe de la région Île-de-France. Le village est traversé par une rivière : le Lunain. Chéroy est une des communes appartenant au Gâtinais en Bourgogne.

    Transports

    Chéroy est desservie par la ligne 15 du réseau interurbain Transyonne.

    Les transports scolaires ne sont pas gratuits à Chéroy, du lundi au samedi. Des cars financés par le conseil départemental de l'Yonne font l'aller le matin et le retour le soir. Il y a trois passages : un pour desservir les écoles primaires de Dollot et de Vallery, un qui dessert le collège de Saint Valérien, et un qui dessert les lycées de Sens.

    Il y a trois arrêts de bus à Chéroy : Bois Lunain, Mairie et Église.

    Il y a aussi deux arrêts dans le lieu-dit des Pinçonnières : les Pinçonnières et le Beau-Site.

    Les cars desservent aussi un lieu-dit de Vallery  : la Justice.

    Lieux-dits et écarts

    La commune dispose de plusieurs hameaux, qui lui sont rattachés. Il s'agit des lieux-dits de : la Chabouillerie, les Morteaux, les Pinçonnières et les Bedets.

    Communes limitrophes

    dans le canton de Gâtinais-en-Bourgogne
    Dollot, Jouy, Montacher-Villegardin et Vallery ;
    dans le canton de Nemours (arrondissement de Fontainebleau, département de Seine-et-Marne, région Île-de-France)
    Blennes et Vaux-sur-Lunain.

    Urbanisme

    Typologie

    Chéroy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (73,6 %), zones agricoles hétérogènes (14,7 %), zones urbanisées (9,8 %), forêts (1,9 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Histoire médiévale

    En 1120, Salon, vicomte de Sens, possesseur d'immenses domaines, fit don aux religieux de l'abbaye de Saint-Jean-les Sens des villages de Chéroy, Brannay, Lixy et Voulx.

    En 1155, une assemblée importante réunit de nombreux personnages de premier plan du royaume à Senlis. Elle décide d'autoriser le roi Louis VII à intervenir directement lorsque la paix intérieure est menacée. Pour la première fois, le souverain est fondé à mettre au pas un Puissant qui ne respecte pas l’Église ou la population civile. Immédiatement, Louis VII met en œuvre deux mesures : l'expédition militaire (contre le comte de Nevers molestant l'abbé de Vézelay) et la fiction de la présence royale (par le biais du pariage). Le pariage est un contrat d'association liant un propriétaire préexistant menacé de fait par son voisinage, et un puissant personnage (un seigneur, un comte ou le roi). En échange du partage des profits, l'associé protège les lieux. Le fait que les pariages du Sénonais soient institués à mi-gain, dit assez le désespoir des propriétaires initiaux acceptant la perte de la moitié de leurs revenus.

    Ne pouvant remédier au brigandage qui sévissait, Gilbert, abbé, fit appel, en 1155, au bras séculier du roi de France Louis VII pour rétablir et maintenir l'ordre. Chéroy se trouva alors en pariage entre ces deux grands seigneurs. Il est le plus ancien pariage royal.

    Les largesses royales envers les léproseries comme l'octroi de chartes ouvrant droit aux foires assurèrent au village une prospérité qui perdura plusieurs siècles, jusqu'à la guerre de Cent Ans, où le bourg de Chéroy a subi de nombreuses déprédations relatives à l'occupation anglaise comme à la résistance des places fortes de Dollot et Vallery.

    Par la suite, d'autres pariages sont conclus aux environs : Flagy, Lorrez-le-Bocage, Dollot, Lixy, Voulx, Pont-sur-Yonne, Granges-le-Bocage. Les pariages de Dixmont et de Thorigny seront dissous rapidement. Sous Blanche de Castille, la politique centrale vise à émietter les grandes prévôtés qui rendent la Couronne trop dépendante des oligarchies financières. Des prévôtés plus modestes sont instituées dans tous les pariages. Un prévôt royal, fermier de son état, prend place à Chéroy. La Couronne prend l'habitude de confier aux reines douairières la gestion des pariages du Gâtinais durant tout le XIVe siècle. En 1404, cette politique est interrompue : l'ensemble des pariages est inclus dans le duché de Nemours, érigé pour l'occasion.

    Histoire contemporaine

    Plus récemment à la Révolution française, la commune était en rivalité, avec Saint-Valérien, et ceci afin d'obtenir le titre de chef-lieu de canton. Finalement Chéroy l'emporte, on la préfère à l'autre commune car plus peuplée, bien que moins centrée géographiquement parlant.

    Au XIXe siècle, une ligne de chemin de fer traversait la commune. La gare de Chéroy était d'ailleurs reconnue pour son architecture remarquable. La ligne de chemin de fer, faute de recettes suffisantes cessa de fonctionner dans les années 1950.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Période Identité Étiquette Qualité
             
    mars 2001 2008 André Beze    
    mars 2008 En cours Brigitte Berteigne[8] DVC  

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[10].

    En 2018, la commune comptait 1 665 habitants[Note 3], en augmentation de 3,35 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    894856824834889906886912900
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    847844880824758738731752707
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    702686719575590534544512537
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    5485787631 0241 3261 4031 5261 6151 651
    2018 - - - - - - - -
    1 665--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Patrimoine religieux

    L'église de l'Assomption de Chéroy abrite un tableau du XVIe siècle, L'adoration des bergers, ainsi que deux autels du XVIIIe siècle; tous sont recensés aux objets des Monuments historiques sur notice de 1992.

    Patrimoine civil

    Il existe une grange dimière au nord de Chéroy, l'un des quelques lieux notables de la commune.

    Le monument aux morts de la Première Guerre mondiale de Chéroy aurait suscité la polémique lors de son apparition : sur celui-ci se trouve une statue représentant une femme nue, les bras ouverts, brandissant une épée.

    Personnalités liées à la commune

    • François Leloup de Cheron (1807-), plus connu sous le pseudonyme de Leupol. Né à Chéroy, il est un savant indianiste, auteur, avec Émile-Louis Burnouf, d'un bon Dictionnaire sanscrit-français. Le plus important de ses travaux est le Dictionnaire sanscrit, 1863-1865, avec la transcription en caractères français.
    • André Boulanger (1886-1958), né et inhumé à Chéroy, professeur de langue et littérature latines à la Sorbonne.
    • Hippolyte Rossignol (1837-1919), vétérinaire, s'y maria en 1865
    • Regis Rappailles (1978-), candidat sur Koh Lanta « l’Ile des Héros » en 2020, demi finaliste

    Événements

    • La Ronde des 16 clochers est une animation sportive voire une course sportive qui traverse seize communes dont Chéroy, ce qui explique son nom.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Paris », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 15 décembre 2013.
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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